- État civil :
- Né le 20 mars 1787
Décédé le 1er janvier 1875 - Profession :
- Général
-
Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 27 mars 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870
Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 20 mars 1815
Chambre des Pairs du 22 juin 1815 au 24 février 1848
avant 1889 (Extrait du «Robert et Cougny»)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Pair de France
MORTEMART (CASIMIR-LOUIS-VICTURNIEN DE ROCHECHOUART, PRINCE DE TONNAY-CHARENTE, DUC DE), pair de France, sénateur du second Empire, né à Paris le 20 mars 1787, mort à Néauphie-le-Vieux (Seine-et-Oise) le 1er janvier 1875, cousin du précédent, et fils de Victurnien-Jean-Baptiste-Marie, duc de Mortemart (Voy. plus haut) et d'Adélaïde-Pauline-Rosalie de Cossé-Brissac, suivit eu émigration sa famille qui le fit élever en Angleterre. Rentré en France en 1801, il s'engagea dans les gendarmes d'ordonnance, devint sous-lieutenant au 1er régiment de dragons en 1806, fit en cette qualité la campagne de Prusse et de Pologne, et reçut, après Friedland, la croix de la Légion d'honneur (1er octobre 1807). Lieutenant au 25e dragons en 1809, et aide-de-camp du général Nansouty, il se signala à Ratisbonne, à Essling et à Wagram, où il chargea l'infanterie autrichienne, et devint, en 1810, officier d'ordonnance de l'empereur, qui lui confia, l'année suivante, une importante mission militaire en Hollande et en Danemark. Au retour, il rejoignit la grande armée à Posen, prit part à la campagne de Russie, se distingua à Borodino, et, pendant la retraite, reçut en récompense le titre de baron de l'Empire (8 avril 1813). Il se battit à Leipzig et à Hanau, fut promu officier de la Légion d'honneur le 30 novembre 1813, et présenta à l'impératrice les drapeaux pris à Champaubert (1814). Il adhéra un des premiers à la déchéance de Napoléon, et, à la première Restauration, fut nommé pair de France le 4 juin 1814, colonel des Cent-Suisses que son grand-père, le duc de Brissac, avait commandés en 1789, et chevalier de Saint-Louis (25 août 1814). Aux Cent-Jours, il suivit le roi à Gand, et, au retour, fut nommé major général de la garde nationale de Paris (14 octobre 1815), maréchal-de-camp (22 novembre), capitaine-colonel des gardes du corps à pied et chevalier du Saint-Esprit (30 mai 1825). Au mois d'avril 1828, il fut envoyé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg en remplacement de M. de la Ferronnays, fut promu lieutenant-général le 24 décembre suivant, et revint en France au commencement de 1830. Il allait partir pour les eaux lorsqu'il apprit la publication des Ordonnances. Il se rendit immédiatement auprès de Charles X pour obtenir qu'elles fussent retirées. Mais déjà on se battait dans les rues de Paris, et le roi crut faire une concession suffisante eu offrant (29 juillet) à M. de Mortemart la mission de composer un ministère dont il aurait la présidence. Le duc ne céda aux instances du roi qu'après avoir l'assurance que les Ordonnances seraient rapportées et les Chambres immédiatement convoquées ; mais le temps passé à ces négociations n'avait pas arrêté la marche des événements, et, quand M. de Mortemart se présenta à la réunion des députés, il n'obtint de M. Bérard que cette réponse : « Il est trop tard. » Il s'installa néanmoins au Luxembourg; mais devant l'attitude de l'Hôtel de Ville, il fallut bien se rendre à l'évidence, et il rejoignit le roi à Saint-Cloud. M. de Mortemart, ayant prêté serment au gouvernement de juillet, continua de siéger à la Chambre haute, fut promu grand-croix de la Légion d'honneur le 8 janvier 1831, et envoyé comme général en inspection. Son adhésion au nouveau régime était raisonnée : « Pour gouverner 32 millions de Français, écrivait-il à un ami le 31 octobre 1833, il faut en satisfaire 31 millions au moins. Charles X n'y a pas pensé, se fiant sur son droit qui a péri comme il avait commencé, par la volonté des masses. Le gouvernement actuel est une nécessité d'existence sociale pour l'Europe. » Le 5 janvier 1833, il avait accepté la mission de faire reconnaître le nouveau régime par l'empereur Nicolas, qui ne ménageait pas à la révolution de 1830 ses manifestations antipathiques; parti à Saint-Pétersbourg comme ambassadeur extraordinaire, le duc de Mortemart y succéda bientôt comme ambassadeur, au duc de Trévise, et y resta jusqu'en 1833. Il revint ensuite siéger à la Chambre haute où il se montra partisan d'une politique libérale. Admis d'office à la retraite, comme général, le 8 juin 1848, il fut rendu à l'activité par le prince-président qui lui offrit en vain le portefeuille des Affaires étrangères, et qui le nomma commandant de la 19e division militaire (Bourges), puis sénateur (27 mars 1852). Le duc n'assista guère aux séances, se tint également à l'écart de la nouvelle cour, et se consacra aux oeuvres de charité. Une seule fois, il se rappela ses rapports avec les hommes du second Empire, lorsqu'il protesta, par une lettre indignée à M. de Persigny, contre la suppression de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. On a de lui : le Château de Meillant sous Louis XIII(1851).
avant 1889
MORTEMART (CASIMIR-LOUIS-VICTURNIEN DE ROCHECHOUART, PRINCE DE
TONNAY-CHARENTE, DUC DE), pair de France, sénateur du Second Empire, né à Paris le
20 mars 1787, mort à Neauphle-le-Vieux (Seine-et-Oise) le 1er janvier 1875, cousin du précédent, et fils de Victurnien-Jean-Baptiste-Marie, duc de Mortemart (Voy. plus haut) et d'Adélaïde-Pauline-Rosalie de Cossé-Brissac, suivit eu émigration sa famille qui le fit élever en Angleterre. Rentré en France en 1801, il s'engagea dans les gendarmes d'ordonnance, devint sous-lieutenant au 1er régiment de dragons en 1806, fit en cette qualité la campagne de Prusse et de Pologne, et reçut, après Friedland, la croix de la Légion d'honneur (1er octobre 1807). Lieutenant au 25e dragons en 1809, et aide-de-camp du général Nansouty, il se signala à Ratisbonne, à Essling et à Wagram, où il chargea l'infanterie autrichienne, et devint, en 1810, officier d'ordonnance de l'empereur, qui lui confia, l'année suivante, une importante mission militaire en Hollande et en Danemark. Au retour, il rejoignit la grande armée à Posen, prit part à la campagne de Russie, se distingua à Borodino, et, pendant la retraite, reçut en récompense le titre de baron de l'Empire (8 avril 1813). Il se battit à Leipzig et à Hanau, fut promu officier de la Légion d'honneur le 30 novembre 1813, et présenta à l'impératrice les drapeaux pris à Champaubert (1814). Il adhéra un des premiers à la déchéance de Napoléon, et, à la première Restauration, fut nommé pair de France le 4 juin 1815, colonel des Cent- Suisses que son grand-père, le duc de Brissac, avait commandés en 1789, et chevalier de Saint-Louis (25 août 1814). Aux Cent-Jours, il suivit le roi à Gand, et, au retour, fut nommé major général de la garde nationale de Paris (14 octobre 1815), maréchal-de-camp (22 novembre), capitaine-colonel des gardes du corps à pied et chevalier du Saint-Esprit (30 mai 1825). Au mois d'avril 1828, il fut envoyé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg en remplacement de M. de La Ferronnays, fut promu lieutenant-général le 24 décembre suivant, et revint en France au commencement de 1830. Il allait partir pour les eaux lorsqu'il apprit la publication des Ordonnances. Il se rendit immédiatement auprès de Charles X pour obtenir qu'elles fussent retirées. Mais déjà on se battait dans les rues de Paris, et le roi crut faire une concession suffisante eu offrant (29 juillet) à M. de Mortemart la mission de composer un ministère dont il aurait la présidence. Le duc ne céda aux instances du roi qu'après avoir l'assurance que les Ordonnances seraient rapportées et les Chambres immédiatement convoquées ; mais le temps passé à ces négociations n'avait pas arrêté la marche des événements, et, quand M. de Mortemart se présenta à la réunion des députés, il n'obtint de M. Bérard que cette réponse : « Il est trop tard. » Il s'installa néanmoins au Luxembourg; mais devant l'attitude de l'Hôtel de Ville, il fallut bien se rendre à l'évidence, et il rejoignit le roi à Saint-Cloud. M. de Mortemart, ayant prêté serment au gouvernement de juillet, continua de siéger à la Chambre haute, fut promu grand-croix de la Légion d'honneur le 8 janvier 1831, et envoyé comme général en inspection. Son adhésion au nouveau régime était raisonnée : « Pour gouverner 32 millions de Français, écrivait-il à un ami le 31 octobre 1833, il faut en satisfaire 31 millions au moins. Charles X n'y a pas pensé, se fiant sur son droit qui a péri comme il avait commencé, par la volonté des masses. Le gouvernement actuel est une nécessité d'existence sociale pour l'Europe. » Le 5 janvier 1833, il avait accepté la mission de faire reconnaître le nouveau régime par l'empereur Nicolas, qui ne ménageait pas à la révolution de 1830 ses manifestations antipathiques; parti à Saint-Pétersbourg comme ambassadeur extraordinaire, le duc de Mortemart y succéda bientôt comme ambassadeur, au duc de Trévise, et y resta jusqu'en 1833. Il revint ensuite siéger à la Chambre haute où il se montra partisan d'une politique libérale. Admis d'office à la retraite, comme général, le 8 juin 1848, il fut rendu à l'activité par le prince-président qui lui offrit en vain le portefeuille des Affaires étrangères, et qui le nomma commandant de la 19e division militaire (Bourges), puis sénateur (27 mars 1852). Le duc n'assista guère aux séances, se tint également à l'écart de la nouvelle cour, et se consacra aux oeuvres de charité. Une seule fois, il se rappela ses rapports avec les hommes du Second Empire, lorsqu'il protesta, par une lettre indignée à M. de
Persigny, contre la suppression de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. On a de lui : le Château de Meillant sous Louis XIII(1851).
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Casimir-Louis-Victurnien de
Rochechouart MORTEMART
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