- État civil :
- Né le 5 décembre 1902
Décédé le 20 juillet 1976
Ancien sénateur de la Communauté
Accéder à la notice de Guy de LA VASSELAIS sous la Ve République
Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961
Sénat de la République francaise
Aucun groupe
Membre de la commission des transports et télécommunications
Membre de l'Assemblée de l'Union française
Ve République
LA VASSELAIS (Guy)
Né le 5 décembre 1902 à Colombes (Seine)
Décédé le 20 juillet 1976 à Paris
Sénateur d'Eure-et-Loir de 1959 à 1971
Né le 5 décembre 1902 à Colombes, Guy Petitpas de La Vasselais, fils d'un inspecteur des finances, participe à la Première Guerre mondiale à l'âge de quinze ans. Décoré ensuite de la Croix de guerre 1914-1918, il préside la Légion des Mille qui réunit les mille plus jeunes combattants volontaires de la guerre.
Il obtient une licence de droit à la Faculté de droit de Paris, puis devient propriétaire exploitant agricole en 1930 à Esclimont, dans l'Eure-et-Loir. En 1934, il est également nommé président-directeur général des Établissements La Vasselais, entreprise d'imprimerie et d'édition spécialisée dans la publicité. Il demeure à sa tête jusqu'en 1968 et favorise notamment la carrière de l'affichiste Jacques Auriac. Il prend en outre la tête du Syndicat des producteurs de fruits d'Eure-et-Loir à partir de 1946, puis celle de la société Agrochim à partir de 1947.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Guy de La Vasselais est chef de la Mission militaire française de liaison tactique près la IIIe Armée américaine. Ayant obtenu onze citations françaises et alliées, décoré de la Croix de Guerre 1939-1945, des médailles de la Résistance, de la Reconnaissance française et des Evadés, il est également titulaire des plus hautes distinctions des pays alliés.
En 1946, il crée le Comité National de la Voie de la Liberté, dont il devient secrétaire général. Cette Voie, jalonnée de bornes kilométriques commémoratives de Sainte-Mère-Église à Bastogne, célèbre la libération de la France, du Luxembourg et de la Belgique, en 1944, par les troupes américaines du général Patton.
En 1948, il est commissaire général du Comité national d'organisation du train de la reconnaissance française qui enverra au peuple américain, en 1949, un train de marchandise en remerciement des dons de nourriture et fournitures faits à la France au lendemain de la guerre.
C'est en 1945 que Guy de La Vasselais débute sa carrière politique : il est élu maire sans étiquette de Saint-Symphorien-le-Château, dans l'Eure-et-Loir. En 1949, candidat républicain indépendant, il est élu conseiller général dans le canton de Maintenon aux dépens de Charles Brune. Il est par ailleurs désigné en 1947 par l'Assemblée nationale pour siéger jusqu'en 1952 à l'Assemblée de l'Union française.
Il est ensuite candidat sans étiquette aux élections au Conseil de la République du 19 juin 1955, dans l'Eure-et-Loir, mais il ne recueille que 325 voix sur 813 suffrages exprimés. Il se présente de nouveau lors de l'élection sénatoriale partielle organisée le 4 mars 1956, pour l'obtention du siège laissé vacant par le décès de Charles Brune. Il n'obtient toutefois que 161 voix au premier tour et décide de se retirer pour le second tour.
C'est finalement à sa troisième tentative, le 26 avril 1959, que Guy de La Vasselais est élu sénateur d'Eure-et-Loir : au second tour des élections sénatoriales, il obtient 446 voix sur 817 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il est porté sur la liste des sénateurs non-inscrits. Nommé membre de la commission des affaires étrangères, il y siège jusqu'en 1971. Il est également élu au Sénat de la Communauté le 8 juillet 1959. Il est par la suite réélu sénateur d'Eure-et-Loir le 23 septembre 1962. De nouveau candidat sans étiquette, il recueille 561 voix sur 807 suffrages exprimés au second tour de scrutin. A partir d'octobre 1963, il est rattaché administrativement au groupe de la Gauche démocratique avant de regagner les rangs des non-inscrits en mai 1965.
Ayant lui-même participé aux deux conflits mondiaux, Guy de La Vasselais, nommé vice-président du groupe des sénateurs anciens combattants, consacre une part importante de son activité parlementaire à défendre la cause des anciens combattants. Il s'exprime ainsi à plusieurs reprises sur leur retraite, notamment lors de la discussion annuelle du projet de loi de finances ou de l'examen en 1970 du projet de loi sur la mise à parité des pensions des déportés politiques et des déportés résistants. En 1964, il est nommé membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi réformant le code des pensions civiles et militaires de retraite.
Guy de La Vasselais intervient également régulièrement sur l'attribution de décorations aux anciens combattants. Il dépose ainsi en 1963 une proposition de loi tendant à considérer la présence ininterrompue au front pendant quatre années, de 1914 à 1918, comme titre de guerre entrant dans le décompte exigé des anciens combattants de ce conflit. En 1970, il interpelle le ministre des Anciens combattants sur le faible contingent pour la Légion d'honneur alloué pour les « anciens de 14-18 » et demande le rétablissement de la décoration du Mérite combattant. L'année précédente, en qualité d'ancien combattant volontaire de la Grande Guerre, il avait défendu le transfert des cendres du maréchal Pétain à Verdun.
Il s'intéresse aussi à la guerre d'Algérie et à ses suites. Il vote en 1960 pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il intervient sur les conséquences militaires de l'interruption des opérations offensives en Algérie en 1961, les accords d'Évian en 1962, l'amnistie d'infractions se rattachant aux événements d'Algérie en 1964 et l'évacuation de la base de Mers-el-Kébir en 1967.
Guy de La Vasselais fait en outre de la sécurité routière un combat permanent. Membre de l'Automobile-Club de France, il s'emploie tout particulièrement à dénoncer les dangers des routes de son département, à commencer par la route nationale 10. Devant l'absence de mesures pour aménager cette dernière, il refuse même en novembre 1967 de siéger au conseil général d'Eure-et-Loir. Régulièrement, il demande l'aménagement des routes d'Eure-et-Loir et de l'ensemble des routes nationales afin de faire diminuer le nombre des accidents mortels.
Il s'exprime également sur des sujets aussi variés que la Cour de sûreté de l'État, l'ORTF, la politique de la France au regard de l'Alliance atlantique - il fut vice-président de la délégation française à l'Assemblée de l'Atlantique-Nord - ou la politique agricole. Il se prononce par ailleurs en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, et de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.
Le 26 septembre 1971, il échoue à conserver son siège de sénateur : il ne recueille que 222 voix sur 915 suffrages exprimés au second tour de scrutin. Cette défaite marque la fin de sa carrière parlementaire. Il se consacre dès lors jusqu'à son décès à ses mandats locaux, celui de maire de Saint-Symphorien - il a également été vice-président de l'Association des maires d'Eure-et-Loir - et celui de conseiller général du canton de Maintenon.
Guy de La Vasselais était commandeur de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole.
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