SEANCE DU 17 JANVIER 2002
M. le président.
« Art. 39. - I. - 1. Au premier alinéa de l'article L. 5211-12 du code général
des collectivités territoriales, après les mots : "communauté de communes,",
sont insérés les mots : "d'une communauté urbaine,".
« 2. Après le premier alinéa du même article, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Lorsque l'organe délibérant d'un établissement public de coopération
intercommunale est renouvelé, la délibération fixant les indemnités de ses
membres intervient dans les trois mois suivant son installation. »
« II. - A l'article L. 5211-13 du même code, après les mots : "par l'article
L. 5211-49-1", sont insérés les mots : ", de la commission consultative prévue
par l'article L. 1413-1".
« III. - A l'article L. 5211-14 du même code, la référence : "L. 2123-25 à"
est remplacée par la référence : "L. 2123-25-1 à".
« IV. - Dans le premier alinéa de l'article L. 5211-15 du même code, les
références : "L. 2123-31 et L. 2123-33" sont remplacées par les références :
"L. 2123-31 à L. 2123-33".
« V. - L'article L. 5214-10-1 du même code est remplacé par un article L.
5214-8 ainsi rétabli :
«
Art. L. 5214-8
. - Les articles L. 2123-2, L. 2123-3, L. 2123-5, L.
2123 7 à L. 2123-16 et L. 2123 18-4 sont applicables aux membres du conseil de
la communauté de communes.
« Pour l'application de l'article L. 2123-11-2, le montant mensuel de
l'allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de
l'indemnité brute mensuelle que l'intéressé percevait pour l'exercice de ses
fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l'article L. 5211-12, et
l'ensemble des ressources qu'il perçoit à l'issue du mandat.
« Cette allocation n'est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux
en application de l'article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application
des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »
« VI. - L'article L. 5215-16 du même code est ainsi rédigé :
«
Art. L. 5215-16
. - Les dispositions du chapitre III du titre II du
livre Ier de la deuxième partie relatives aux conditions d'exercice des mandats
municipaux, à l'exclusion des articles L. 2123-18-1, L. 2123-18-3 et L.
2123-22, sont applicables aux membres du conseil de la communauté sous réserve
des dispositions qui leurs sont propres.
« Pour l'application de l'article L. 2123-11-2, le montant mensuel de
l'allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de
l'indemnité brute mensuelle que l'intéressé percevait pour l'exercice de ses
fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l'article L. 5211-12, et
l'ensemble des ressources qu'il perçoit à l'issue du mandat.
« Cette allocation n'est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux
en application de l'article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application
des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »
« VII. - L'article L. 5216-4 du même code est ainsi rédigé :
«
Art. L. 5216-4
. - Les dispositions du chapitre III du titre II du
livre Ier de la deuxième partie relatives aux conditions d'exercice des mandats
municipaux, à l'exclusion des articles L. 2123-18-1, L. 2123-18-3 et L.
2123-22, sont applicables aux membres du conseil de la communauté sous réserve
des dispositions qui leur sont propres.
« Pour l'application de l'article L. 2123-11-2, le montant mensuel de
l'allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de
l'indemnité brute mensuelle que l'intéressé percevait pour l'exercice de ses
fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l'article L. 5211-12, et
l'ensemble des ressources qu'il perçoit à l'issue du mandat.
« Cette allocation n'est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux
en application de l'article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application
des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »
Je suis saisi de trois amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion
commune.
L'amendement n° 267, présenté par M. Le Grand, est ainsi libellé :
« I. - Avant le premier alinéa (1.) du I de l'article 39, ajouter un alinéa
ainsi rédigé :
« ... Au premier alinéa de l'article 5211-12 du code général des collectivités
territoriales, les mots : "composé exclusivement de communes et de leurs
groupements" sont supprimés.
« II. - Compléter l'article 39 par deux paragraphes additionnels ainsi rédigés
:
« ... - L'accroissement de charges résultant pour les collectivités
territoriales et les établissements publics de l'extension aux syndicats mixtes
ouverts des modalités de fixation des indemnités de fonction des membres des
organes délibérants est compensé à due concurrence par une augmentation de la
dotation globale de fonctionnement.
« ... - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du paragraphe ci-dessus
sont compensées à due concurrence par la majoration des droits prévus aux
articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° 338 rectifié, présenté par MM. Delevoye, Ginésy, Lecerf, Vial,
Pierre André, Braye, César, Doligé, Esneu, Goulet, Gournac, Gouteyron, Joyandet
et Lassourd, Mme Rozier, MM. Schosteck, Trillard et Vasselle, est ainsi libellé
:
« I. - Avant le premier alinéa (1.) du I de l'article 39, insérer un alinéa
ainsi rédigé :
« 1 A. Au premier alinéa de l'article L. 5211-12 du code général des
collectivités territoriales, après les mots : "et de leurs groupements", sont
insérés les mots : "de communes ou de groupements de communes associées à
d'autres collectivités territoriales," ;
« II. - Afin de compenser les pertes de ressources résultant du I ci-dessus,
compléter l'article 39 par un paragraphe ainsi rédigé :
« ... - L'accroissement de charges résultant pour les collectivités
territoriales, les établissements publics de coopération intercommunale et les
syndicats mixtes de l'extension aux syndicats mixtes ouverts des dispositions
relatives aux indemnités de fonction des présidents et vice-présidents des
syndicats fermés est compensé à due concurrence par une augmentation de la
dotation globale de fonctionnement.
« ... - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du paragraphe précédent
sont compensées à due concurrence par la majoration des droits prévus aux
articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° 393 rectifié
bis,
présenté par MM. Vial, Joyandet,
Lassourd, Schosteck, Larcher et les membres du RPR et apparentés, est ainsi
libellé :
« I. - Avant le premier alinéa (1.) du I de l'article 39, ajouter un alinéa
ainsi rédigé :
« ... - Au premier alinéa de l'article L. 5211-12 du code général des
collectivités territoriales, les mots : "communes et de leurs groupements" sont
remplacés par les mots : "collectivités territoriales et de leurs
groupements".
« II. - Compléter l'article 39 par deux paragraphes additionnels ainsi rédigés
:
« ... - L'accroissement de charges résultant pour les collectivités
territoriales et leurs groupements de l'extension des règles d'indemnités de
fonction aux présidents de commissions des communautés de communes et des
communautés d'agglomération de moins de 100 000 habitants est compensé à due
concurrence par une augmentation de la dotation globale de fonctionnement.
« ... - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du paragraphe précédent
sont compensées à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux
droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° 267 n'est pas soutenu.
La parole est à M. Lecerf, pour défendre l'amendement n° 338 rectifié.
M. Jean-René Lecerf.
Cet amendement, qui me permettra de retirer l'amendement n° 390 déposé en mon
nom et qui a le même objet, vise à faire en sorte que la distinction entre les
syndicats mixtes dits fermés et les syndicats mixtes dits ouverts ne soit plus
appliquée de la même manière.
Les membres des syndicats mixtes dits fermés, c'est-à-dire des syndicats
mixtes composés exclusivement des communes et de leurs groupements, peuvent
prétendre, sur le fondement des dispositions de la loi du 12 juillet 1999, à
une indemnité au titre de l'exercice effectif de leurs fonctions. Autrement
dit, les présidents et vice-présidents de ces syndicats mixtes peuvent
bénéficier du statut de l'élu local et donc être indemnisés.
En revanche, en l'état actuel - et c'est un point dont on s'est rendu compte
récemment par les interventions soit des payeurs, soit du contrôle de légalité
- pour les syndicats mixtes dits ouverts, c'est-à-dire ceux qui associent
d'autres structures que les communes et les établissement publics de
coopération intercommunale, même ceux qui n'associent comme autres structures
que d'autres collectivités territoriales comme les départements ou les régions,
on constate que le statut de l'élu local n'est pas applicable, donc que les
indemnités qui, jusqu'à présent, étaient versées sans beaucoup de difficultés
ne peuvent plus être accordées aux présidents et aux vice-présidents.
Je prends un exemple pour illustrer mon propos. Le département du Nord compte
de nombreux syndicats mixtes de transports. En ce qui concerne le syndicat
mixte de la métropole lilloise, à partir du moment ou il associe la communauté
urbaine de Lille et le département du Nord, les présidents et vice-présidents
ne peuvent plus être indemnisés. En revanche, s'agissant du syndicat mixte de
l'arrondissement de Douai, comme il n'associe que des communes et des
établissements publics de coopération intercommunale, l'indemnisation est
possible.
Cette situation résulte d'une forme de carence législative. Dans un souci de
bonne gestion, il conviendrait de mettre fin à cette discrimination.
On pourrait laisser ouvert le problème de l'application éventuelle du statut
de l'élu local dans les autres syndicats mixtes, c'est-à-dire ceux qui
associent, outre des collectivités territoriales, par exemple des chambres de
commerce et d'industrie ou des chambres de métiers.
Pour le moment, il s'agit simplement de définir deux catégories de syndicats
mixtes : d'une part, ceux qui associent des collectivités territoriales et des
groupements de collectivités territoriales et, d'autre part, ceux qui
associeraient d'autres structures.
M. Roland du Luart.
Très bien !
M. le président.
La parole est à M. Schosteck, pour défendre l'amendement n° 393 rectifié
bis.
M. Jean-Pierre Schosteck.
Chacun l'a compris, cet amendement vise le même objectif que l'amendement n°
338 rectifié. Je suis d'ailleurs partagé parce que j'ai cosigné les deux
amendements. La rédaction du présent amendement est plus allégée. Aussi, je
laisse à M. le rapporteur le soin de choisir.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission sur les amendements n°s 338 rectifié et 393
rectifié
bis
?
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
La commission émet un avis de sagesse positive quant au
contenu de ces deux amendements.
Il m'est demandé d'arbitrer entre M. Lecerf et M. Schosteck. Celui-ci a
précisé que la rédaction qu'il présente est plus allégée que celle qui est
proposée par M. Lecerf.
(M. Lecerf en convient.)
Puisque M. Lecerf
opine, il a satisfaction sur le fond et la rédaction présentée par M. Schosteck
l'emporte, sans que M. Lecerf soit en rien désavoué.
M. le président.
Monsieur Lecerf, l'amendement n° 338 rectifié est-il maintenu ?
M. Jean-René Lecerf.
Non, monsieur le président, je le retire, au profit de l'amendement n° 393
rectifié
bis.
M. le président.
L'amendement n° 338 rectifié est retiré.
Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 393 rectifié
bis
?
M. Daniel Vaillant,
ministre de l'intérieur.
Le Gouvernement n'est pas opposé au principe de
l'indemnisation des présidents et des vice-présidents de cette catégorie
d'établissements publics locaux. Toutefois, la portée de cet amendement est
trop générale.
C'est pourquoi je m'en remets à la sagesse du Sénat, sous réserve de la
suppression du II, qui pose de nouveau le problème que j'ai évoqué tout à
l'heure. A défaut, je devrai émettre un avis défavorable.
M. le président.
Monsieur Schosteck, accédez-vous à la demande de M. le ministre.
M. Jean-Pierre Schosteck.
Oui, monsieur le président. Je rectifie donc l'amendement en ce sens.
M. le président.
Je suis donc saisi d'un amendement, n° 393 rectifié
ter,
présenté par
M. Vial, et ainsi libellé :
« Avant le premier alinéa (1.) du I de l'article 39, ajouter un alinéa ainsi
rédigé :
« 1 A. Au premier alinéa de l'article L. 5211-12 du code général des
collectivités territoriales, les mots : "communes et de leurs groupements" sont
remplacés par les mots : "collectivités territoriales et de leurs groupements".
»
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 393 rectifié
ter.
M. Jean Pépin.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Pépin.
M. Jean Pépin.
J'avoue ne pas avoir tranché entre les amendements n°s 338 rectifié et 393
rectifié
ter,
mais le fait que l'un d'eux ait été retiré simplifie les
choses.
L'amendement n° 393 rectifié
ter
permettra - enfin ! - de lever une
ambiguïté en la matière. En effet, les syndicats mixtes fermés ou devant être
considérés comme tels, à l'origine, me semble-t-il, doivent être ceux qui
regroupent des collectivités locales ou territoriales, c'est-à-dire ayant un
statut assez comparable, principalement au titre de la récupération de la TVA.
Dès lors qu'un syndicat mixte est fermé, il a droit au fonds de compensation de
la TVA.
S'il s'agit d'un syndicat mixte dont l'activité est commerciale, ce qui peut
être le cas en matière de transports payants, il y a, bien sûr, une
assimilation avec le système de la TVA d'entreprise.
Les syndicats mixtes vraiment ouverts sont ceux qui intègrent avec les
collectivités locales ou territoriales une ou plusieurs chambres consulaires.
Dans ce cas, le régime de la TVA est celui que nous connaissons : l'Etat
récupère la TVA.
Cet amendement a le mérite de la clarification, et c'est pourquoi je le
voterai.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 393 rectifié
ter,
pour lequel la
commission et le Gouvernement s'en remettent à la sagesse du Sénat.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
L'amendement n° 212, présenté par M. Thiollière, est ainsi libellé :
« Après le 1 du I de l'article 39, insérer un alinéa ainsi rédigé :
« ... Au premier alinéa du même article, les mots :"et de vice-président" sont
remplacés par les mots : ", de vice-président et de président de commission".
»
La parole est à M. Thiollière.
M. Michel Thiollière.
Cet amendement vise à assurer un peu plus d'équité entre les membres des
nouvelles communautés qui se sont constituées après la loi de 1999. En effet,
si les présidents et vice-présidents peuvent obtenir une rémunération
convenable qui correspond au temps qu'ils passent au sein de ces nouvelles
communautés, rien n'est en revanche prévu pour les présidents de commission.
Or, l'expérience prouve que, dans ces nouvelles communautés dotées de
compétences élargies, les présidents de commission passent beaucoup de temps à
faire mûrir les dossiers, à réunir leurs collègues, à auditionner un certain
nombre de partenaires extérieurs. Le président d'une communauté d'agglomération
que je suis a donc quelques scrupules à constater l'écart de un à cinq entre
les indemnités accordées aux présidents de commission - environ 250 euros par
mois - et aux vice-présidents. C'est la raison pour laquelle je souhaiterais
que l'on indemnise plus les présidents de commission de ces communautés.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
Il ne s'agit pas là de minimiser le travail de préparation -
important, nous le savons - que réalisent en général les présidents de
commission et qui permet de déblayer le terrain et de rendre le débat en séance
plénière plus constructif et plus rapide. Mais nous devons veiller à observer
un parallélisme entre les dispositions qui sont prévues pour les assemblées
municipales et celles qui concernent les établissements publics de coopération
intercommunale, les EPCI.
Aucune indemnisation n'étant prévue pour l'instant pour les présidents de
commission au sein des assemblées municipales, départementales ou régionales,
la commission des lois estime difficile de s'engager actuellement dans la voie
d'une indemnisation des présidents de commission intercommunaux. En pratique,
cette difficulté peut être contournée en nommant vice-présidents des présidents
de commission.
M. Michel Dreyfus-Schmidt.
Il y en a déjà beaucoup !
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
Nous verrons ultérieurement quelle sera l'évolution
définitive des structures intercommunales. Peut-être pourrons-nous alors
réexaminer ce point.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant,
ministre de l'intérieur.
Défavorable.
M. le président.
L'amendement est-il maintenu, monsieur Thiollière ?
M. Michel Thiollière.
Non, monsieur le président, je le retire.
M. le président.
L'amendement n° 212 est retiré.
L'amendement n° 93, présenté par M. Hoeffel, au nom de la commission des lois,
est ainsi libellé :
« Compléter le 2 du I de l'article 39 par un alinéa ainsi rédigé :
« Toute délibération de l'organe délibérant d'un établissement public de
coopération intercommunale concernant les indemnités de fonction d'un ou de
plusieurs de ses membres est accompagnée d'un tableau annexe récapitulant
l'ensemble des indemnités allouées aux membres de l'assemblée concernée. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
Il s'agit d'un amendement de coordination avec l'article 26
du projet de loi tel que le Sénat l'a adopté, sur proposition de la
commission.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant,
ministre de l'intérieur.
Favorable.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 93, accepté par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
L'amendement n° 339 rectifié, présenté par MM. Delevoye, Pierre André, Braye,
Doligé, Gournac, Lassourd, Ostermann et Vasselle, est ainsi libellé :
« I. - Après le I de l'article 39, insérer un paragraphe ainsi rédigé :
« ... - Après l'article L. 5211-12 du même code général, il est inséré un
article additionnel ainsi rédigé :
«
Art. L. ...
- Les présidents des commissions instituées au sein des
conseils des communautés de communes et de communautés d'agglomération de moins
de 100 000 habitants, qui ne sont ni président ni vice-président de
l'établissement public de coopération intercommunale, peuvent recevoir, dans le
cadre de l'exercice effectif de leurs fonctions, une indemnité de fonction
allouée par le conseil communautaire, dans la mesure où le montant total des
indemnités maximales susceptibles d'être allouées au président ou au
vice-président n'est pas dépassé.
« II. - Afin de compenser les pertes de ressources résultant du I ci-dessus,
compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :
« ... - L'accroissement de charges résultant pour les établissements publics
de coopération intercommunale de l'extension des règles d'indemnité de fonction
aux présidents de commissions des communautés de communes et des communautés
d'agglomération de moins de 100 000 habitants est compensé à due concurrence
par une augmentation de la dotation globale de fonctionnement.
« ... - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du paragraphe précédent
sont compensées à due concurrence par la majoration des droits prévus aux
articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. Doligé.
M. Eric Doligé.
La pratique montre que les délégués communautaires, présidents de commission
au sein des communautés de communes ou des communautés d'agglomération de moins
de 100 000 habitants, peuvent se voir confier des tâches extrêmement lourdes et
diverses, entraînant un surcroît d'activité non négligeable. Une juste
compensation des charges et des pertes de revenus liées à l'exercice effectif
de cette fonction semble donc s'imposer.
Mais j'en reviens d'un mot à l'amendement défendu à l'instant par M.
Thiollière. L'initiative de notre collègue montre qu'une réflexion approfondie
et une loi de clarification sont nécessaires sur ces sujets.
On a évoqué tout à l'heure les syndicats ouverts et les syndicats fermés. Mais
les syndicats fermés, avec des présidents et des vice-présidents, peuvent
devenir ouverts. Dans le cadre des « pays » par exemple, les syndicats fermés
ont même été obligés de se constituer en syndicats mixtes ouverts et, à partir
de là, le président, qui était jusque-là rétribué, n'a plus pu l'être, alors
qu'il exerçait la même activité. Cela montre bien que le système n'est ni très
homogène ni très clair.
L'objet de cet amendement est, dans un cas particulier, de faire preuve d'une
certaine ouverture pour reconnaître le travail qui est fait.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
A ce stade, la position de la commission est la même que
celle qu'elle avait adoptée sur l'amendement n° 212 de M. Thiollière. En
attendant que le problème soit un jour réexaminé dans sa globalité - et
j'espère ce jour le plus proche possible - je demande à M. Doligé, par
parallélisme, de bien vouloir adopter une position similaire à celle de M.
Thiollière ; la commission des lois n'en serait que plus à l'aise.
M. le président.
Monsieur Doligé, l'amendement est-il maintenu ?
M. Eric Doligé.
Je vais suivre la recommandation de M. le rapporteur et retirer mon
amendement.
Je note néanmoins que M. Hoeffel, à la fin de son propos, a estimé souhaitable
que le problème soit examiné dans sa globalité. Il me paraît effectivement
nécessaire que la commission des lois engage une réflexion très approfondie sur
ces sujets, car il y a véritablement des incohérences : on est ainsi obligé de
demander à des présidents de commission de devenir vice-présidents, et de
procéder à des montages assez particuliers pour reconnaître la réalité du
travail. Le président de commission travaille parfois plus que le
vice-président, alors que c'est dernier, bien souvent, qui touche l'indemnité
de compensation dont ne bénéficie pas le président de commission. Il me paraît
urgent, je le répète, d'engager une réflexion sur ce sujet.
M. le président.
L'amendement n° 339 rectifié est retiré.
L'amendement n° 249 rectifié, présenté par MM. Lassourd et Karoutchi, est
ainsi libellé :
« Supprimer les paragraphes V, VI et VII de l'article 39. »
Cet amendement n'est pas soutenu.
L'amendement n° 390, présenté par M. Lecerf, est ainsi libellé :
« Compléter
in fine
l'article 39 par quatre paragraphes additionnels
ainsi rédigés :
« ... - L'intitulé du titre Ier du livre VII de la cinquième partie du code
général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Titre Ier. - Syndicat mixte associant exclusivement des collectivités
territoriales et des groupements de collectivités territoriales »
« ... - Dans l'article L. 5711-1 du même code, les mots : "communes et
d'établissements publics de coopération intercommunale" sont remplacés par les
mots : "collectivités territoriales et de groupements de collectivités
territoriales"
« ... - L'accroissement de charges résultant pour les collectivités
territoriales et leurs groupements des dispositions du paragraphe ci-dessus est
compensé à due concurrence par une augmentation de la dotation globale de
fonctionnement.
« ... - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du paragraphe ci-dessus
sont compensées à due concurrence par la majoration des droits prévus aux
articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
Cet amendement a été retiré par son auteur.
Je mets aux voix l'article 39, modifié.
(L'article 39 est adopté.)
M. le président.
Mes chers collègues, nous allons maintenant interrompre nos travaux ; nous les
reprendrons à quinze heures.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à douze heures cinquante-cinq, est reprise à quinze
heures, sous la présidence de M. Daniel Hoeffel.)