- État civil :
- Né le 26 janvier 1792
Décédé le 27 mai 1872 - Profession :
- Banquier
-
Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 18 novembre 1867
Fin de mandat le 4 septembre 1870
Chambre des députés du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Chambre des députés du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Chambre des députés du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Corps législatif du 29 février 1852 au 27 novembre 1857
Corps législatif du 21 juin 1857 au 4 novembre 1863
Corps législatif du 31 mai 1863 au 18 novembre 1868
avant 1889
GOUIN (ALEXANDRE-HENRI), député de 1831 à 1848, ministre, représentant en 1848 et 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1867, et sénateur, né à Tours (Indre-et-Loire) le 26 janvier 1792, mort à Tours le 27 mai 1872, d'une famille de commerçants, fit ses études à Pontlevoy, passa par l'École polytechnique, puis s'occupa de banque dans sa ville natale, et joignit, après 1830, la politique aux affaires. Membre du conseil municipal de Tours depuis 1820, et du tribunal de commerce depuis 1822, il venait d'en être nommé président, lorsque, aux élections du 6 juillet 1831, les électeurs du 1er collège d'Indre-et-Loire (Tours) l'envoyèrent siéger à la Chambre, par 318 voix (414 votants, 537 inscrits), contre 51 à M. Delamardelle et 26 à M. César Bacot. D'opinions conservatrices, M. Gouin prit place au centre, dans la majorité ministérielle, et se prononça pour l'ordre du jour Ganneron relatif à la situation extérieure, pour l'état de siège en 1832, pour la condamnation (1833) du journal la Tribune, etc. Rapporteur en 1833 de la commission du budget, il fit preuve d'une réelle compétence financière, et fut chargé à nouveau du même rapport les deux années suivantes, après qu'il eut obtenu sa réélection comme député, le 21 juin 1834, avec 237 voix (463 votants, 572 inscrits), contre 124 à M. Hyde de Neuville et 94 à M. Odilon Barrot. Il reprit sa place au centre, vota pour les lois de septembre 1835, rapporta divers projets de lois d'affaires et de finances, approuva les lois de dotation et d'apanage etc., et proposa, en 1836, le remboursement des rentes, motion qui provoqua la chute du cabinet de Broglie. Il manifesta quelques tendances d'opposition en mars 1837, à l'occasion de la loi de disjonction. Réélu, le 4 novembre 1837, par 341 voix (491 votants, 647 inscrits), contre 117 à M. Viot-Prudhomme, il combattit le ministère Molé, entra dans la coalition formée pour le renverser, fut encore renommé député, le 2 mars 1839, avec 385 voix sur 535 votants, et, lorsque Thiers devint chef du cabinet, le 1er mars 1840, fut appelé à prendre le portefeuille de l'Agriculture et du Commerce. Cette nomination l'obligea à se représenter devant ses électeurs qui lui confirmèrent son mandat le 4 avril, par 329 voix (342 votants). Il s'associa politiquement aux actes de ses collègues du ministère, fut chargé de présenter et fit adopter au parlement la loi sur le travail des enfants dans les manufactures, et quitta le pouvoir, le 29 octobre 1840, quand le cabinet Thiers fit place au ministère Guizot. M. Gouin rentra alors dans l'opposition, et opina généralement avec le centre gauche. Il fut l'auteur d'une proposition à l'adoption de laquelle l'opposition parlementaire attachait beaucoup de prix, celle de la conversion des rentes, qui sur sa présentation fut prise en considération trois fois, et trois fois repoussée. Les électeurs de Tours réélurent M. Gouin jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe : le 9 juillet 1842, par 337 voix (489 votants, 710 inscrits), contre 76 à M. Giraudeau, et le 1er août 1846, par 357 voix (506 votants, 762 inscrits), contre 61 à M. Luzarche et 54 à M. Giraudeau. A la mort de Jacques Laffitte, il se mit à la tête de la Caisse commerciale d'escompte (1844), et la dirigea péniblement pendant quatre années, sans pouvoir en empêcher, lors de la révolution de février 1848, la ruine complète. M. Gouin se présenta aux élections du 23 avril 1848 pour l'Assemblée constituante et fut élu, par la coalition des « anciens partis », représentant d'Indre- et-Loire, le 7e sur 8, avec 43,010 voix. Après avoir voté pour le bannissement de la famille d'Orléans, il opina régulièrement avec la droite conservatrice : pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l'impôt proportionnel préféré à l'impôt progressif. contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac, contre la réduction de l'impôt du sel, pour la proposition Râteau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition de Rome, contre l'abolition de l'impôt des boissons, etc. Rallié à la politique de L.-N. Bonaparte, il appuya son gouvernement avec le même zèle qu'il avait apporté à soutenir les actes du général Cavaignac, et fut réélu, le 13 mai 1849, représentant d'Indre-et-Loire à l'Assemblée législative, le 2e sur 6, par 32,855 voix (61,973 votants, 92,573 inscrits). Membre de la majorité monarchiste, il fit partie de la commission du budget, se mêla à plusieurs discussions financières et politiques, vota pour l'expédition de Rome, pour la mise en accusation des représentants compromis dans
l'affaire du 13 juin. pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, etc., et compta parmi les députés les plus dévoués à l'Élysée. Partisan du coup d'État de décembre 1851, il fut désigné, lors des élections du 29 février 1852, comme candidat officiel dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire, et élu député au Corps législatif par 15,128 voix (16,144 votants, 26,501 inscrits). M. Gouin fut président de la première commission du budget du nouveau Corps législatif, prit part au rétablissement de l'empire, et fut un des soutiens les plus actifs du nouvel ordre de choses. Réélu successivement, toujours avec l'appui officiel : le 22 juin 1857, par 12,642 voix (13,958 votants, 25,692 inscrits), contre 772 à M. Crémieux; puis, le 1er juin 1863, par 11,169 voix (19,871 votants, 25,600 inscrits), contre 4,543 a M. Houssard et 4,082 à
M. Rivière, l'un et l'autre candidats de l'opposition, il prit fréquemment la parole sur les budgets, et, lors de la discussion de l'Adresse, en mars 1861, attaqua l'optimisme de la commission du budget : « Nos dépenses, dit-il, ont pris annuellement une extension si considérable que nous ne parvenons à les couvrir que par des moyens admissibles. Seulement dans des temps de crise, nous employons la suspension complète de l'amortissement, la prolongation presque indéfinie du décime de guerre; enfin nous recourons au crédit public par des emprunts dont nous rejetons par à la charge sur l'avenir. » Dans la législature qui commença en 1863, il fut nommé vice-président de la Chambre. Le 22 janvier 1867, un décret impérial l'appela à siéger au Sénat. La révolution du 4 septembre 1870 le rendit à la vie privée. Longtemps membre du conseil général d'Indre-et-Loire, administrateur du chemin de fer de Paris à Lyon, M. Alexandre Gouin était commandeur de la Légion d'honneur du 3 novembre 1865.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Alexandre-Henri GOUIN
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