SEANCE DU 17 JANVIER 2002


M. le président. «Art. 43 B. - I. - Afin d'assurer le renforcement de la participation des collectivités territoriales régionales dans la gestion des ports d'intérêt national, une loi définira, après une phase d'expérimentation qui débutera un an au plus tard après la promulgation de la présente loi, les modalités d'attribution de compétences dans le domaine portuaire aux régions.
« En outre, lorsqu'un département gestionnaire d'un port de commerce ou d'un port de pêche souhaite que la gestion de ce port relève de la région qui fait l'objet de l'expérimentation, ce transfert et les conditions de celui-ci sont définis par une convention conclue entre les collectivités concernées, qui prévoit notamment le versement des crédits de l'Etat au titre du concours particulier créé au sein de la dotation générale de décentralisation au titre des ports maritimes de commerce et de pêche prévu à l'article L. 1614-8 du code général des collectivités territoriales.
« En fonction des enseignements tirés de l'expérimentation, cette loi pourra proposer des adaptations aux articles 5 à 9 de la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 complétant la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat, modifiant la répartition des niveaux de compétence pour les ports de commerce et les ports de pêche entre l'Etat, le département et la région.
« II. - Les régions qui font l'objet de l'expérimentation prévue au présent article exercent les compétences de l'Etat pour les ports d'intérêt national concernés, à l'exception des plans d'eau et de la police portuaire au sens du livre III du code des ports maritimes. Elles sont considérées comme l'autorité concédante et assurent la gestion du domaine public portuaire mis à disposition.
« Les ports concernés sont désignés conjointement par l'Etat et la région. Chacune des régions reçoit chaque année de l'Etat une compensation forfaitaire des charges transférées à la date d'entrée en vigueur de l'expérimentation. La consistance, les conditions de fonctionnement et de financement de ces ports ainsi que leur évolution sont fixées par convention entre l'Etat et la région. Cette convention prévoit également la délimitation des services de l'Etat concernés par l'expérimentation, les modalités par lesquelles les personnels des services maritimes de l'Etat sont mis gratuitement à disposition de la région pendant la durée de l'expérimentation ainsi que les adaptations du fonctionnement des ports au regard des livres Ier et II du code des ports maritimes.
« La région faisant l'objet de l'expérimentation est subrogée dans les droits et obligations de l'Etat à l'égard des tiers.
« L'expérimentation est close le 31 décembre 2006. Elle pourra toutefois prendre fin, pour chaque région participante, dès la clôture de l'exercice au cours duquel ladite région aura, avant le 1er juin, exprimé sa volonté d'y mettre fin.
« III. - Au cinquième alinéa de l'article 6 de la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 précitée, les mots : "et qui sont affectés exclusivement à la plaisance" sont remplacés par les mots : "et dont l'activité dominante est la plaisance". »
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° 102 est présenté par M. Hoeffel, au nom de la commission des lois.
L'amendement n° 166 est présenté par M. Lassourd, au nom de la commission des affaires économiques.
Tous deux sont ainsi libellés :
« Rédiger comme suit l'article 43 B :
« I. - Une expérimentation est engagée dans un délai d'un an à compter de la promulgation de la présente loi, afin de renforcer le rôle des collectivités territoriales dans le développement des ports. Elle est close au 31 décembre 2006.
« II. - Dans le cadre de cette expérimentation, l'Etat transfère aux collectivités territoriales qui en font la demande ses compétences pour aménager, entretenir et exploiter les ports d'intérêt national. Il reste compétent pour l'exercice de la police portuaire et la mise en oeuvre des dispositions du livre V du code des ports maritimes.
« L'Etat et la collectivité territoriale ayant opté pour l'expérimentation déterminent conjointement les ports concernés et leur périmètre. Ils signent, le cas échéant, après un audit financé à parité, une convention définissant les conditions du transfert des crédits correspondant au transfert de charges et de mise à disposition, à titre gracieux, des biens et des personnels de l'Etat. Cette convention prévoit également les adaptations nécessaires à l'application des livres Ier et II du code des ports maritimes.
« La collectivité territoriale est subrogée dans les droits et obligations de l'Etat à l'égard des tiers. Elle devient l'autorité concédante pour l'aménagement, l'entretien et l'exploitation du ou des ports concernés. Dans ces ports, les concessions arrivant à échéance pendant la durée de l'expérimentation sont prorogées jusqu'au 1er juin 2007.
« III. - Pendant la durée de l'expérimentation, les départements peuvent transférer aux régions qui en font la demande leurs compétences pour l'aménagement, l'entretien et l'exploitation de ports de commerce ou de ports de pêche. Une convention délimite les ports concernés, détermine les modalités du transfert de compétences et prévoit le versement à la région du concours particulier créé au sein de la dotation générale de décentralisation au titre des ports maritimes de commerce et de pêche en application de l'article L. 1614-8 du code général des collectivités territoriales.
« IV. - Avant le 30 juin 2006, un rapport dressant le bilan de l'expérimentation est établi par l'Etat et les collectivités territoriales intéressées. Il est présenté par le Gouvernement au Parlement.
« V. - Au cinquième alinéa de l'article 6 de la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 complétant la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat, les mots : "et qui sont affectés exclusivement à la plaisance" sont remplacés par les mots : "et dont l'activité dominante est la plaisance". »
L'amendement n° 102 est affecté de cinq sous-amendements.
Le sous-amendement n° 710, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
« I. - Dans la première phrase du I de l'amendement n° 102 :
« 1° Remplacer les mots : "collectivités territoriales" par le mot : "région".
« 2° Après les mots : "dans le développement des ports", ajouter le mot : "maritimes".
« II. - Au paragraphe II de l'amendement n° 102 :
« 1° Dans la première phrase du premier alinéa, remplacer les mots : "collectivités territoriales" par le mot : "régions".
« 2° Dans la seconde phrase du premier alinéa, après les mots : "police portuaire" insérer les mots : "relevant du livre III du code des ports maritimes".
« 3° Dans les deuxième et troisième alinéas, remplacer les mots : "collectivité territoriale" par le mot : "région".
« III. - Compléter le III de l'amendement n° 102 par une phrase ainsi rédigée : "Les services ou parties de services départementaux qui participent à l'exercice de la compétence transférée sont mis à disposition de la région."
« IV. - A la fin de la première phrase du IV de l'amendement n° 102, remplacer les mots : "et les collectivités territoriales intéressées" par les mots : "après consultation des régions intéressées". »
Le sous-amendement n° 271 rectifié est présenté par MM. de Broissia, Doligé, Leroy et Sido.
Le sous-amendement n° 375 est présenté par MM. Revet, Falco et Puech.
Le sous-amendement n° 634 est présenté par M. Mercier.
Ces trois sous-amendements, qui sont identiques, sont ainsi libellés :
« Dans la première phrase du III du texte proposé par l'amendement n° 102, supprimer les mots : "qui en font la demande". »
Le sous-amendement n° 694 rectifié, présenté par MM. Paul Blanc et Schosteck est ainsi libellé :
« Compléter in fine le texte proposé par l'amendement n° 102 par un paragraphe ainsi rédigé :
« ... - L'article L. 34-8-1 du code du domaine de l'Etat est ainsi rédigé :
« Art. L. 34-8-1. - Les dispositions de la présente section et de l'article 3 de la loi n° 94-631 du 25 juillet 1994 complétant le code du domaine de l'Etat et relative à la constitution de droits réels sur le domaine public sont applicables sur le domaine public de l'Etat compris dans les limites administratives des ports qui relèvent de la compétence des départements et des communes, mis a disposition de ces départements et de ces communes ou ayant fait l'objet à leur profit d'un transfert de gestion.
« Les autorisations, décisions et agréments mentionnés aux articles L. 34-1, L. 34-2, L. 34-3 et L. 34-4 sont pris ou accordés, après consultation du représentant de l'Etat, par le président du conseil général ou par le maire selon le cas. Ils peuvent également être pris ou accordés par le concessionnaire, lorsque les termes de la concession le prévoient.
« Un décret pris en Conseil d'Etat fixe les modalités d'application du présent article. »
La parole est à M. le rapporteur, pour présenter l'amendement n° 102.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. L'amendement n° 102 vise à réécrire l'article 43 B et a pour objet, premièrement, de donner à l'expérimentation une durée suffisante pour pouvoir en dresser un bilan, deuxièmement, de bien marquer le caractère volontaire de l'expérimentation et d'ouvrir la possibilité à l'ensemble des collectivités territoriales d'y recourir, troisièmement, de permettre l'organisation d'un audit préalable au transfert de compétences, quatrièmement, de prévoir la prorogation des concessions jusqu'au 1er juin 2007 et, cinquièmement, de prévoir un rapport dressant le bilan de l'expérimentation avant le 30 juin 2006.
M. le président. La parole est à M. le ministre, pour présenter le sous-amendement n° 710.
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Ce sous-amendement vise à rétablir une expérimentation des transferts des ports aux régions, ainsi que le prévoyait le texte adopté par l'Assemblée nationale. Les régions paraissent en effet constituer les collectivités les plus à même de prendre en charge la gestion des ports d'intérêt régional participant au développement du territoire et à l'aménagement de l'espace.
Ce sous-amendement apporte également des précisions sur les conditions de l'expérimentation, tant sur le plan juridique que sur celui de la police portuaire.
Enfin, le rapport dressant le bilan de l'expérimentation relevant de la responsabilité de l'Etat, le Gouvernement propose qu'il soit donc établi par l'Etat, après consultation des régions ayant participé à l'expérimentation.
M. le président. La parole est à M. Doligé, pour présenter le sous-amendement n° 271 rectifié.
M. Eric Doligé. Cet amendement est satisfait. Toutefois, j'en rappelle l'objet.
Aux termes des lois de décentralisation de 1982, ce sont les départements qui ont reçu la compétence de créer, d'aménager et de gérer les ports maritimes de commerce et de pêche.
Nous souhaitons que le transfert se fasse à la demande du département et qu'il y ait un engagement des deux parties, afin que, comme le texte peut le laisser sous-entendre, le département ne soit pas dans l'obligation de le faire à la demande de la région.
Il s'agit simplement d'un sous-amendement de clarification visant à ce que le transfert se fasse dans le bon sens.
M. le président. La parole est à M. Revet, pour présenter le sous-amendement n° 375.
M. Charles Revet. Permettez-moi de prendre l'exemple d'un département que je connais bien, la Seine-Maritime, pour justifier le dépôt de ce sous-amendement et expliquer pourquoi celui du Gouvernement me paraît inopportun.
La Seine-Maritime compte deux ports autonomes, Le Havre et Rouen, un port d'intérêt national, Dieppe, deux ports « départementaux », Fécamp et Le Tréport, et un port « communal », Saint-Valéry-en-Caux.
Le port de Dieppe connaît actuellement des difficultés. Pour y remédier, l'Etat demande au conseil général de « mettre la main à la poche » pour accorder à ce port 15 millions de francs. Nous avons répondu à cette demande par un : « oui, mais ... », car il est bien entendu que nous hésiterons, si la loi devait en disposer autrement, à apporter une contribution pour un port qui ne relèverait plus de notre responsabilité !
Mais le problème est encore plus complexe.
Du fait de la carence du secteur privé dans le domaine des liaisons maritimes, le conseil général s'est engagé à rétablir la ligne Dieppe - Newhaven. Pour ce faire, il a été amené à racheter ce port de Grande-Bretagne. Il faut bien deux ports pour pouvoir assurer la liaison ! Le conseil général est devenu, de fait, par l'intermédiaire d'une société d'économie mixte locale et d'un syndicat mixte, premier actionnaire et propriétaire d'un port de l'autre côté de la Manche. Cela crée une situation pour le moins étrange par rapport au port d'intérêt national : la seule collectivité qui pourrait être demanderesse est le conseil général, puisque c'est lui qui finance et assure le trafic à travers cette SEML !
Voilà pourquoi il faut que ce soient les collectivités qui se sentent les plus concernées qui fassent la demande et proposent d'être les partenaires de l'Etat dans de telles expérimentations. Si vous acceptiez cette démarche - peut-être qu'ailleurs ce serait différent - le conseil général de mon département - et personne n'y verrait malice, au contraire, ce serait cohérent - demanderait probablement à faire cette expérimentation, d'autant que, je le répète, l'Etat lui-même est venu nous solliciter voilà quelques jours en arguant du fait que nous devions renflouer les caisses pour mettre un terme à une situation difficile. Il a demandé au conseil général de participer, comme l'Etat, à hauteur de 50 % !
M. le président. La parole est à M. Mercier, pour défendre le sous-amendement n° 634.
M. Michel Mercier. Je le retire, monsieur le président.
M. le président. Le sous-amendement n° 634 est retiré.
La parole est à M. Schosteck, pour défendre le sous-amendement n° 694 rectifié.
M. Jean-Pierre Schosteck. Les limitations du type de commerce pouvant s'établir sur les dépendances du domaine public maritime et l'absence de droits réels pour les commerces et activités implantés sur cet espace constituent des freins au développement des activités directes et indirectes liées aux ports.
En effet, la situation des entreprises industrielles et commerciales implantées sur le domaine public portuaire est instable, ce qui contribue à limiter la volonté d'investissement des candidats à l'installation, le long terme n'étant pas assuré.
Or, outre l'animation qui améliore l'image et l'attractivité de l'établissement portuaire, l'apport en recettes de telles activités constitue une ressource non négligeable, et il faut souligner qu'une partie significative de celles-ci provient d'une clientèle beaucoup plus vaste que celle des plaisanciers à demeure et en escale.
Je ne vous infligerai pas, mes chers collègues, la lecture intégrale de l'exposé des motifs. J'indiquerai simplement que mon collègue M. Paul Blanc souhaite que soit pris en compte cet amendement, qui tend, en un mot, à instaurer des droits réels dans les ports de plaisance. M. le président. La parole est à M. Lassourd, rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° 166.
M. Patrick Lassourd, rapporteur pour avis. Cet amendement étant identique à celui de la commission des lois, je me limiterai à deux points qui me paraissent essentiels : l'expérimentation est fondée sur le volontariat et elle est ouverte à toutes les collectivités territoriales. Nous en revenons au débat précédent, au cours duquel les notions de chef de file et de concertation entre toutes les collectivités ont été évoquées.
Ces préoccupations étant prises en compte, je retire cet amendement au profit de l'amendement n° 102.
M. le président. L'amendement n° 166 est retiré.
Quel est l'avis de la commission sur les sous-amendements n°s 710, 271 rectifié, 375 et 694 rectifié ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Le sous-amendement n° 710 n'a pas été examiné par la commission. Celle-ci ayant souhaité ouvrir le bénéfice de l'expérimentation à l'ensemble des collectivités, en particulier aux départements, qui détiennent déjà des compétences à l'égard des ports de commerce et des ports de pêche, je suis défavorable au sous-amendement n° 710, sauf sur trois points qui pourraient compléter utilement l'amendement de la commission, si le Gouvernement en était d'accord. Il s'agit, à l'exclusion de tous les autres aspects, du 2° du paragraphe I, du 2° du paragraphe II et du paragraphe III.
Les sous-amendements n°s 271 rectifié et 375, qui sont identiques, sont satisfaits - Je l'ai dit tout à l'heure à M. Doligé - par l'amendement n° 102 de la commission.
En effet, le paragraphe III de cet amendement précise bien que « les départements peuvent transférer » - c'est donc une faculté et non une obligation - « aux régions qui en font la demande leurs compétences... ».
La volonté des départements concernant le transfert est donc préservée. Cela répond au souci de M. Revet s'agissant du cas spécifique de la Seine-Maritime.
Enfin, la commission s'en remet à la sagesse du Sénat sur l'amendement n° 694 rectifié.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 102 et sur les sous-amendements n°s 271 rectifié, 375 et 694 rectifié ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. L'amendement n° 102 modifie le dispositif initial du Gouvernement en permettant de transférer aux collectivités locales des compétences de l'Etat en matière portuaire. Or il paraît nécessaire de réserver aux régions la gestion des ports maritimes pour lesquels un accord de transfert avec l'Etat sera signé. La gestion des ports constitue un instrument important pour le développement économique et l'aménagement du territoire, qui fait défaut aux régions françaises par rapport aux autres régions européennes.
Les départements resteront compétents pour les ports de commerce, et les communes le seront pour les ports de plaisance, tout en pouvant faire remonter la responsabilité au niveau régional.
Par ailleurs, la prorogation de la durée des concessions au-delà de la durée de l'expérimentation a pour conséquence de limiter la portée de cette expérimentation et l'exercice de nouvelles compétences par les régions. Cependant, elle permet d'assurer la continuité du service jusqu'à ce que les régions soient en mesure d'exercer pleinement leurs compétences.
Par conséquent, le Gouvernement est favorable à l'amendement n° 102, sous réserve de l'adoption du sous-amendement qu'il présente et qui a pour objet de limiter aux régions le dispositif de transfert et d'apporter quelques précisions d'ordre rédactionnel.
Monsieur le rapporteur, je vous donne acte de votre proposition d'intégration, mais je rappelle mes remarques fondamentales sur le niveau des collectivités locales susceptibles de bénéficier de l'expérimentation.
Je suis défavorable aux sous-amendements n°s 271 rectifié et 375. En effet, le Gouvernement propose de privilégier le transfert des ports maritimes aux régions. Les départements pourront toutefois, s'ils le souhaitent, demander aux régions d'exercer la compétence en matière de ports de commerce et de pêche, ce qui va dans le sens de l'exercice au niveau pertinent d'un bloc de compétences. Dans cette hypothèse, il ne paraît pas souhaitable que les régions acceptent explicitement la demande des départements concernés : leur imposer ce transfert serait contraire à l'esprit de volontariat et de partenariat souhaité par le présent projet de loi.
Je suis, en revanche, favorable à l'amendement n° 694 rectifié de M. Schosteck, qui permet d'unifier le régime juridique applicable au domaine public portuaire en matière de droits réels. Il étend aux communes la possibilité de constituer des droits réels sur le domaine public de l'Etat mis à leur disposition dans le cadre de l'exercice de leurs compétences portuaires. Cette disposition répond aussi à la volonté de valoriser le domaine public.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Comme le Gouvernement tient à l'intégralité de son sous-amendement n° 710, j'émets, dans l'état actuel de la situation, un avis défavorable.
M. le président. Je vais mettre aux voix le sous-amendement n° 710.
M. Charles Revet. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Revet.
M. Charles Revet. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, monsieur le ministre ? (Sourires.) C'est la réaction que m'inspirent vos propos, quand vous dites que l'Etat transférera aux régions, qui pourront tranférer aux départements... Je suis donc défavorable au sous-amendement n° 710.
Par ailleurs, monsieur le rapporteur, je précise que, tout à l'heure, pour déclarer que nos sous-amendements étaient satisfaits, je me référais au paragraphe II de votre amendement : « Dans le cadre de cette expérimentation, l'Etat transfère aux collectivités territoriales qui en font la demande ses compétences pour aménager, entretenir et exploiter les ports d'intérêt national. » C'est bien l'esprit dans lequel vous avez rédigé cet amendement ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Tout à fait !
M. Charles Revet. Dans ces conditions, je retire le sous-amendement n° 375.
M. Eric Doligé. Et moi, le sous-amendement n° 271 rectifié, qui, je l'avais dit, est également satisfait.
M. le président. Les sous-amendements n°s 375 et 271 rectifié sont retirés.
Je mets aux voix le sous-amendement n° 710, repoussé par la commission.

(Le sous-amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix le sous-amendement n° 694 rectifié, accepté par le Gouvernement et pour lequel la commission s'en remet à la sagesse du Sénat.

(Le sous-amendement est adopté.)
M. le président. Je mets aux voix, modifié, l'amendement n° 102, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'article 43 B est ainsi rédigé.

Article 43 C