Question de Mme GERBAUD Frédérique (Indre - Les Républicains) publiée le 13/01/2022

Mme Frédérique Gerbaud interroge M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports, sur les revendications du comité de défense de la gare SNCF d'Argenton-sur-Creuse (Indre), créé suite à la suppression d'arrêts de trains Intercités en gare d'Argenton en juillet 2017 et fort de 400 adhérents dont 39 collectivités. Ses 21 actions « stop train » ont permis notamment le rétablissement d'un arrêt en février 2019, aux termes d'un engagement personnel du Président de la République. Le comité déplore une situation de blocage, conséquence d'un dialogue difficile avec les deux régions gestionnaires et avec la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM), autorité organisatrice, dont les arguments sont perçus tour à tour comme flous ou infondés. Aussi sollicite t elle directement son avis et son arbitrage sur les principales demandes du comité de défense, à commencer par l'instauration, à l'issue des travaux de régénération et de modernisation en cours, d'un quatrième aller retour quotidien en début d'après midi entre Limoges et Paris, avec arrêt en gare d'Argenton sur Creuse. En effet ces travaux, joints à la mise en place d'un nouveau matériel roulant, diminueront la durée du trajet entre Limoges à Paris, rendant logique et souhaitable l'instauration de dessertes supplémentaires. La nouvelle cadence – un intercités toutes les quatre heures – paraîtrait fort légitime sur une ligne de cette importance. À défaut, les usagers devront continuer à composer chaque jour avec une plage de huit heures sans train. Elle soumet également à son expertise les deux autres points posés comme essentiels par le comité de défense : d'une part, un départ avancé de trente minutes pour le premier train de la journée en semaine en direction de Paris, dont l'arrivée dans la capitale à 9 h 30 – puis 9h d'ici fin 2025 – est actuellement trop tardive : Il est demandé un départ trente minutes plus tôt pour une arrivée à 8 h 30 à Paris, horaire permettant d'honorer les rendez vous de travail en matinée ; d'autre part, un départ de Paris autour de 8 heures le samedi matin, le premier train n'arrivant actuellement à Argenton sur Creuse qu'à 15 heures, ce qui réduit à l'excès le temps disponible sur place pour le congé de fin de semaine. Outre les entrepreneurs et les professionnels en général du sud du Berry, pour lesquels un cadencement correct des liaisons ferroviaires avec Paris est économiquement vital, l'enjeu de cette amélioration concerne directement d'autres publics, au rang desquels les étudiants mais aussi les nouveaux résidents, dont les arrivées dans le département de l'Indre se multiplient depuis la fin du premier confinement lié à la crise sanitaire. Il n'en serait que plus regrettable que les travaux et améliorations engagés ne permettent pas de retrouver, au minimum, le niveau de desserte et de confort qui existait sur la ligne il y a une trentaine d'années.

- page 189

Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

Page mise à jour le