État civil :
Né le 2 juin 1850
Décédé le 2 décembre 1917
Profession :
Publiciste
Département :
Jura
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 2 mai 1897
Fin de mandat le 6 janvier 1906 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

VUILLOD (JEAN), né le 2 juin 1850 à Lons-le-Saulnier (Jura), mort le 2 décembre 1917 à Tananarive (Madagascar).

Député du Jura de 1893 à 1897.

Sénateur du Jura de 1897 à 1906.

Si l'on ne sait pas grand-chose sur les origines de Jean Vuillod, on ne peut nier, en revanche, qu'il ait eu une personnalité peu commune aux talents fort variés. Engagé volontaire depuis un an lorsque éclata la guerre de 1870, il est affecté, sur sa demande, à l'un des régiments de cuirassiers - le 5e - envoyés à la frontière et prend part à la fameuse charge de Reichshoffen où il est blessé par un éclat d'obus.

Après la paix, tour à tour chef de bureau à la préfecture du Jura et négociant en vins à Saint-Claude, il est élu maire de cette ville, puis conseiller général du canton. En même temps, il devient directeur du journal l'Echo de la Montagne. Chargé d'une mission scientifique en Nouvelle-Calédonie par le sous-secrétariat des Colonies, il rédige, entre deux rapports officiels, un petit volume intitulé La Nouvelle Calédonie et ses productions. Doué d'une force physique extraordinaire, Jean Vuillod, à la suite d'un pari, tient pendant deux mois, au théâtre des Folies-bergère, l'emploi d'homme canon. Lors de son entrée au Parlement les journaux illustrés, notamment La Vie au grand air, ne manqueront pas de publier son portrait en maillot et dans la posture avantageuse chère aux athlètes de l'époque.

Il se présente, en effet, comme candidat radical aux élections législatives du 20 août 1893. Il obtient au premier tour 4.741 voix sur 9.931 votants, et est élu au scrutin de ballottage, le 3 septembre, par 6.595 voix contre 5.574 à Reverchon, ancien représentant à l'Assemblée nationale, candidat républicain.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, le nouveau député n'exerce, sur le plan parlementaire, aucune activité apparente durant la législature. Il n'empêche que le sénateur Jean Bourgeois ayant démissionné après moins de six semaines de mandat, Jean Vuillod se présente à l'élection partielle organisée le 2 mai et l'emporte au second tour, par 483 voix sur 859 votants, après avoir recueilli, au premier tour, 377 voix contre 293 à Alfred Labordère.

Au Palais du Luxembourg tout comme au Palais Bourbon, l'activité parlementaire de Jean Vuillod est des plus réduites : sans doute l'atmosphère sereine qui y règne est-elle incompatible avec sa nature dynamique. C'est certainement la raison qui l'incite à renoncer à se présenter lors du renouvellement d'un tiers des sénateurs, le 7 janvier 1906.

Il se laisse alors reprendre par la passion des voyages et c'est à Madagascar qu'il décédera onze ans plus tard, il avait 67 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean VUILLOD

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