- État civil :
- Né le 9 décembre 1773
Décédé le 19 février 1827
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Pair de France
CAULAINCOURT (ARMAND-LOUIS-AUGUSTIN, MARQUIS DE), DUC DE VICENCE, membre du Sénat conservateur, ministre et pair des Cent-jours, né à Caulaincourt (Aisne), le 9 décembre 1773, mort à Paris, le 19 février 1827, fils du précédent, entra au service à quinze ans. Il franchit rapidement les grades inférieurs, et était capitaine d'état-major en 1791, et aide de camp de son père. Après avoir fait la campagne de 1792, il fut destitué comme noble, incarcéré en 1793, et, aussitôt libre, s'enrôla dans le 17e bataillon de Paris comme grenadier, passa dans le 4e, puis dans le 16e chasseurs, puis fut réintégré en l'an III dans son ancien grade de capitaine, suivit en qualité d'aide de camp le général Aubert-Dubay et nommé ambassadeur a Constantinople, revint en France, et entra comme chef d'escadron au 8e cuirassiers, avec lequel il fit les campagnes du Rhin. Nommé colonel du 2e carabiniers, il fit, à la tête de ce régiment, la campagne de 1800, et fut blessé de deux coups de feu à Weinheim. Envoyé, après la paix, comme agent diplomatique en Russie, auprès du nouveau czar Alexandre, il ne réussit pas dans sa mission, n'en fut pas moins bien reçu, au retour, par le premier consul qui le nomma son troisième aide de camp, puis général de brigade, général de division le 11 pluviôse an XIII, et, le même jour, grand officier de la Légion d'honneur. Il reçut de l'empereur les fonctions de grand écuyer, d'ambassadeur à Saint-Pétersbourg en 1807, et le titre de duc de Vicence (7 juin 1803). La noblesse russe refusa d'abord d'entrer en relations avec lui, car on l'accusait de l'enlèvement du duc d'Enghien à Ettenheim; une note de l'empereur Alexandre (4 avril 1808), qui le justifiait de ce soupçon, mît fin à sa disgrâce et le duc de Vicence devint rapidement persona grata à la cour de Russie. Il sollicita son rappel en 1811, quand il vit les relations se tendre entre les deux empires ; ses conseils ne purent empêcher la campagne de 1812, dans laquelle il accompagna Napoléon. Au retour, il fut appelé au Sénat conservateur (5 avril 1813), se rendit comme plénipotentiaire français auprès des rois coalisés, pendant la campagne de Saxe, signa l'armistice de Pleswitz (4 juin 1813), et assista au congrès de Prague. Appelé au ministère des affaires étrangères, en novembre suivant, il représenta la France au congrès de Châtillon (19 janvier 1814), où les prétentions de l'empereur rendirent la paix impossible. Au moment de son abdication, Napoléon ne dut qu'à l'influence de Caulaincourt auprès d'Alexandre, la souveraineté de l'île d'Elbe. Le duc de Vicence se retira alors dans l'Aisne et épousa Mme de Canisy. Il reprit le portefeuille des affaires étrangères pendant les Cent-jours, tenta en vain, dans une circulaire adressée à nos agents diplomatiques à l'étranger, de représenter le retour de Napoléon comme un gage de paix pour l'Europe, fut nommé pair le 2 juin 1815, et, après la seconde abdication, fit partie de la commission de gouvernement. Puis il s'éloigna de Paris au moment du retour du roi, et ne fut porté qu'un moment sur les listes de proscriptions du 24 juillet. Sous la Restauration, il eut à se défendre de nouveau contre l'accusation relative à l'enlèvement du duc d'Enghien; mais, après avoir produit les documents qui le justifiaient, il cessa de répondre, et vécut dans la retraite jusqu'à sa mort. Napoléon a dit de lui, à Sainte-Hélène: « Bassano et Caulaincourt, deux hommes de droiture et de coeur.»
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Armand-Louis-Augustin
CAULAINCOURT
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