Séance du 3 décembre 1998
QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Pénurie des praticiens hospitaliers
392.
- 3 décembre 1998. -
M. Bernard Joly
attire l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale
sur le mouvement de grève national qui mobilisait, le 2 décembre dernier, les
praticiens hospitaliers pour sensibiliser sur le devenir catastrophique de la
démographie hospitalière dû, en grande partie, au manque d'attractivité de leur
carrière, à l'absence de revalorisation du statut et à la détérioration des
conditions de travail avec surcharge, contrainte et lourdeur des activités
liées au manque d'effectif. Ces hommes et ces femmes responsables estiment ne
plus être en mesure de répondre à la mission de service public qui est la leur.
Ils ne veulent pas gérer la pénurie, renoncer à la qualité des interventions et
assumer la déficience du système. La situation est encore plus dégradée en ce
qui concerne les effectifs hospitaliers médico-psychiatriques en l'absence de
renouvellement des internes. Le
numerus clausus
draconien appliqué à la
filière unique au niveau des centres hospitaliers universitaires (CHU) renforce
considérablement cet effet indésirable. Il lui demande quelles mesures
d'urgence le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour restaurer l'attractivité
des carrières médicales en milieu hospitalier et la prise en compte des
priorités de santé mentale.
Désenclavement du Limousin
393. - 3 décembre 1998. - M. Georges Mouly appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la nécessité de répondre aux interrogations légitimes des Corréziens quant à la réalisation rapide des projets de désenclavement de la région Limousin. Alors que la liaison routière Montauban-Brive-Paris par l'A 20 avance dans de bonnes conditions, il lui demande quelle suite doit être attendue des essais du train pendulaire sur la liaison Paris-Limoges-Toulouse et si la continuité de la liaison autoroutière Bordeaux-Clermont-Ferrand entre les deux principales villes du département de la Corrèze n'est que provisoirement remise en cause par les problèmes techniques rencontrés, comme cela a été avancé lors de la dernière réunion du comité départemental de pilotage du 1 % Paysage.