QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Tracé de la déviation de la RN 12
à Jouars-Ponchartrain (Yvelines)

519. - 12 décembre 1996. - M. Nicolas About attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur la réalisation de la voie express est-ouest dite « déviation RN 12 », à Jouars-Ponchartrain dans les Yvelines. Implanté en plein milieu de la plaine de Jouars, dans une zone agricole à 90 %, son tracé actuel s'avère des plus absurdes. Le tracé Sud, actuellement retenu, est contraire à l'avis émis par la plupart des riverains et de leurs élus qui souhaitent la réalisation du tracé Nord plus direct et surtout moins nuisible pour l'environnement naturel et culturel du site. Le projet local d'un passage en tranchée couverte sous le parc du château présente l'avantage d'épargner la plaine agricole de Jouars, de limiter les risques d'urbanisation et de réduire considérablement les nuisances visuelles et sonores. Il a pourtant été écarté par la DDE en raison de son coût estimatif, jugé trop élevé. Il souhaite cependant porter à sa connaissance les éléments nouveaux qui sont intervenus, depuis la parution du décret d'utilité publique, et qui sont de nature à remettre en cause les décisions prises en 1993. Tout d'abord, l'envolée des coûts de réalisation du tracé Sud. Chiffrés à 550 millions de francs par la DDE en 1994, ils ont pratiquement doublé aujourd'hui, rendant le tracé choisi plus cher que celui qui était proposé initialement par les associations locales. D'autre part, le classement d'urgence, décidé par le ministère de la culture en février 1996, d'un site archéologique gallo-romain de premier ordre dont la découverte a suscité le plus grand intérêt de la Commission nationale de recherche archéologique. Sans oublier le passage de la déviation sur le parc classé du château de Pontchartrain, datant des XVIe et XVIIe siècles. Enfin, une mobilisation sans précédent des associations locales et régionales de défense de l'environnement, soutenues par un comité de soutien, réunissant des personnalités françaises et étrangères, prêtes à donner une vocation culturelle internationale au château de Pontchartrain. A la lumière de ces nouveaux éléments, il lui demande l'arrêt momentané des travaux dans la plaine de Ponchartrain, le temps pour ses services d'examiner la situation et de chiffrer le tracé situé au nord du château, réclamé par les riverains et les élus locaux, et proposé pendant un temps par l'administration elle-même.

Amélioration des conditions d'inscription dans les universités

520. - 12 décembre 1996. - M. Christian Demuynck attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les problèmes que rencontrent les étudiants lors de leur inscription dans les universités. Dans le cadre de la réforme de l'université, sont notamment prévues une simplification des procédures administratives ainsi qu'une réflexion sur la gestion des établissements. Actuellement les étudiants ont à subir un véritable parcours du combattant lors de leurs inscriptions. Ils doivent d'abord s'inscrire administrativement, puis passer par d'autres services et revenir un autre jour pour assurer leur inscription pédagogique. Les démarches sont longues et pénibles. Dans certaines facultés les attentes sont interminables. Elles peuvent se prolonger plusieurs heures, dans un couloir ou dans une salle inadaptée. D'autre part, un grand nombre d'étudiants se plaignent de la manière dont ils sont accueillis par le personnel administratif. Ainsi un étudiant qui attend plusieurs heures pour demander un document ou remplir son emploi du temps, ne sera pas reçu s'il franchit la porte quelques minutes seulement après la fermeture des bureaux. Ces difficultés matérielles et relationnelles sont démotivantes pour les jeunes. Dès leur arrivée à l'université, ils ont une mauvaise impression de leur établissement et de son fonctionnement. Il lui demande si, dans le cadre de la réforme de l'université, il est envisageable d'améliorer les conditions de déroulement des inscriptions.

Situation de la presse écrite

521. - 12 décembre 1996. - La presse écrite est en proie à de très importantes difficultés. Nombre d'observateurs parlent, à juste titre, de 1997 comme l'année de tous les dangers. Les timides avancées budgétaires votées par le Sénat sont loin de remédier à cette situation. Plus que d'autres, les titres bénéficiant de faibles ressources publicitaires pâtissent de la baisse des aides d'Etat. L'état actuel des négociations presse-Poste fait peser les plus grandes menaces sur le système d'aide au lecteur, clé de voûte de la liberté de la presse. En conséquence, M. Ivan Renar demande à M. le ministre de la culture de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il compte prendre pour garantir le maintien de la pluralité des titres de la presse écrite.