SEANCE DU 2 DECEMBRE 2002


Crédits de paiement : 175 967 000 euros. »
L'amendement n° II-37, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
« Majorer les autorisations de programme du titre V de 15 000 000 euros. »
La parole est à M. le ministre.
M. Alain Lambert, ministre délégué. L'application Accord, qui commence à être bien connue et qui fonctionne sur la base d'un progiciel de gestion intégrée, permet d'exécuter et de suivre la dépense publique, et constitue un outil commun aux différents acteurs de la dépense.
A l'heure actuelle, huit ministères sont déjà raccordés, dont le ministère de l'intérieur, qui a joué un rôle pilote dans la mise en place de cette nouvelle application, laquelle a ouvert de réelles possibilités de simplification des procédures et d'amélioration de la dépense publique.
Dans une semaine, huit nouveaux ministères seront raccordés, dont le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie. Ils traiteront avec la nouvelle application les premières opérations de la gestion 2003. La décision de ces huit nouveaux raccordements a été confirmée le 14 novembre dernier, après un audit qui a été mené par un cabinet extérieur, qui a souligné la conformité de l'application Accord aux besoins fonctionnels de l'administration et qui a validé les orientations du pilotage du projet défini par le service à compétence nationale Accord.
Il convient maintenant de prévoir, dans le cadre du raccordement en 2004 des trois derniers ministères, à savoir ceux de la défense, des affaires étrangères et de l'agriculture, des expérimentations dans la perspective de l'application de la loi organique et de l'extension du projet Accord aux services déconcentrés de l'Etat.
A cet effet, monsieur le président, l'ouverture d'un montant de 15 millions d'euros en autorisations de programme est demandée sur le chapitre 57-92 du budget de l'économie, des finances et de l'industrie.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Bernard Angels, rapporteur spécial. Monsieur le président, je suis bien gêné pour donner un avis ; je m'exprimerai donc à titre personnel, car cet amendement du Gouvernement n'a pas été examiné par la commission.
La majoration de crédits en faveur du système informatisé de gestion de la dépense permettant la mise en oeuvre de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances et une meilleure coordination de la gestion des crédits entre le ministère des finances et les autres ministères ne peut, bien entendu, que recueillir mon assentiment personnel et, je le pense, celui de la commission des finances en général, car il s'agit d'une mesure que je réclamais dans mon rapport.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission des finances.
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances. M. Angels exprime un sentiment personnel que chacun partage.
Monsieur le ministre, si nous voulons que vive la loi organique à laquelle vous avez tant apporté et que l'exécutif comme le Parlement fassent preuve de transparence, de sincérité, et disposent des instruments de bonne gestion de réforme de l'Etat, il faut réformer le système d'informations comptables, budgétaires, financières.
Pour que vous en ayez les moyens, monsieur le ministre, nous sommes conscients que le programme Accord est un élément essentiel dans ce dispositif. Il ne saurait être question de vous priver des moyens dont nous avons besoin, vous comme nous, pour faire vivre cette réforme fondamentale.
Les contraintes budgétaires étant vives pour l'élaboration de ce projet de loi de finances, il serait bon, monsieur le ministre, que vous gagiez la demande de crédits...
M. Philippe Marini, rapporteur général. C'est même indispensable !
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances. ... par la réalisation d'économies dans d'autres secteurs de votre ministère.
M. Paul Loridant. C'est un juste retour des choses !
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances. Telles est la nuance que je voulais apporter à l'observation enthousiaste de M. le rapporteur spécial, qui n'est pas allé jusqu'au bout, à mon avis, en exprimant le sentiment de la commission des finances.
M. Bernard Angels, rapporteur spécial. Je parlais à titre personnel !
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Alain Lambert, ministre délégué. Monsieur le président de la commission des finances, nous allons examiner la possibilité de gager ces autorisations de programme sur l'ensemble de celles du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, afin de proposer à la Haute Assemblée un tel gage lors de la seconde délibération.
A la vérité, si nous n'avons pas prévu spontanément de gager ces crédits, c'est tout simplement parce que l'ouverture d'autorisations de programme ne pèse pas sur l'équilibre budgétaire. Néanmoins, le souci exprimé par la commission des finances me conduisant à considérer que cet effort est justifié, nous veillerons donc à vous donner satisfaction.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-37.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Le vote sur les crédits figurant au titre V est réservé.
« Titre VI. - Autorisations de programme : 1 730 741 000 euros ;