SEANCE DU 26 JUILLET 2002
Dispositions relatives à la rétention des mineurs
de dix à treize ans
M. le président.
L'amendement n° 34, présenté par M. Schosteck, au nom de la commission des
lois, est ainsi libellé ;
« Dans l'intitulé de cette division, remplacer le mot : "rétention" par le mot
: "retenue". »
La parole est à M. Jean-Pierre Schosteck, rapporteur.
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
Il s'agit d'un amendement purement rédactionnel, qui vise à
corriger une erreur.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Dominique Perben,
garde des sceaux.
Favorable.
M. le président.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 34.
M. Michel Dreyfus-Schmidt.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Michel Dreyfus-Schmidt.
M. Michel Dreyfus-Schmidt.
Je ne sais pas s'il s'agit d'une erreur. Le terme « rétention » me paraît plus
approprié que celui de « retenue » : une retenue, pour un mineur, a une
connotation scolaire, non judiciaire. Je croyais que le mot « rétention » avait
été employé à dessein.
Si vous voulez faire croire à l'enfant qu'il sera « en retenue » parce qu'il
sera dans les locaux de police, je veux bien !
J'aimerais également que M. le garde des sceaux m'explique ce que cela
changera d'autoriser la retenue douze heures renouvelables au lieu de dix
heures renouvelables ; et pourquoi pas quatorze heures ou seize heures ?
M. Dominique Perben,
garde des sceaux.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le garde des sceaux.
M. Dominique Perben,
garde des sceaux.
L'explication est très concrète : en général, ce type
d'infraction est commise vers dix-huit heures ou vingt heures. Retenir le
mineur dix heures - faites le calcul ! - pose donc problème. C'est la raison
pour laquelle on souhaite passer à une durée de douze heures.
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. Jean-Pierre Schosteck, le rapporteur.
M. Jean-Pierre Schosteck,
rapporteur.
Pour rassurer notre collègue M. Michel Dreyfus-Schmidt, je
lui indique que l'article 4 de l'ordonnance du 2 février 1945 mentionne déjà le
terme : « retenue ».
M. Michel Dreyfus-Schmidt.
Je croyais que vous vouliez changer !
M. Robert Bret.
Quel humoriste !
M. Jean Chérioux.
Il faut être beau joueur !
M. Dominique Perben,
garde des sceaux.
Vous faites de la provocation, monsieur Dreyfus-Schmidt
!
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 34.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
En conséquence, l'intitulé de cette division est ainsi rédigé.
Article 14