2. Un Etat dont la stabilité paraît assurée
La
stabilité du Turkménistan tient, tout d'abord, à
l'homogénéité de sa population
. S'il existe une
diaspora turkmène estimée à environ deux millions de
personnes en Iran, Afghanistan et Ouzbékistan,
77 % de la
population de cet Etat est d'origine turkmène. Cette grande
homogénéité ethnique est à souligner dans une zone
où elle s'avère rare.
La stabilité de cet Etat à la population homogène tient
aussi, et surtout, à la personnalité de son Président
,
qui fait l'objet d'un culte croissant de la personnalité. Avec le titre
de Turkmen-bachi (Chef des Turkmènes), Saparnourad Niazov (ex-premier
secrétaire du parti communiste turkmène depuis 1985) est devenu,
le 27 octobre 1991, le Président d'un Etat au régime
présidentiel de type personnel, soucieux avant tout de préserver
la concorde entre les principales confédérations tribales des
Turkmènes.
Après avoir été confirmé à son poste en juin
1992, il s'est fait réélire pour un mandat de 8 ans avec
99 % des suffrages. Selon certains, le Turkmenbachi préparerait la
population et notamment le Mejilis à l'idée d'une
présidence à vie.
Le Président Niyazov exerce donc un pouvoir sans partage.