SECTION 4 : UN DÉFICIT D'ORGANISATION

La télémédecine implique par nature l'intervention de plusieurs intervenants. Elle s'appuie beaucoup sur la structure hospitalière mais aujourd'hui il n'existe aucun cadre institutionnel où puissent cohabiter médecins libéraux et structures hospitalières, chargé de mettre en place coordonner et gérer le développement de la télémédecine.

Vos rapporteurs ont constaté l'existence d'énormément de bonne volonté et de dévouement au sein de structures associatives mais il est évident que dès lors que les structures prennent une certaine importance et doivent être pérennisées, le cadre associatif peut rapidement se révéler inadapté.

Aussi vos rapporteurs vous proposent-ils d'inciter les agences régionales d'hospitalisation et les conseils régionaux à créer des structures chargés de coordonner, de pérenniser et de développer la télémédecine.

En effet, de nouvelles fonctions vont et doivent apparaître telles que celles d'administrateurs de réseaux.

Faut-il prévoir l'existence d'une structure nationale de coordination ?

Vos rapporteurs sont perplexes devant l'idée de création d'un établissement public qui répartirait des crédits d'incitation à la création de ces structures car la gestion de la santé ne souffre pas de l'absence de structures mais plutôt d'un trop plein.

Par contre la mise en place d'un lieu institutionnel où le retour et l'échange d'expériences pourraient avoir lieu serrait une excellente chose mais, une mission dotée d'un secrétariat léger et d'un budget de communication spécifique pourrait sans aucun doute jouer un rôle utile.

Au-delà de la communication, le niveau national pourrait veiller à la compatibilité des matériels et à leur standardisation.en particulier au niveau de l'ergonomie de ces systèmes.

L'établissement d'un cahier des charges serait certainement une excellente chose.

En toute hypothèse la compatibilité des systèmes de lecture des fiches des patients est impérative or, cela n'est pas toujours le cas à l'heure actuelle.

Il pourrait également mettre en place des formations et des certificats de qualification pour ceux qui sont amenés à utiliser les matériels de télémédecine. Des modifications dans la définition des tâches des professions paramédicales devraient intervenir également pour redéfinir la répartition des taches afin que soient intégrés les progrès enregistrés ces dernières années. Cela est le cas en particulier pour les orthoptistes et les manipulateurs d'électroradiologie médicale.

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