2. A moyen terme
a) Supprimer le travail pénitentiaire en cellule
Le travail en cellule doit être progressivement supprimé. Les ateliers présentent pour le détenu l'avantage de " sortir " de sa cellule, et d'être confronté à une " socialisation " qui lui a souvent fait défaut.
b) Appeler l'éducation nationale à respecter ses obligations
L'éducation nationale ne doit pas négliger les prisons. Il apparaît indispensable à la commission que tous les postes d'enseignants prévus soient pourvus, et d'aller au-delà, en affectant davantage de professeurs dans les maisons d'arrêt, et notamment dans les quartiers des mineurs afin de respecter l'obligation scolaire. Leur affectation, qui resterait fondée sur le volontariat, serait d'une durée limitée afin de tenir compte des difficultés de la fonction.
Il semble en outre nécessaire de mieux définir le partenariat existant entre l'éducation nationale et l'administration pénitentiaire sous le contrôle des inspections.
c) Préparer la réinsertion dès la maison d'arrêt
Il convient de favoriser la tâche des intervenants extérieurs, notamment en coordination avec l'éducation nationale, en vue de la mise en place de dispositifs de réinsertion portant sur la lutte contre l'illettrisme, l'acquisition de connaissances, la formation professionnelle, l'initiation à l'informatique, etc.