COCHELET Adrien-Jules

avant 1889

COCHELET (ADRIEN-JULES), sénateur du Second Empire, né à Charleville (Ardennes), le 29 avril 1788, mort à Paris, le 7 mars 1858, entra de bonne heure dans les emplois publics. Son nom fut porté sur la liste de proposition d'auditeurs au Conseil d'État par le duc de Bassano et accepté par Napoléon (1809). Peu après, il remplit une mission à Vienne auprès de l'Empereur, et fut nommé intendant de la province de Goritz (Frioul autrichien). Il devint ensuite intendant du gouvernement de Bialystock (décret du 5 juillet 1812), et, après la retraite de Russie, intendant des cercles de Liegnitz et de Luben. Il fut aussi (1813) adjoint au préfet de Bruxelles, M. de Pontécoulant. Non compris dans la nouvelle organisation du Conseil d'État, lors du retour des Bourbons, il administra, pendant les Cent-Jours, le département de la Meuse, comme préfet; mais à la seconde Restauration, il dut se démettre de ces fonctions. Il voyagea pendant neuf ans en Pologne, en Russie, en Suède, en Danemark, en Hollande. A son retour, il fut nommé agent consulaire à Riga, et, successivement, consul à Saint-Louis de Maragnon (Brésil), à Tampico (Mexique), et enfin gérant du consulat général à Mexico. Envoyé à Lisbonne par le duc de Broglie, ministre des affaires étrangères, M. Cochelet obtint de don Miguel les satisfactions qui lui étaient demandées pour avoir coulé bas deux bâtiments français. Il fut encore envoyé comme agent et consul général dans les principautés de Valachie et de Moldavie, puis appelé au consulat d'Égypte par le ministère Molé. Conseiller d'État en service extraordinaire (4 septembre 1840), M. Cochelet vit sa carrière interrompue par la révolution de février 1848. Il se rallia avec empressement au gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte, et fut investi par lui de plusieurs fonctions diplomatiques. Il rentra bientôt au Conseil d'État et fut enfin créé sénateur, par décret impérial du 27 novembre 1857.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)