Séance du 5 avril 2000






ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au jeudi 6 avril 2000 :
A neuf heures trente :
1. Discussion des conclusions du rapport (n° 293, 1999-2000) de M. Paul Vergès, fait au nom de la commission des affaires économiques et du Plan, sur la proposition de loi (n° 159, 1999-2000), de M. Paul Vergès, Mme Marie-Claude Beaudeau, M. Jean-Luc Bécart, Mmes Danielle Bidard-Reydet, Nicole Borvo, MM. Robert Bret, Yvon Collin, Jean Delaneau, Jean-Paul Delevoye, Rodolphe Désiré, Michel Duffour, Guy Fischer, Gaston Flosse, Thierry Foucaud, Marcel Henry, Dominique Larifla, Robert Laufoaulu, Edmond Lauret, Gérard Le Cam, Pierre Lefebvre, Serge Lepeltier, Claude Lise, Mmes Hélène Luc, Lucette Michaux-Chevry, MM. Lucien Neuwirth, Georges Othily, Lylian Payet, Jean-Pierre Raffarin, Jack Ralite, Ivan Renar, Victor Reux et Mme Odette Terrade tendant à conférer à la lutte contre l'effet de serre et à la prévention des risques liés au réchauffement climatique la qualité de priorité nationale et portant création d'un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d'outre-mer.
Le délai limite pour le dépôt des amendements est expiré.
2. Discussion de la question orale avec débat n° 21 de M. Jean Arthuis sur le stockage des déchets radioactifs.
M. Jean Arthuis attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le problème du stockage des déchets radioactifs.
La mission collégiale de concertation « Granite » s'est rendue le 13 mars en Mayenne. Cette mission est chargée de rencontrer les élus, les associations et la population des quinze massifs granitiques retenus en France pour l'étude du projet d'implantation d'un laboratoire de qualification géologique en vue de la gestion des déchets radioactifs à haute activité et à durée de vie longue. Elle s'est heurtée à une forte hostilité. En effet, ce projet, qui concerne en Mayenne le massif d'Izé, suscite, et à juste titre, une vive émotion, de nombreuses inquiétudes et interrogations. Cela tient sans doute à l'incompréhension née de l'absence d'informations claires et cohérentes.
Il doit d'abord être observé que l'annonce de la liste des sites susceptibles d'accueillir le laboratoire est venue non pas par la voie instituée par le Gouvernement mais par un collectif dénommé « Réseau sortir du Nucléaire », opposé au principe de l'enfouissement des déchets.
S'agissant de la production de déchets radioactifs à longue durée de vie, les déclarations les plus contradictoires sont prononcées, en effet, au sein du Gouvernement. Ainsi, M. le ministre de l'éducation nationale affirmait le 30 juin 1997 que le stockage en profondeur des déchets nucléaires étant dangereux pour les générations futures, mieux valait les stocker en surface ou en subsurface. De son côté, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs l'ANDRA, indiquait récemment que « certains déchets à vie longue restent actifs pendant plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers d'années et que, sur une période aussi longue, la sécurité de leur stockage ne peut reposer sur la pérennité de barrières ouvragées en surface ». Par ailleurs, un très récent rapport parlementaire publié le jeudi 9 mars 2000 par Mme Michèle Rivasi, député de la Drôme, met clairement en évidence le manque total de cohérence de la gestion des déchets radioactifs en France et réclame qu'un plan national soit élaboré à ce sujet. Enfin, le Parlement est toujours dans l'attente d'un futur projet de loi sur la transparence nucléaire promis par le Gouvernement.
Les ambiguïtés de la démarche gouvernementale contribuent à entretenir l'inquiétude tant des élus que de la population des régions concernées et à alimenter le rejet de l'accueil éventuel d'un laboratoire de recherche en vue du stockage de déchets hautement radioactifs. Tant d'incohérence ruine l'autorité des membres de la mission collégiale de concertation « Granite ».
Il lui demande donc de lui préciser quels sont les risques réels pour l'environnement du stockage en surface ou en subsurface, et quelle est la politique de l'Etat en matière de déchets nucléaires.
Aucune inscription de parole dans le débat n'est plus recevable.
A quinze heures :
3. Questions d'actualité au Gouvernement.
4. Suite de l'ordre du jour du matin.
5. Discussion de la question orale avec débat n° 20 de M. Alain Lambert sur les effets sur les finances publiques de la politique de la fonction publique.
M. Alain Lambert attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la politique du Gouvernement à l'égard de la fonction publique et de la réforme de l'Etat. Sur le plan budgétaire, les dépenses liées à la fonction publique, qui s'élèvent à 675 milliards de francs, soit environ 40 % du budget de l'Etat, ne sont pas maîtrisées. Le poste de dépenses le plus dynamique, et aussi le plus inquiétant pour l'équilibre à venir des finances publiques, concerne le poids des pensions qui s'établit à plus de 160 milliards de francs. Or, la moitié des fonctionnaires actuellement en poste partira à la retraite d'ici à 2012. Par ailleurs, le récent rapport de la Cour des comptes sur la fonction publique de l'Etat a mis en exergue les limites de l'Etat employeur : méconnaissance des effectifs réels, absence de gestion prévisionnelle des emplois, existence de crédits extrabudgétaires, infractions au droit budgétaire et comptable, indemnités privées de base juridique, etc. S'agissant de la réforme de l'Etat, on peut craindre que le Gouvernement n'ait choisi l'attentisme, les priorités qu'il affiche étant nombreuses mais pas toujours très claires et d'une portée pratique limitée.
Dès lors, il souhaite connaître l'effet à moyen terme - cinq ans et dix ans - sur les finances publiques de certaines évolutions relatives à la fonction publique : départs en retraite massifs, situation des emplois-jeunes, passage généralisé aux trente-cinq heures. Par ailleurs, il demande au Gouvernement de présenter les mesures qui seront mises en oeuvre pour remédier aux dysfonctionnements constatés en matière de gestion des personnels. Enfin, il souhaite connaître les décisions qui seront prises afin de donner un contenu concret à la réforme de l'Etat.
Aucune inscription de parole dans le débat n'est plus recevable.

Délais limites pour les inscriptions de parole
et pour le dépôt des amendements

- Projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture, tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives (n° 295, 1999-2000) :
Délai limite pour le dépôt des amendements : mardi 25 avril 2000, à dix heures.
- Projet de loi organique, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats de membre des assemblées de province et du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, de l'assemblée de la Polynésie française et de l'assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna (n° 296, 1999-2000) :
Délai limite pour le dépôt des amendements : mardi 25 avril 2000, à dix heures.
- Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la solidarité et au renouvellement urbains (n° 279, 1999-2000) :
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : mardi 25 avril 2000, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements : mardi 25 avril 2000, à dix-sept heures.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée le jeudi 6 avril 2000, à zéro heure quinze.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON