- État civil :
- Né le 4 octobre 1802
Décédé le 13 août 1869 - Profession :
- Maréchal de France
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Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 9 juin 1857
Fin de mandat le 13 août 1869
Ministre de la Guerre du 20 janvier 1867 au 13 août 1869
avant 1889
NIEL (ADOLPHE), sénateur du Second Empire et ministre, né à Muret (Haute-Garonne) le 4 octobre 1802, mort à Paris le 13 août 1869, entra à l'École polytechnique en 1821, puis à l'École d'application de Metz en 1823, en sortit lieutenant du génie en 1827 et devint successivement. capitaine en 1831, chef de bataillon (24 décembre 1837), après la prise de Constantine, à laquelle il prit une part glorieuse, lieutenant-colonel en 1842, et colonel, en 1846, pour la part qu'il avait prise aux fortifications de Paris. Attaché, en 1849, au corps expéditionnaire de Home, comme chef d'état-major du génie, ce fut lui qui dirigea sur la ville les batteries de manière à sauvegarder les monuments Historiques. Il contribua efficacement à la prise de la place, et fut promu, deux mois après, général de brigade (13 j Juillet 1849), et chargé de porter à Gaëte les clefs de la ville au pape. A son retour en France, il devint directeur du génie au ministère de la Guerre, entra, en 1852, au comité des fortifications, puis passa au conseil d'État en service extraordinaire. Général de division le 30 avril 1853, il fut, au moment de la guerre avec la Russie, nommé commandant du génie au siège de. Bo- marsund, et après la reddition de cette forteresse, fut choisi comme aide de camp par l'empereur. En janvier 1855, il alla en Crimée, pour se rendre compte de l'investissement de la place, visita avec soin les tranchées et les abords de Sébastopol, et indiqua Malakoff comme le point vers lequel devaient tendre tous les efforts des assiégeants. Désigné quelques mois après pour remplacer le général Bizot tué à l'ennemi, il dirigea tous les travaux d'approche, eut une entrevue avec le général Todleben, défenseur de Sébastopol, et retarda l'assaut définitif jusqu'au, moment où l'artillerie de siège eut fait à Malakoff des dégâts suffisants pour en permettre l'attaque avec chance de succès. Après la prise de la ville, il fut nommé, le 18 septembre 1855, grand-croix de la Légion d'honneur. En 1857, il soutint, comme commissaire du gouvernement, la discussion du code pénal militaire au Corps législatif, repoussa l'admission des circonstances atténuantes demandée par l'opposition, et fut nommé sénateur le
9 juin suivant. En 1858, il se rendit auprès de Victor-Emmanuel, roi de Piémont, pour demander officiellement la main de la princesse Clotilde Pour le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte, cousin de l'empereur, et il profita de son voyage pour étudier stratégiquement les champs de bataille de la vallée du Pô. Lors de la rupture avec l'Autriche, il reçut, le 23 avril 1859, le commandement du 4e corps et eut la plus grande part à la victoire de Solférino. Nommé, le lendemain, 25 juin 1859, maréchal de France, Niel publia un l'apport sur les opérations du 4e corps où il se plaignait du peu de concours que Canrobert lui avait donné. Ce rapport détermina entre les deux maréchaux un échange de vives explications qui eût abouti à une l'encontre si une note officielle du Moniteur n'y eût mis un terme. Membre et président du conseil général de la Haute-Garonne, il fut appelé, l'année suivante, au commandement du 6e corps territorial, à Toulouse. En janvier 1867, il succéda au maréchal Randon, comme ministre de la Guerre, avec la mission de reconstituer l'armée sur des bases nouvelles et conformément aux principes dont la victoire de Sadowa et la campagne de l'armée prussienne en Bohême avaient démontré la supériorité. Le maréchal Niel s'occupa d'abord de la modification de l'armement et remplaça l'ancien fusil à capsule par le chassepot. Il rédigea ensuite une loi organique militaire dont l'adoption nous eût mis peut-être à l'abri des désastres militaires de 1870; mais l'opposition, au Corps législatif, combattit le projet du ministre qui se révéla à cette occasion orateur de premier ordre, et épuisa en vain tous les arguments. Jules Favre lui cria: «Vous voulez donc faire de la France une caserne? » Niel répondit: « Prenez garde d'en faire un vaste cimetière. » La loi, modifiée et amendée, aboutit au décret du 1er février 1868, qui réduisait de 7 à 5 ans la durée du service dans l'armée permanente, créait la garde nationale mobile et les réserves, et abolissait l'exonération. A la suite du message impérial de juillet 1869, le maréchal Niel donna sa démission, mais il reprit son portefeuille dans le ministère remanié. Malheureusement, une maladie des voies urinaires, aggravée par ses travaux, l'obligea à subir une série d'opérations qui amenèrent sa mort. On a de lui : Relation du siège de Sébastopol (1858, avec un atlas).
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Adolphe NIEL
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