Séance du 19 janvier 1999
QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Plan d'aménagement de la Loire
409.
- 17 décembre 1998. -
M. Guy Vissac
attire l'attention de
Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement
sur le problème de la mise en oeuvre du plan Loire Grandeur Nature à l'heure où
sa pérennité semble compromise. Ce plan comprend notamment la réalisation d'une
salmoniculture dans le Haut-Allier, dont l'objectif est la restauration du
saumon dans l'Allier. Il lui indique que ce plan recèle une portée économique
certaine tant pour les pêcheurs, les hôteliers que les professions du tourisme
de l'axe Loire - Allier. Il lui rappelle que bien que l'Etat soit l'instigateur
et le signataire du plan Loire, son opposition à la construction du barrage de
Chambouchard a pour effet de bloquer les financements de l'Etablissement public
d'aménagement de la Loire et de ses affluents (EPALA) - dont ceux consacrés à
la salmoniculture - et ce, à hauteur de 12 millions de francs. Il lui rappelle
enfin que, sans le concours financier de l'EPALA ou sans la légitime
compensation de l'Etat - étant donné son engagement -, le projet de
salmoniculture semble, hélas, compromis. Il entend donc lui demander quelles
mesures concrètes elle entend prendre afin, d'une part, de débloquer la
situation et, d'autre part, d'assurer la viabilité et la réussite de ce
plan.
Coût et conséquences du passage informatique à l'an 2000
410.
- 23 décembre 1998. -
M. Adrien Gouteyron
attire l'attention de
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie
sur le coût et les conséquences du passage informatique à l'an 2000. Pour
l'Union européenne, les difficultés seront plus importantes encore : le passage
à l'euro au 1er janvier constituera, en effet, le deuxième chantier
informatique mondial le plus important après le passage à l'an 2000. Il lui
rappelle à ce sujet qu'il n'y aura pas assez de programmeurs pour faire face à
la fois à la conversion vers l'euro et au passage à l'an 2000. Il lui rappelle
également que les conséquences éventuelles du passage informatique à l'an 2000
concernent tous les appareils dont le fonctionnement est assuré par des
composants électroniques, et touche donc des secteurs tels que la fourniture de
l'énergie électrique, les télécommunications ou les transactions financières.
Il lui demande donc, d'une part - bien que le Gouvernement ait « décrété la
mobilisation générale », sans vouloir « ni dramatiser ni banaliser » - pourquoi
ce « bogue » de l'an 2000 n'est pas classé - comme c'est le cas aux Etats-Unis
ou en Grande-Bretagne - au rang de « priorité nationale ». Il souhaite, d'autre
part, savoir s'il envisage de dresser un état précis et chiffré des lieux, tant
pour les PME que pour les administrations, afin de prendre des mesures
concrètes allant au-delà des incitations et des incantations. Il lui demande,
enfin, si le secteur de l'informatique n'a pas besoin rapidement d'une autorité
de régulation pour éviter que des appareils estampillés « compatibles an 2000 »
le soient sur la foi d'un test qui néglige le coeur du système, l'horloge en
temps réel.
Restructuration de l'aéroport d'Orly
411.
- 24 décembre 1998. -
M. Jean-Marie Poirier
souhaite appeler l'attention de
M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement
sur les projets de restructuration de l'aéroport d'Orly. La mobilisation des
élus et des associations de riverains pour la défense de l'environnement autour
de l'aéroport d'Orly a permis d'obtenir de sérieuses avancées telles que la loi
n° 92-1444 du 31 décembre 1992 sur la lutte contre le bruit, l'arrêté de 1994
instituant un plafond de 250 000 créneaux horaires annuels ou encore le décret
du 27 mai 1997 instituant des sanctions administratives et portant organisation
du contrôle et de la prévention des nuisances sonores liées aux aérodromes. Ces
dispositifs constituent un acquis collectif que les habitants du Val-de-Marne
ne souhaitent pas voir remettre en cause. L'évolution d'un transfert
d'activités d'Air France et d'une modification de la répartition du trafic
entre Orly et Roissy - Charles-de-Gaulle a récemment changé les perspectives.
S'il est légitime de s'inquiéter pour l'emploi local et l'avenir des activités
en cause, on peut s'interroger sur la récente montée en puissance des demandes
de révision de l'actuel plafond d'exploitation de l'aéroport. En effet, à la
faveur de la concertation prolongée qui a été ouverte, et sous le prétexte des
progrès technologiques des appareils, plusieurs compagnies aériennes et la
direction d'Aéroports de Paris entendent trouver une compensation dans les
restructurations en obtenant l'aménagement de la réglementation et faire «
sauter le verrou » des 250 000 créneaux horaires. On évoque ainsi la
possibilité de mettre en place un nouveau système de plafond d'activité fondé
sur une « enveloppe de bruit », sans dire que la plupart des compagnies ne
seront pas en mesure de renouveler entièrement leur parc d'appareils avant de
nombreuses années. Il est donc essentiel de mettre fin aux spéculations, en
délivrant un message clair sur l'avenir de l'aéroport. Il souhaite en
conséquence lui demander s'il entend ou non accéder à la requête des compagnies
et autoriser l'attribution de créneaux horaires supplémentaires à Orly. Il lui
demande en outre de lui préciser ses intentions en matière d'amélioration de la
protection contre les nuisances sonores aéroportuaires en Val-de-Marne et
notamment le rôle précis que remplirait la nouvelle autorité de contrôle de
l'environnement sonore aéroportuaire (ACTESA) à ce niveau.
Réforme des fonds structurels
et avenirs des scieries
412.
- 24 décembre 1998. -
M. Maurice Blin
attire l'attention de
M. le ministre de l'agriculture et de la pêche
sur la réforme du régime de fonds structurels tendant à exclure de ses
interventions les scieries agricoles. Les scieries sont parmi les premiers
employeurs en milieu rural notamment dans les zones forestières qui couvrent
aujourd'hui 27 % du territoire national. Elles mobilisent une ressource
sylvicole abondante et renouvelable mise à la disposition de l'industrie du
bois. Pour répondre aux perspectives ouvertes par le rapport Bianco qui
pourraient permettre un fort développement de l'emploi en zone rurale, les
scieries ont besoin de réaliser de forts investissements. Ceux-ci devraient
être accompagnés par les aides, notamment communautaires et nationales, prévues
dans les zones éligibles à ce type d'actions. Dans ces conditions, il est
essentiel que la réforme annoncée du régime des Fonds structurels européens
n'écarte pas du bénéfice de ses interventions, dans son volet sylvicole, les
scieries implantées en milieu rural. Comment le ministre compte-t-il intervenir
auprès des instances communautaires pour défendre et développer un facteur
économique essentiel au développement rural.
Aménagement du territoire dans les Alpes-Maritimes
413.
- 5 janvier 1999. -
M. Jacques Peyrat
indique à
Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement
qu'après avoir pris connaissance des conclusions du dernier comité
interministériel de l'aménagement du territoire (CIADT) du 15 décembre dernier
et du communiqué de presse conjoint du président de la région PACA, et de la
présidente de la commission de l'aménagement du territoire de la région, qui se
rejouissaient des nombreuses et importantes mesures prises pour l'agglomération
marseillaise, les élus des Alpes-Maritimes souhaiteraient savoir s'il existe de
la part du Gouvernement une volonté identique pour aider au développement de
leur département. Il souhaiterait donc connaître de façon précise ses objectifs
concernant les grands dossiers d'aménagement et de développement que les
Alpes-Maritimes attendent depuis de trop nombreuses années : 1. le
désenclavement de la région grâce au grand projet ouvrant l'accès vers l'Italie
du Nord et améliorant les relations directes vers Rhône-Alpes via Digne et
Grenoble. Ce projet permettrait ainsi aux deux grandes régions françaises que
sont PACA et Rhône-Alpes de se rapprocher d'un bassin d'activités et d'emplois
prospère de 11 millions d'habitants sur l'axe Milan-Turin ; 2. l'amélioration
des dessertes autour de l'agglomération niçoise (RN 202
bis
, A 58, TCSP,
fin du doublement de l'AUS, construction d'un centre multimodal aux entrées est
et ouest de la ville) ; 3. le développement économique (restructuration et
modernisation du port, endiguement du Var pour permettre l'indispensable
développement économique de la ville dans cette vallée). Il lui demande donc
s'il est possible d'envisager l'inscription de ces projets vitaux pour le
désenclavement et le développement du département azuréen dans le prochain
contrat de plan Etat-région, comme le seront toutes les mesures prises en
faveur de Marseille lors du dernier CIADT.
Application de la loi sur la veille sanitaire
414.
- 6 janvier 1999. -
M. Charles Descours
attire l'attention de
M. le Premier ministre
sur l'application de la loi n° 98-535 du 1er juillet 1998 relative au
renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des
produits destinés à l'homme. S'il s'adresse à lui c'est parce que ce domaine
couvre plusieurs ministères et qu'il lui revient une position d'arbitrage. Il
souhaiterait savoir où en sont les décrets d'application dont la sortie était
prévue par la loi le 31 décembre (art. 29) et quelles sont les raisons de ce
retard. Il souhaiterait également être rassuré sur la teneur de ces décrets et
savoir s'ils seront bien le reflet de l'esprit de la loi. Deux questions
essentielles restent en effet en suspens : la transparence des travaux des
agences de sécurité sanitaire sera-t-elle assurée ? Son niveau d'expertise
sera-t-il suffisant et contradictoire avec un niveau d'excellence permettant la
reconnaissance européenne et internationale des avis formulés ?
Avenir des tribunaux de commerce
415.
- 13 janvier 1999. -
M. Georges Mouly
attire l'attention de
Mme le garde des sceaux, ministre de la justice,
sur la situation des tribunaux de commerce, dont la suppression d'un certain
nombre serait préconisée par la mission ministérielle chargée de la réforme de
la carte judiciaire. Il lui demande de bien vouloir lui préciser la position du
Gouvernement sur cette question qui, par certains aspects, touche à
l'aménagement du territoire.
Augmentation indispensable des effectifs de gendarmerie
416.
- 13 janvier 1999. -
M. Jean-Jacques Robert
attire l'attention de
M. le ministre de la défense
sur les conséquences des conclusions du conseil de sécurité du 27 avril dernier
décidant du redéploiement dans un délai de trois ans des effectifs de police et
de gendarmerie. Face à la situation actuelle toujours plus inquiétante et où
l'insécurité est partout, il ne suffit pas de redéployer les effectifs actuels
déjà insuffisants, mais il faut les augmenter de façon importante pour que ce
plan soit efficace sur le terrain.
Campagne de dépistage du cancer du sein
en Ile-de-France
417.
- 14 janvier 1999. -
Mme Nicole Borvo
attire l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale
sur le fait que le cancer du sein tue 1 900 femmes par an en Ile-de-France. Il
induit un taux de mortalité nettement supérieur à ce qu'il est dans les autres
régions. En 1994 déjà, il a été prôné le lancement d'une campagne de dépistage
systématique et gratuit du cancer du sein. L'actuel Gouvernement plaide en
faveur d'une généralisation de ces campagnes qui ont déjà prouvé leur
efficacité dans les départements où elles ont été lancées. A Paris, on dénombre
212 000 femmes âgées de cinquante à soixante-neuf ans susceptibles de
bénéficier d'un tel dépistage financé à parité par la Caisse nationale
d'assurance maladie et par le département. Lors du débat budgétaire des 14 et
15 décembre dernier au Conseil de Paris, il a été déposé un amendement visant à
dégager les 32 MF nécessaires pour financer une telle mesure. Cet amendement a
constitué la base d'un voeu adopté par l'Assemblée. Elle lui demande comment le
Gouvernement compte participer à la mise en oeuvre d'une telle action qui peut
réduire d'environ un tiers les décès dus au cancer du sein.
Aménagement de la ligne Paris-Bâle
418.
- 14 janvier 1999. -
M. Yann Gaillard
attire l'attention de
M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement
sur le dossier de la ligne Paris-Bâle. Alors que l'annonce, il y a quelques
semaines, de la mise en place d'un comité interrégional constitué d'élus avait
fait naître un nouvel espoir chez les usagers qui réclament l'électrification
de la ligne depuis fort longtemps, un problème de pollution dû aux locomotives
Diesel vient compliquer ce dossier, voire menacer son avenir. Suite à
l'incident survenu, fin 1998, dans une école du quartier de la Villette, à
proximité du dépôt de locomotives Diesel - les élèves avaient été incommodés
par les gaz d'échappement - et, après les interventions des riverains de la
gare de l'Est, un expert a été désigné afin d'enquêter sur cette situation. Son
rapport, remis en décembre dernier, propose d'interdire au diesel l'entrée de
la capitale. Pour ce faire, l'une des solutions envisagée n'est autre que
l'électrification de la ligne, ce qui recueille l'assentiment des populations,
élus, usagers, syndicats et associations. Toutefois, une autre solution - de
court terme - serait de transférer le dépôt de locomotives Diesel de la
Villette à Gretz ou Noisy-le-Sec : les trains seraient tractés par des
locomotives électrique de Paris-gare de l'Est jusqu'à Gretz ou Noisy. Si la
SNCF devait opter pour cette solution, la perte de temps qu'elle occasionnerait
pour les usagers serait considérable (dix à quinze minutes). L'électrification
ne paraît-elle pas opportune même si les travaux ne sont pas réalisés à court
terme ? Est-il, en effet, encore besoin de préciser que la ligne Paris-Bâle est
la dernière grande ligne non électrifiée ! Il le remercie d'indiquer une bonne
fois pour toutes quelle est la position du Gouvernement sur ce dossier.
Avenir des GRETA
419.
- 14 janvier 1999. -
M. Jean-Marc Pastor
attire l'attention de
M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie
sur les difficultés que rencontrent les GRETA, groupements d'établissements de
l'éducation nationale, chargés de la formation continue. Cette mission de
service public leur a été conférée par la loi n° 71-575 du 16 juillet 1971
instituant la formation professionnelle continue, et réaffirmée par la loi
d'orientation sur l'éducation n° 89-486 du 10 juillet 1989. Ces lois font des
GRETA un dispositif de formation continue original : ils tirent l'essentiel de
leurs ressources de fonds publics (Etat et région) affectés à la fonction
publique, ainsi que de fonds affectés par les entreprises à la formation de
leurs personnels dans le cadre de leurs obligations. Exerçant une mission de
service public, les GRETA fournissent notamment des services de formation de
proximité par l'action de leurs réseaux d'établissements. Ils assurent de ce
fait l'ensemble des contraintes du services public et ne peuvent limiter leurs
activités aux seules actions de formation « rentables », entraînant ainsi une
distorsion par rapport aux autres organismes chargés de formation. L'équilibre
budgétaire des GRETA s'en trouve donc particulièrement affecté, une grande
majorité d'entre eux connaissant des situations de déficit. Cela risque de
compromettre leur avenir à moyen terme. C'est pourquoi, il souhaiterait savoir
si des mesures réglementaires ne pourraient pas être prises en vue de préserver
l'avenir des GRETA, ce qui paraît indispensable au maintien d'un rôle public
fort dans le domaine de la formation continue.
Conséquences des faillites d'armateurs
sur la situation des marins
420.
- 14 janvier 1999. -
Mme Marie-Madeleine Dieulangard
souhaite interroger
M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement
sur les situations inextricables que connaissent des marins étrangers,
embarqués sur des navires appartenant à des armateurs en faillite, et qui sont
actuellement bloqués dans des ports français. Si le mouvement associatif et les
collectivités locales se mobilisent pour assurer le quotidien de ces marins,
ces incidents se multiplient depuis plusieurs années sans qu'aucune solution
durable ne semble envisagée, malgré la multiplication de conventions
internationales et les initiatives suggérées par les syndicats internationaux
de marins. Elle souhaiterait connaître les suites données au groupe de travail
qui s'est réuni le 6 octobre dernier à l'intiative du ministre, ainsi que la
position des autorités françaises sur la création d'une assurance mondiale
obligatoire, proposition émise dans le cadre d'un groupe d'experts BIT-OMI
(Bureau international du travail - Office des migrations internationales).
Equipement de radiocommunication mobile
421.
- 14 janvier 1999. -
M. Jean-Jacques Robert
attire l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à l'industrie
sur les difficultés rencontrées par les consommateurs, à l'occasion de l'achat
d'un téléphone mobile. Il lui demande, d'une part, de prendre les dispositions
pour qu'une fois signé ce contrat d'achat l'acheteur dispose d'un délai de
rétractation de sept jours, comme pratiqué pour d'autres biens d'équipement de
consommation courante. D'autre part, afin de permettre une meilleure protection
de ce consommateur, il est convaincu que devrait être sanctionné le caractère
abusif de certaines clauses de ces contrats d'achat, notamment les clauses
autorisant unilatéralement et au gré de l'opérateur la modification des
conditions de facturation.
Médicaments génériques
422.
- 14 janvier 1999. -
M. Jean-Jacques Robert
attire l'attention de
Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité
sur le projet de protocole d'accord conclu avec les organisations
professionnelles pharmaceutiques, à propos de médicaments génériques. Ce projet
d'accord octroie aux pharmaciens d'officine le droit de substituer des
médicaments génériques entre eux, et un médicament générique à un médicament de
référence. Il n'est pas donné aux pharmaciens l'obligation de le faire, mais
ils y sont incités par la possibilité d'accroître leurs marges. Faire faire des
économies au régime d'assurance maladie par la délivrance de médicaments moins
coûteux ne doit pas faire oublier le respect du libre choix du patient. C'est
pourquoi il lui demande que ce droit de substitution accordé aux pharmaciens
soit également assorti d'un droit pour le patient d'accepter ou de refuser
cette substitution. Il ne saurait être question que cette substitution soit
effectuée sans l'accord préalable du patient, maître de l'exécution de son
ordonnance médicale prescrite par le praticien de son choix.
Réforme du système de mutation des enseignants
423.
- 15 janvier 1999. -
M. Jean-Marc Pastor
attire l'attention de
M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie
sur le projet de réforme du mouvement des enseignants du second degré, tel
qu'il est prévu pour la rentrée 1999. En effet, dans le but de rapprocher
l'éducation nationale de ses personnels et en particulier d'en humaniser la
gestion, il est prévu de déconcentrer le mouvement national, qui se déroulerait
en deux temps : une phase inter-académique, préparatoire, suivie d'une phase
intra-académique, préparatoire, suivie d'une phase intra-académique, qui
permettrait l'affectation définitive des personnels. Il est certes nécessaire
de réviser les procédures actuellement en vigueur pour la mutation des
enseignants : en effet, à l'heure actuelle, un enseignant qui souhaite muter
d'un collège à un autre dans une ville doit participer au mouvement national
qui est long (il dure plus de six mois) et complexe dans son organisation. De
plus, sur 100 000 demandes annuelles de changements d'affectation, un tiers
seulement concerne un changement d'académie, la majorité des candidats à la
mutation effectuant des voeux internes à leur académie. C'est pourquoi les
principes de la réforme projetée semblent aller dans le sens d'une accélération
des procédures et d'une amélioration du service rendu aux enseignants.
Toutefois des inquiétudes se font jour, notamment sur le déroulement de chaque
phase : qui y participera ? Selon quels critères ? Comment et par qui seront
prises les décisions au sein de chaque « étape » ? Qu'adviendra-t-il des
barèmes ? Il le remercie de bien vouloir lui apporter toutes les précisions
relatives à ce projet et de lui confirmer sa date de mise en oeuvre.
Fiscalité applicable en matière
de vente directe sur Internet
424.
- 19 janvier 1999. -
M. Ambroise Dupont
attire l'attention
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie
sur les conditions de vente directe par Internet au sein de l'Union européenne.
Dans le cadre du régime transitoire de taxe sur la valeur ajoutée, les produits
achetés sur Internet sont taxés dans le pays de destination car ils sont
assimilés à des exportations. Les acheteurs européens de produits français
doivent alors effectuer eux-mêmes les formalités douanières et acquitter la
taxe sur la valeur ajoutée et les diverses autres taxes locales. Ces
obligations sont compréhensibles lorsque le destinataire est une entreprise
mais deviennent dissuasives lorsqu'il s'agit d'un particulier. En conséquence,
elles pénalisent l'extension du commerce électronique européen en général et
les petites et moyennes entreprises en particulier, celles-ci ne pouvant
contourner la difficulté en implantant des filiales dans les différentss pays
de l'Union européenne, au contraire des grands groupes internationaux. La
Commission européenne a proposé, le 22 juillet 1996, un nouveau système de TVA
dont l'un des principaux éléments était un lieu unique de taxation que les
entreprises pouvaient déterminer librement. Cette proposition n'a cependant pas
abouti en raison d'un risque de délocalisation des entreprises qui pouvaient
dès lors choisir le pays offrant les meilleures conditions en matière de TVA.
Néanmoins, au moment où se met en place la monnaie unique, il lui demande s'il
compte proposer des solutions pour simplifier les démarches douanières et
fiscales liées à la vente directe par Internet au sein de l'Union européenne.
En effet, cette simplification ouvrirait de nouveaux débouchés aux petites
entreprises françaises qui ne disposent pas de réseaux de distribution
internationaux et, ainsi, favoriserait leur développement et la création
d'emplois.
Travaux de déviation sur la RN 125
425.
- 19 janvier 1999. -
M. Bertrand Auban
attire l'attention de
M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement
sur la nécessité de l'inscription au prochain contrat de plan entre l'Etat et
la région Midi-Pyrénées de la réalisation des déviations de Saint-Béat, Arlos
et Fos sur la RN 125. Il souligne que ces déviations constitueront le seul
débouché de Midi-Pyrénées vers deux importantes régions espagnoles, la
Catalogne et le Val-d'Aran. Il insiste particulièrement sur les nuisances et
les dangers actuellement supportés par les populations des communes traversées
par la RN 125. Il rappelle que le conseil général de Haute-Garonne a manifesté
à de nombreuses reprises que la réalisation de ces déviations constituait pour
lui une priorité du prochain contrat de plan. Il lui demande que l'Etat affirme
sa volonté d'inscrire ces déviations au contrat de plan Etat - région
Midi-Pyrénées.
Coût des fouilles archéologiques et politique du logement
426.
- 19 janvier 1999. -
M. Yann Gaillard
attire l'attention de
Mme le ministre de la culture et de la communication
sur les fouilles archéologiques et les difficultés financières qu'elles
occasionnent aux petites communes, notamment dans le secteur du logement.
Ainsi, le maire d'une commune, qui dépose une demande de lotir sur un terrain
communal, peut voir apparaître des contraintes et des frais imprévus à la suite
de la découverte de vestiges sur le chantier. En effet, le service régional de
l'archéologie est parfois amené à prescrire des opérations de fouilles sur ces
sites. Les travaux sont à la charge du maître d'ouvrage, c'est-à-dire, dans le
cas précis, de la commune. Ces opérations, non seulement retardent l'avancement
des travaux, mais peuvent également grever de façon substantielle le budget des
petites communes. L'intervention d'archéologues pendant plusieurs jours, voire
plusieurs semaines, peut en effet rapidement faire monter la facture. S'il
n'est pas question de remettre en cause le bien-fondé de telles recherches qui
permettent de connaître chaque fois un peu mieux notre passé, il souligne que
la prise en charge financière de telles opérations par les communes, et surtout
par les plus petites d'entre elles, constitue un poids si lourd qu'il risque
dans certains cas de stopper des projets de développement. A preuve, l'exemple
d'un maire de département de l'Aube, ayant porté à sa connaissance le devis
d'une campagne de fouilles sur un terrain communal où il envisageait de
construire un lotissement ; ce devis se montait à plus de 130 000 francs TTC
pour une commune de 380 habitants dont le budget, comme celui de la plupart des
communes rurales, est serré. Le maire ne peut apparemment prétendre à aucune
aide... Car s'il existe bien des aides éventuelles en matière de logement
social, rien n'est prévu lorsqu'il s'agit de lotissements communaux. Si le coût
supplémentaire lié aux fouilles lui était imposé, il abandonnerait tout
bonnement son projet, ce qui est dommage pour le développement rural. Il lui
demande s'il n'est pas possible, alors d'envisager la prise en charge intégrale
de tels coûts par l'Etat, et ce, afin de laisser une chance au monde rural de
se développer.
Fermeture du centre de prélèvement
de moelle osseuse de l'hôpital de Valence
427. - 19 janvier 1999. - M. Michel Teston attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les conséquences de la fermeture du centre de prélèvement de moelle osseuse de l'hôpital de Valence. En effet, la loi n° 94-654 du 29 juillet 1994 a institué que seuls les établissements hospitaliers habilités à effectuer des greffes d'organes peuvent bénéficier du statut de « centre préleveur de moelle osseuse ». Si les motivations du législateur en la matière sont pertinentes, cela n'est pas sans avoir des conséquences importantes en ce qui concerne les départements de la Drôme et de l'Ardèche. La fermeture du centre de prélèvement de Valence impose aux donneurs volontaires de moelle osseuse de se déplacer jusqu'à Lyon ou Grenoble pour effectuer leur don. Les deux donneurs inscrits pour le début de l'année 1999 ont indiqué qu'ils renonceraient à leur don s'ils devaient se déplacer à plus de 150 kilomètres. Par ailleurs, le centre de Grenoble a déjà fait connaître qu'il se trouvait dans l'incapacité d'accueillir des donneurs supplémentaires, en raison de ses possibilités de prélèvements limitées. Or le centre de prélèvement de Valence bénéficie de toutes les garanties sanitaires. Le médecin responsable des prélèvements est d'ailleurs un médecin spécialiste exerçant à Lyon. Enfin, tous les acteurs du monde médical de la région s'accordent pour reconnaître les qualités d'accueil très attractives du centre de Valence. La fermeture de ce centre apparaît donc comme un véritable frein au recrutement de nouveaux volontaires et au développement du fichier national des donneurs, qui reste bien souvent la seule chance de survie offerte aux malades leucémiques n'ayant pas de donneurs compatibles dans leur fratrie. Tout le travail effectué par les associations de bénévoles oeuvrant pour le recrutement de nouveaux donneurs risque d'être ainsi rendu encore plus difficile qu'il ne l'est déjà. Aussi, il lui demande de bien vouloir prendre toutes les mesures dérogatoires possibles pour permettre le maintien de l'agrément du centre hospitalier de Valence comme centre préleveur de moelle osseuse.