- État civil :
- Né le 1er février 1750
Décédé le 21 octobre 1827 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
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Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Révoqué le 24 juillet 1815, nommé de nouveau pair le 19 novembre 1819
Pair de France
CLÉMENT DE RIS (DOMINIQUE) COMTE DE MAUNY, membre du Sénat conservateur, pair de France, pair des Cent jours, né à Paris le 1er février 1750, mort au château de Beauvais, commune de Thilouze (Indre-et-Loire) le 21 octobre 1827, était fils d'un procureur au Parlement. Il devint avocat, et venait d'acheter une charge de maître-d'hôtel de la reine, quand éclata la Révolution, dont il adopta avec enthousiasme les idées. Administrateur du département d'Indre-et-Loire en 1791, il fut, comme suspect de modérantisme, enfermé à la Conciergerie à Paris, en 1793, et n'en sortit que par l'intervention de Sieyès qu'il avait connu grand-vicaire à Tréguier. Nommé, en l'an III, chef de division dans les bureaux de l'instruction publique, il fit partie, avec Garât et Ginguené, de la commission de réorganisation qui provoqua la création de l'Ecole normale. Démissionnaire en 1795, il se retira dans ses propriétés de Touraine, et fut appelé par Bonaparte (4 nivôse an VIII) à faire partie du Sénat conservateur. Ce fut quelques mois après, en vendémiaire an IX, que Clément de Ris, étant dans une de ses terres de Touraine, fut enlevé en plein jour par un parti de chouans, qui l'enfermèrent pendant dix-neuf jours dans un souterrain. Cette disparition, qui parut avoir le vol pour mobile, fit alors beaucoup de bruit, mais ne fut jamais expliquée ; trois des auteurs furent condamnés à mort, et Mme Lacroix, dans le château de laquelle la détention avait eu lieu, subit plusieurs années de prison. Nommé questeur du Sénat, Clément de Ris dirigea les embellissements du Luxembourg, et la reconstruction de l'Odéon, qui appartenait au Sénat, et qui avait été détroit par un incendie. Il devint membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), commandeur du même ordre (25 prairial), comte de Mauny (26 avril 1808), grand officier de la Légion d'honneur (30 juin 1811), et grand croix de l'ordre de la Réunion (3 avril 1813). Il fut des premiers (avril 1814) à adhérer à la déchéance de Napoléon, et reçut de la Restauration le titre de pair de France (4 juin 1814), et une pension viagère de 36.000 francs. Au retour de l'île d'Elbe, l'empereur le comprit pourtant dans la promotion des pairs des Cent-jours (2 juin 1815); atteint à la seconde Restauration, par l'ordonnance d'exclusion du 24 juillet 1815, il rentra de nouveau à la Chambre haute, le 21 novembre 1819, lors de la fournée de pairs nommés par le ministère Decazes; il siégea jusqu'à sa mort parmi les défenseurs des libertés constitutionnelles.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Dominique CLÉMENT DE RIS
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