SEANCE DU 16 MAI 2001
M. le président.
Je suis saisi de quatre amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion
commune.
Par amendement n° 1, M. Vasselle, au nom de la commission des affaires
sociales, propose de rédiger comme suit le texte présenté par l'article 1er
pour l'article L. 232-1 du code de l'action sociale et des familles :
«
Art. L. 232-1. -
Toute personne âgée résidant en France qui se trouve
dans l'incapacité d'assumer les conséquences de la perte d'autonomie liée à son
état physique ou mental a droit, sur sa demande, à une prestation en nature,
permettant une prise en charge adaptée à ses besoins, servie et gérée par les
départements et dénommée allocation personnalisée d'autonomie.
« La perte d'autonomie mentionnée au premier alinéa est définie comme l'état
de la personne qui, nonobstant les soins qu'elle est susceptible de recevoir, a
besoin d'être aidée pour l'accomplissement des actes essentiels de la vie ou
requiert une surveillance régulière. »
Par amendement n° 72, MM. Fischer, Muzeau et les membres du groupe communiste
républicain et citoyen proposent, dans le premier alinéa du texte présenté par
l'article 1er pour l'article L. 232-1 du code de l'action sociale et des
familles, de supprimer le mot : « âgée ».
Les deux amendements suivants sont identiques.
Le premier, n° 43 rectifié, est présenté par MM. Paul Girod et Guichard.
Le second, n° 47, est présenté par M. Branger.
Tous deux tendent à compléter le second alinéa du texte proposé par l'article
1er pour l'article L. 232-1 du code de l'action sociale et des familles par une
phrase ainsi rédigée :
« Cette aide peut être apportée pour un ou plusieurs salariés recrutés
directement et/ou les services d'organismes d'aide à domicile dans les
conditions définies à l'article L. 232-7. »
La parole est à M. le rapporteur, pour défendre l'amendement n° 1.
M. Alain Vasselle,
rapporteur.
Cet amendement s'inspire très largement de la rédaction de la
loi sur la prestation spécifique dépendance.
Le premier souci de la commission est de faire figurer dès l'article 1er du
projet de loi un certain nombre de principes essentiels à l'APA. Il s'agit de
rappeler, d'abord, que c'est une prestation en nature - nous y sommes tous très
attachés - ensuite, qu'elle est servie par les départements. Le département est
en effet au centre du dispositif. Or, d'une manière tout à fait surprenante, le
département, en tant que tel, n'apparaît pas dans le texte du Gouvernement et
n'est mentionné qu'à l'article L. 232-2, et encore pour désigner le
représentant de l'Etat « dans le département ».
Le second souci de la commission est de clarifier la rédaction de cet article.
Dans son premier alinéa, il définit le droit à l'allocation personnalisée
d'autonomie pour rappeler, dans le second alinéa, de façon tautologique, que
l'allocation personnalisée d'autonomie est attribuée aux personnes qui y ont
droit. Nous préférons, dans le second alinéa, définir la perte d'autonomie.
M. le président.
La parole est à M. Fischer, pour défendre l'amendement n° 72.
M. Guy Fischer.
Comme pour la prestation spécifique dépendance, le seuil retenu pour accéder à
l'allocation personnalisée d'autonomie a été fixé à soixante ans.
Considérant que la condition d'âge exclut de fait du bénéfice de l'allocation
personnalisée d'autonomie, à vocation pourtant universelle, des victimes de
maladies neurodégénératives qui, comme toutes les victimes de handicaps, ont
effectivement besoin d'une prise en charge adaptée, nous recommandons d'élargir
le champ d'application du présent projet de loi.
Notre amendement, qui vise à supprimer la barrière d'âge, a fort peu de chance
d'être approuvé par la Haute Assemblée. Mais c'est vous, chers collègues de la
majorité sénatoriale, qui, en instaurant la PSD et en réservant l'allocation
compensatrice pour tierce personne, l'ACTP, aux allocataires âgés de soixante
ans, avez créé, selon nous, ce précédent fâcheux. Cette disposition est
d'ailleurs peu conforme à l'esprit de la charte des droits fondamentaux, qui
interdit toute discrimination, notamment en raison de l'âge.
Cet amendement témoigne de notre attachement à voir le Gouvernement s'engager
à étudier globalement le risque lié à la dépendance sans condition d'âge pour
répondre aux attentes de toute personne victime d'incapacité, à l'instar,
d'ailleurs, de la législation en vigueur chez certains de nos voisins
européens.
M. le président.
Pour présenter l'amendement n° 43 rectifié, je donne la parole à M. Guichard,
dont je salue, en votre nom à tous, mes chers collègues, la première
intervention dans cet hémicycle.
(Applaudissements.)
M. Pierre Guichard.
Je vous remercie de ces mots de bienvenue, monsieur le président.
Le souci d'organiser l'APA tel qu'il est présenté dans l'exposé des motifs du
projet de loi est séduisant et respectable, mais ces débats donnent le
sentiment que l'objectif réel est d'organiser le financement des
associations.
L'incitation très pressante de recourir aux services des associations paraît
comporter de nombreuses atteintes potentielles à la liberté individuelle et au
respect de la vie privée.
Par ailleurs, il est important qu'il soit clairement précisé que le « fonds de
modernisation de l'aide à domicile devant contribuer au financement du
développement et de promotion de la qualité de l'aide apportée aux personnes
âgées » sera attribué à tous les secteurs intervenant dans ce domaine,
associations mais aussi salariés en emploi direct. Et il faut obtenir que cela
soit respecté.
Rappelons que l'emploi direct concerne plus de 1 370 000 particuliers
employeurs et 800 000 salariés, 600 000 employeurs ayant plus de soixante-dix
ans. Il existe donc des milliers de salariés de particuliers employeurs :
devront-ils être licenciés au motif qu'ils sont employés directement sans
passer par une association ?
De plus, la personne demandant l'APA peut être entourée d'un conjoint ou
d'enfants en mesure de l'aider à faire un choix et à assumer la responsabilité
des formalités liées à l'emploi direct.
En conclusion, il ne faut pas oublier que l'emploi direct est moins onéreux,
car il dispense des frais de gestion générés par le recours à une
association.
M. le président.
La parole est à M. Branger, pour présenter l'amendement n° 47.
M. Jean-Guy Branger.
J'ai déposé cet amendement, identique à celui qui vient d'être défendu par
notre collègue M. Guichard, parce que mon département et ma commune comptent
des associations qui fonctionnent très bien - je leur rends hommage -, il y a
aussi des employeurs privés que l'on ne doit pas oublier, car ils ont une
action, sur le terrain, très importante, qui doit être complémentaire de celle
des associations. Ils sont, par ailleurs, très actifs dans le département de la
Charente-Maritime. De surcroît, cette forme d'action revient moins cher, du
fait de l'exonération de la part patronale pour les personnes âgées de plus de
soixante-dix ans. Par conséquent, il y a là une complémentarité intelligente et
économique ! Je souhaite donc ardemment que cet amendement soit retenu.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission sur l'amendement n° 72 et sur les amendements
identiques n°s 43 rectifié et 47 ?
M. Alain Vasselle,
rapporteur.
Avec l'amendement n° 72, M. Fischer pose un problème dont il
a longuement été question en commission des affaires sociales. Nous
reconnaissons la pertinence de l'observation de M. Fischer : l'âge doit-il, en
effet, constituer une frontière dans le handicap entre ceux qui sont atteints
avant ou après soixante ans ? Nous ne tarderons pas à connaître, sur ce point,
la position du Gouvernement, mais nous renvoyons M. Fischer à une réflexion
plus générale sur la loi de 1975.
Effectivement, l'existence de cette frontière n'est pas toujours
compréhensible par le citoyen. Cependant, la commission des affaires sociales,
souhaitant rester à la fois dans l'esprit mais aussi dans la lettre du texte du
Gouvernement qui est, de ce point de vue, presque la copie conforme du texte
sur la prestation spécifique dépendance, vous comprendrez, monsieur Fischer,
qu'elle émette un avis défavorable sur l'amendement n° 72 tout en reconnaissant
la pertinence de votre observation, qui nécessitera certainement, dans les mois
ou les années à venir, une réflexion plus générale, voire quelques avancées
législatives.
Les amendements identiques n°s 43 rectifié et 47 n'auront plus d'objet si
l'amendement n° 1 est adopté. Mais je profite de cette occasion pour formuler
quelques remarques d'ordre général qui vaudront pour de nombreux amendements
dont nous allons débattre.
La commission des affaires sociales a cherché une rédaction équilibrée pour
les intervenants à domicile, leur qualification professionnelle et la liberté
de choix par la personne âgée. Une série d'amendements, qui émanent notamment
de MM. Paul Girod et Guichard ainsi que de M. Branger, tendent plutôt à assurer
une plus grande liberté de choix et à sacraliser celle-ci au profit des
personnes âgées. Par ailleurs, une autre série d'amendements visent à mettre en
place un dispositif beaucoup plus contraignant qui irait pratiquement jusqu'à
imposer à la personne âgée le type d'intervention à domicile, notamment en
privilégiant les prestataires au dépens du gré à gré ou du mandataire, pour des
raisons faciles à comprendre, mais sur lesquelles je m'expliquerai tout à
l'heure.
C'est la raison pour laquelle la commission a adopté un dispositif équilibré
qui préserve la liberté de choix de la personne âgée. Mais, pour vérifier que
l'intervenant à domicile assurera la prestation de services que nous attendons
de lui, quantitativement et, surtout, qualitativement, nous avons prévu un
suivi de son action par l'équipe médico-sociale. Si cette dernière constatait
que la qualité de service n'était pas satisfaite, le président du conseil
général pourrait suspendre le plan d'aide arrêté, ce qui enclencherait
automatiquement un nouveau plan d'aide.
Nous aurons ainsi l'assurance que la personne âgée bénéficiera d'un service de
bonne qualité. Un tel système permettra également d'avoir un regard sur la
qualification des intervenants à domicile.
Il faut savoir qu'aujourd'hui - l'association des départements de France me
l'a confirmé - moins de 10 % des intervenants à domicile sont diplômés. Si nous
mettions en place un dispositif trop contraignant pour apprécier la qualité des
agents avant leur affectation, nous risquerions, de nous trouver, ce qui serait
quelque peu sans paradoxal, sans personnel susceptible de répondre aux
besoins.
Comme la proposition de la commission est la plus pragmatique et la plus
équilibrée, comme elle concilie à la fois le libre choix de la personne âgée et
un minimum de suivi pour s'assurer de la qualité du service, nous proposons au
Sénat de l'adopter.
Je présenterai, au nom de la commission, une série d'amendements défendant ce
point de vue, ce qui justifiera l'avis défavorable ou la demande de retrait que
j'émettrai sur les amendements de nos collègues MM. Girod, Guichard et
Branger.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement sur les amendements n°s 1, 72, 43 rectifié et
47 ?
Mme Paulette Guinchard-Kunstler,
secrétaire d'Etat.
Monsieur Vasselle, votre amendement n° 1 vise, en fin
de compte, à mettre sur le même plan les principes qui fondent le droit de la
prestation et ses modalités de gestion. Vous comprendrez que je ne puisse pas
accepter votre proposition pour une question de méthode. Quant aux modalités de
gestion, elles relèvent d'un registre distinct.
Cette confusion vous conduit à ne pas évoquer l'égalité des droits au regard
de l'APA, alors qu'il s'agit là de réparer l'une des principales faiblesses de
la PSD. Je ne suis donc pas favorable à votre amendement.
Monsieur Fischer, le Gouvernement partage votre souhait d'apporter aux
personnes atteintes d'incapacité des réponses globales adaptées, quel que soit
leur âge.
J'ai bien noté qu'avant la PSD, aucun texte n'abordait le handicap en fonction
de l'âge et c'est bien la loi instituant la PSD qui a officiellement introduit
cette notion. Je relève toutefois que, s'il est un secteur où nous sommes en
retard, c'est bien celui de la prise en charge de la perte d'autonomie des
personnes âgées. Et l'enjeu de ce projet de loi, c'est de rattraper ce
retard.
Monsieur Fourcade, comme je l'ai dit hier soir, le débat est tranché dans
l'opinion. Je ne suis pourtant pas sûre que nous soyons tous allés jusqu'au
terme de la réflexion.
Selon moi, monsieur le sénateur, ce n'est pas la cause de la perte d'autonomie
qui est importante - une maladie, la vieillesse ou un accident - c'est la perte
d'autonomie en elle-même.
L'enjeu de ce projet de loi est donc de mettre en place un dispositif
meilleur, solide, en direction des personnes âgées qui ont perdu leur
autonomie.
M. Jean-Pierre Fourcade.
Madame la secrétaire d'Etat, me permettez-vous de vous interrompre ?
Mme Paulette Guinchard-Kunstler,
secrétaire d'Etat.
Je vous en prie.
M. le président.
La parole est à M. Fourcade, avec l'autorisation de Mme le secrétaire
d'Etat.
M. Jean-Pierre Fourcade.
Madame la secrétaire d'Etat, puisque vous avez eu la bonté de me citer, ce
dont je vous remercie, je voudrais dire, après mes excellents collègues, qu'à
partir du moment où l'on s'occupe non pas de la cause du handicap mais
uniquement des conséquences sur l'état de la personne, on organise en fait un
transfert de charges de la sécurité sociale vers les départements. Nous ne
pouvons pas, nous sénateurs de la République, nous qui sommes chargés de
veiller à l'autonomie des collectivités locales, accepter ce transfert qui se
généralisera.
Je défends donc une position différente de la vôtre, madame la secrétaire
d'Etat. Selon moi, lorsque la personne âgée est atteinte d'une maladie, par
exemple la maladie d'Alzheimer, il est logique qu'elle soit prise en charge par
la sécurité sociale. Mais, lorsque la dépendance résulte du vieillissement, il
est normal que la prise en charge relève des conseils généraux.
Votre texte fait courir le risque énorme d'un transfert généralisé des charges
des régimes de protection sociale vers les finances locales, ce que, vous le
comprendrez, je ne puis accepter.
(Applaudissements sur certaines travées du RDSE, ainsi que sur celles de
l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants.)
M. le président.
Veuillez poursuivre, madame le secrétaire d'Etat.
Mme Paulette Guinchard-Kunstler,
secrétaire d'Etat.
Le Gouvernement est défavorable à l'amendement de la
commission. Cela dit, le débat devra être ouvert à l'occasion de la discussion
de la révision de la loi de 1975 sur le handicap.
Pour ce qui est des amendements n°s 43 rectifié et 47, je ne suis pas sûre
qu'ils soient à leur place. Cela dit, si nous voulons respecter le choix des
familles, nous ne pouvons pas nier l'obligation de mettre en place des
dispositifs de qualité.
Nous savons tous que des personnes en état de démence sénile sont incapables
d'être des employeurs et nous connaissons tous des salariés qui ont vécu avec
leurs employeurs des relations peu claires.
Les décisions des prud'hommes confirment que le dispositif actuellement en
vigueur n'est pas au point. Notre objectif principal a donc été la qualité de
la prise en charge plus que le libre choix. Le fonds de modernisation nous
permettra de construire un édifice solide.
En résumé, le Gouvernement est défavorable aux amendements n°s 1, 72, 43
rectifié et 47.
M. Alain Vasselle,
rapporteur.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le rapporteur.
M. Alain Vasselle,
rapporteur.
Après les avis défavorables donnés par Mme la secrétaire
d'Etat, permettez-moi, monsieur le président, de revenir sur trois points pour
éclairer le vote de nos collègues.
Ma première remarque est qu'aujourd'hui - je le dis d'autant plus volontiers
que j'ai été l'auteur et le rapporteur d'une proposition de loi relative aux
malades atteints de la maladie d'Alzheimer, de maladies apparentées ou de
démence sénile - il ne faut pas bercer les Français d'illusions en leur faisant
croire qu'on réglera tous les problèmes de la dépendance grâce à ce texte et à
la création de l'allocation personnalisée d'autonomie.
Prenons le cas d'une personne atteinte de démence sénile ou de la maladie
d'Alzheimer et qui nécessite une surveillance 24 heures sur 24. Même en prenant
pour hypothèse un niveau de ressources minimum et une allocation maximale, ce
n'est pas avec 7 000 francs qu'on réglera le problème.
Ma deuxième remarque porte sur la rédaction proposée par la commission des
affaires sociales pour l'article L. 232-1.
Madame le secrétaire d'Etat, sans vouloir polémiquer outre mesure, il est
assez réducteur de votre part de reléguer le département à une simple modalité
de gestion. Il est important à mon sens de poser à l'article 1er de la loi que
le département est au centre du dispositif. C'est pour nous un élément
incontournable, c'est pourquoi nous souhaitons l'inscrire dès l'article 1er.
Loin de nous cependant l'idée d'aborder les modalités de gestion dès cet
article. Je ne voudrais pas que le Gouvernement se méprenne sur les intentions
de la commission.
Enfin, s'agissant de la nécessité de rattraper le retard en matière de
prestations d'autonomie, il en est effectivement grand temps ! Depuis 1997,
vous auriez eu la possibilité d'en prendre l'initiative ! Pourquoi avoir
attendu la fin de cette législature ? Nous ne l'avions pas fait nous-mêmes
parce que, à l'époque, le contexte était différent.
M. le président.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 1.
M. Guy Fischer.
Je demande la parole contre l'amendement.
M. le président.
La parole est à M. Fischer.
M. Guy Fischer.
Dès le premier amendement, la commission des affaires sociales s'attache à
réécrire le texte posant le principe d'un droit à l'APA. Il en remet en cause
les fondements pour le rapprocher le plus possible des dispositions d'une PSD
pourtant décriée par la grande majorité des associations, qui dénoncent
notamment son caractère profondément inégalitaire.
Dans un tour de passe-passe, l'alinéa précisant que l'APA est définie dans des
conditions identiques sur l'ensemble du territoire national a disparu !
Nous voterons donc contre cette nouvelle rédaction qui ne concrétise pas la
création d'une nouvelle prestation égalitaire que nous appelons de nos
voeux.
Cette proposition de la commission des affaires sociales traduit bien sa
volonté, amendement après amendement, d'apporter la démonstration que l'APA
n'est ni plus ni moins qu'une PSD
bis
, ce que nous contestons avec
véhémence.
M. le président.
Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 1, repoussé par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
En conséquence, le texte proposé pour l'article L. 232-1 du code de l'action
sociale et des familles est ainsi rédigé, et les amendements n°s 72, 43
rectifié et 47 n'ont plus d'objet.
ARTICLE L. 232-2 DU CODE DE L'ACTION SOCIALE
ET DES FAMILLES