État civil :
Né le 4 juin 1771
Décédé le 2 septembre 1835
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

MORAND (CHARLES-ALEXIS-LOUIS-ANTOINE, COMTE), pair des Cent-Jours et pair de France, né à Pontarlier (Doubs) le 4 juin 1771, mort à Paris le 2 septembre 1835, « fils de monsieur Morand, avocat au parlement, citoyen de Besançon, bourgeois de cette ville, et de dame Jeanne-Claudine-Marie Roussel », fit son droit, embrassa avec enthousiasme la cause de la Révolution, et fut délégué par son district à la fête de la fédération, le 14 juillet 1790. Il s'engagea en 1792 dans les volontaires du Doubs, fut élu capitaine au 7e bataillon, se signala à Hondschoote et à l'armée du Rhin, notamment à Aldenhoven, et passa à l'armée d'Italie, sous les ordres du jeune Bonaparte, qui sut le distinguer pour sa brillante conduite à Roveredo et a Rivoli, et le fit chef de bataillon. Chef de brigade après la bataille des Pyramides, Morand suivit Desaix dans la Haute-Egypte, battit Mourad-Bey en plusieurs rencontres, et fut nommé général de brigade le 18 fructidor an VIII. Commandeur de la Légion d'honneur en l'an XII, il fit partie, en 1805, de la division Saint-Hilaire du 4e corps placé sous le commandement du maréchal Soult; sa part à la .victoire d'Austerlitz lui valut le grade de général de division le 24 décembre. Il fit ensuite les campagnes de Prusse et de Pologne, protégea l'empereur à Eylau, lors de la charge de la cavalerie russe, et se couvrit de gloire à Friedland. Créé, le 24 juin 1808, comte de l'Empire avec une dotation de 25,000 francs, il assista, en 1809, à Essling et à Wagram, où il fut blessé. Il était cantonné eu Allemagne, à la tête de la 1re division du corps d'observation de l'Elbe, quand la guerre de Russie fut décidée ; il passa le Niémen, mit pied à terre à Smolensk, pour conduire ses soldats à l'assaut des redoutes russes qui furent emportées après un combat opiniâtre, et, à la Moskova, eut la mâchoire brisée par un boulet. Il se battit encore à Lutzen, à Wentscheim et à Dannewitz où il soutint le principal effort de l'ennemi. Enfermé à Mayence, il résista jusqu'à la paix aux attaques des assiégeants, et rentra en France avec les honneurs de la guerre. Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis et lui conserva un commandement actif. Au retour de l'île d'Elbe, Morand s'empressa d'accourir au-devant de l'empereur qui le choisit pour aide-de-camp, lui donna le commandement d'une division de la garde, et le nomma pairle 2 juin 1815. Morand assista à Waterloo, et soutint, au milieu des carrés de la garde, les efforts de Wellington et de Blucher. Le 31 mars 1815, il avait adressé à ses troupes une proclamation dans laquelle il disait : « Ne devraient-ils pas être rassasiés, ces traîtres infâmes qui depuis quinze ans agitent parmi nous les brandons de la discorde? N'ont-ils pas livré nos villes, vendu nos vaisseaux, nos arsenaux?... Nobles enfants de la victoire, vous avez vu et vous en avez frémi des traîtres infâmes, des assassins, des voleurs de grand chemin revêtir les marques de l'autorité sur vous, pour humilier les peuples, pour les attacher au joug de quelques nobles avilis! Des nobles! Eh, quoi! tous les Français libres et victorieux ne le sont-ils pas également?... » La seconde Restauration goûta peu cette proclamation et déféra son auteur au conseil de guerre de la Rochelle, qui le condamna, le 29 août 1816, à la peine de mort par contumace. Morand, qui avait pu quitter la France, revint en 1819, et fut acquitté à l'unanimité par le conseil de guerre de Strasbourg. Admis à la retraite, comme lieutenant général, le 17 mars 1825, il fut rappelé en 1830 à l'activité, nommé commandant de la 6e division militaire, grand-croix de la Légion d'honneur, et pair de France le 11 octobre 1832. On a de lui: De l'armée selon la Charte et d'après l'expérience des dernières guerres (1829).

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles-Alexis-Louis-Antoine MORAND

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