- État civil :
- Né le 14 décembre 1786
Décédé le 24 avril 1870 - Profession :
- Lieutenant-général
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Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 24 avril 1870
avant 1889
LA WOESTINE (ANATOLE-CHARLES-ALEXIS BECELAIR, MARQUIS DE), sénateur
du Second Empire, né à Paris le 14 décembre 1786, mort à Paris le 24 avril 1870, d'une famille d'origine flamande, petit-fils de Mme de Genlis, entra à l'École militaire de Fontainebleau le 23 décembre 1804, devint sous-lieutenant au 9° dragons (19 avril 1806), aide de camp du général de France, puis du général Valence, son oncle, fit les campagnes de Prusse et de Pologne, et se battit à Iéna et à Friedland. Envoyé à l'armée d'Espagne en 1809, il fut blessé à la bataille d'Almonacid (9 août 1809), cité à l'ordre du jour de l'armée, et nommé aide de camp du général Sébastiani. Promu capitaine le 22 juin 1810, il se signala au passage de la Sierre-Morena. Il quitta l'Espagne pour prendre part à la campagne de Russie (1812), assista à la bataille de la Moskowa, fit la campagne de Saxe, se distingua à Lützen, à Bautzen et à Leipzig, et, le 27 janvier 1814, à Saint-Dizier il était chef d'escadron depuis le 8 juillet 1813. Colonel au 3° chasseurs à cheval au moment où se signait la capitulation de Paris, il fit de l'opposition aux Bourbons, et, pour se moquer des nobles qui rentraient à la suite des alliés, il s'asseyait, revêtu de l'uniforme des émigrés, chez Tortoni, où se réunissaient ses camarades de l'ancienne armée impériale. Quand Napoléon revit La Woestine au retour de l'île d'Elbe, il lui dit en souriant : « C'est donc vous, monsieur, qui faites le voltigeur de Louis XIV ? »La Woestine fit des prodiges de valeur à Waterloo et, à la tête des chasseurs et des dragons, mit en déroute les cavaliers anglais. Il achevait la défaite de Wellington, et déjà ses soldats sabraient les fuyards sur les pentes de Mont Saint-Jean, quand apparurent les Prussiens de Blücher. Il suivit l'armée sur la Loire et, après le licenciement, envoya sa démission au ministre de la Guerre, prétextant de son dévouement à l'empereur. Il fut exilé de ce chef, et se retira en Belgique où il chercha à gagner sa vie dans le commerce des vins; mais ses affaires ne prospérèrent pas. Rentré en France en 1829, il assista à la révolution de juillet, et reprit du service à la demande du maréchal Gérard, comme colonel du 6e hussards (12 août 1830). Maréchal de camp (2 avril 1831), lieutenant-général (21 avril 1841), il fut rayé des cadres de l'armée active, en 1848, par le gouvernement provisoire. Réintégré le 11 août 1849, et nommé président du comité de cavalerie, il devint, la veille du 2 décembre 1851, commandant supérieur de la garde nationale de Paris. Il fut nommé sénateur le 26 janvier 1852, et admis à la retraite, comme général de division, le 19 février suivant. L'empereur l'appela le 22 octobre 1863 aux fonctions de gouverneur des Invalides avec le titre d'Excellence, en remplacement du maréchal d'Ornano décédé. Grand-officier de la Légion d'honneur (24 avril 1847), et grand-croix (14 janvier 1853).
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Anatole-Charles-Alexis Becelair LA
WOESTINE
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