Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 17/02/2022

M. Roger Karoutchi attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur les causes de la hausse récente du prix des carburants et de son impact sur le pouvoir d'achat de nombreux français.

Aujourd'hui, à la pompe, les automobilistes doivent dépenser en moyenne 1,72 € par litre de gazole et 1,78 € par litre d'essence pour remplir le réservoir de leur véhicule. Ce niveau est le plus haut jamais atteint, bien au-delà du pic de 2018 qui avait allumé l'étincelle embrasant le mouvement des gilets jaunes. Bien entendu, une partie de la hausse est justifiée par l'envolée du prix du baril de brut, fixé à plus de 91 $ début février, cela en raison de la très bonne santé de l'économie mondiale, des incertitudes liées au variant omicron et des niveaux de production des membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de la Russie.

Toutefois, la conjoncture économique mondiale n'explique pas tout, loin s'en faut. En 2008, au plus fort de la crise, le prix du baril était de 140 $ ; 181 $ ajusté à l'inflation. Pour autant, le prix à la pompe payé par les automobilistes français n'était « que » de 1,45 € pour l'essence et 1,51 € pour le gazole soit respectivement 1,66 € et 1,72 € au niveau 2022.

En somme, alors que le prix du baril est deux fois moindre qu'en 2008, le prix à la pompe est supérieur en 2022 à ce qui s'observait à l'époque. La réponse à cette incongruité ne se trouve en effet pas dans les variations du cours mondial du pétrole mais dans un mal très hexagonal, celui de la taxation à outrance. Depuis 2014, en effet, la part de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) a considérablement augmenté dans le prix du litre d'essence. Certes, ayant vu sa hausse bloquée par le Gouvernement en 2018, elle n'en reste pas moins stabilisée à un niveau très élevé qui n'est pas étranger au renchérissement de coût récemment observé.

Face à cette situation qui pèse largement sur le portefeuille de nombreux français modestes contraints de se déplacer en voiture, il souhaite savoir si le Gouvernement compte rester impassible quant à la baisse de la fiscalité de l'énergie ou s'il compte prendre des mesures à même de répondre aux besoins concrets de ces citoyens.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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