État civil :
Né le 24 décembre 1762
Décédé le 25 décembre 1839
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

CARAMAN (VICTOR LOUIS CHARLES RIQUET, MARQUIS, puis DUC DE), frère du précédent, pair de France, né à Paris, le 23 décembre 1762, mort à Montpellier (Hérault), le 25 décembre 1839, était l'aîné des fils de Victor-Maurice Riquet, comte de Caraman (1727-1807), et descendait de Pierre-Paul Riquet, créateur du canal de Languedoc. Appelé, comme aîné de famille, à recueillir une des plus grandes fortunes de France, il se destina de bonne heure à la carrière diplomatique, et s'y prépara en visitant une grande partie de l'Europe. La protection de M. de Vergennes, ministre des affaires étrangères, lui donna accès auprès de Frédéric de Prusse, de Joseph II d'Autriche, de l'impératrice Catherine de Russie, etc. Il séjourna, quelque temps à Constantinople et passa jusqu'en Asie-mineure. Revenu en France (1785), il épousa mademoiselle de Mérode-Westorloo; puis il suivit la carrière militaire, resta attaché à la cause monarchique quand vint la Révolution, et remplit pour le compte de Louis XVI diverses missions auprès des rois coalisés. Après la campagne de 1791 et la mort du roi, ayant été place sur la liste des émigrés, il se fit admettre dans l'armée prussienne, où il servit comme major, puis comme colonel de cavalerie. Il rentra en France en 1801, sur les instances de son père qui venait de se faire rayer de la liste de l'émigration. Mais Bonaparte le fit arrêter; il resta détenu pendant cinq ans, au bout desquels il reçut la permission de se fixer à Paris, sous la condition de quitter le service de la Prusse. Il ne recouvra son entière liberté qu'à la Restauration. Louis XVIII l'envoya à Berlin en qualité de ministre plénipotentiaire; il y fut chargé spécialement de rapatrier les prisonniers français revenant de Russie, de Pologne et de Prusse, et fut décoré de l'ordre prussien de l'Aigle Rouge (1814). L'année suivante, par ordonnance du 17 août 1815, il fut nommé pair de France, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, passa ambassadeur à Vienne (1816), et fut décoré des ordres du roi; il assista aux congrès d'Aix-la-Chapelle, de Troppau, de Laybach et de Vérone. Il fit ensuite un voyage en Espagne, fut retraité le 12 avril 1820, avec le grade de maréchal de camp, et se rallia en 1830, au gouvernement issu de la révolution de Juillet. Il accompagna, malgré son grand âge, le maréchal Clauzel dans l'expédition de Constantine, et vit périr, devant cette place, Victor de Caraman, son fils, qui commandait l'artillerie de siège. Il revint à Paris, prit part au jugement et à la condamnation des accusés d'avril, et mourut en 1839.

Bibliographie :

Fragments des mémoires du duc de CARAMAN publiés par son fils dont le dépôt lui avait été confié dans la « Revue contemporaine » à Paris :

En 1952, tome 1 pp. 30 à 41 et pp. 187 à 202 et tome 2 pp. 54 à 72 ;

En 1953, tome 8, pp. 220 à 227 et pp. 352 à 382 et tome 10 pp. 373 à 393.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis-Charles-Victor Riquet CARAMAN

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