Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 26 avril 1904
Décédé le 23 juin 1981
Profession :
Avocat
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

AUBURTIN (Jean)

Né le 26 avril 1904 à Paris

Décédé le 23 juin 1981 à Paris

Sénateur de Paris de 1972 à 1977

Né à Paris le 26 avril 1904, fils d'un maître des requêtes au Conseil d'Etat, Jean Auburtin fréquente le lycée Janson-de-Sailly, puis effectue ses études supérieures à la faculté de droit à Paris puis à l'Ecole libre des sciences politiques. Docteur en droit, il est d'abord attaché en 1931 à la Compagnie des Chemins de Fer d'Orléans avant de devenir professeur à l'Ecole pratique de service social en 1935 puis avocat à la Cour de Paris en 1937. Intéressé par les questions sociales, il crée le Centre d'études des problèmes sociaux. En 1934, il fait la connaissance du colonel Charles de Gaulle, peu de temps après que ce dernier ait publié Vers l'armée de métier. S'efforçant alors de diffuser ses idées en faveur d'une armée motorisée et blindée, Jean Auburtin le présente à Paul Reynaud, mais aussi à Camille Chautemps, Léon Blum ou Alexandre Millerand. Par l'entremise de Jean Auburtin, Paul Reynaud va devenir le principal avocat des conceptions militaires de Charles de Gaulle.

Mobilisé lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Jean Auburtin est nommé membre du cabinet de Charles de Gaulle lorsque celui-ci devient sous-secrétaire d'Etat à la défense nationale et à la guerre dans le gouvernement Paul Reynaud, le 6 juin 1940, en pleine débâcle devant l'armée allemande. Pendant le conflit, Jean Auburtin s'engage dans la Résistance ce qui lui vaut par la suite d'être décoré de la médaille de la Résistance.

Après la guerre, il entre dans la vie politique aux côtés de son ami Charles de Gaulle lorsque celui-ci crée le Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947. Il est ainsi élu conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine en octobre 1947 sous l'étiquette du RPF. Réélu jusqu'en mars 1965, il est vice-président du conseil municipal de Paris en 1948 et de 1953 à 1954, puis le préside de juin 1963 à juin 1964. Il dirige par ailleurs la commission de l'assistance publique du conseil municipal de Paris de 1959 à 1965 avant de devenir vice-président du conseil d'administration de l'assistance publique en 1961. Nommé membre du conseil national de l'Union pour la nouvelle République (UNR) en 1961, Jean Auburtin en préside le groupe à l'Hôtel de Ville en 1962. Il est également suppléant d'Albert Marcenet, élu député UNR de la 31e circonscription de la Seine, lors des élections législatives organisées en novembre 1962, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par le général de Gaulle. En octobre 1965, Jean Auburtin fait son entrée au Conseil économique et social : il en est désigné membre au titre des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel.

Le 22 septembre 1968, il se présente en sixième position sur la liste de l'Union pour la défense de la République (UDR) aux élections sénatoriales à Paris qui obtient cinq élus. Il est le suivant de liste derrière Albert Chavanac, dernier élu UDR. A la suite du décès d'Albert Chavanac, Jean Auburtin lui succède au Palais du Luxembourg le 15 septembre 1972. Il quitte alors le Conseil économique et social. Au Sénat, il s'inscrit au sein du groupe de l'UDR, qui devient en décembre 1976 celui du Rassemblement pour la République (RPR). Nommé membre de la commission des lois en octobre 1972, il y siège jusqu'au terme de son mandat. Il est désigné secrétaire de cette commission en juin 1973, puis vice-président de juin 1974 à septembre 1977. Au cours de son mandat sénatorial, Jean Auburtin s'intéresse plus particulièrement aux questions qui regardent les professions judiciaires. Cet avocat rapporte ainsi au nom de la commission des lois des textes sur le statut de la magistrature, les stages des magistrats et futurs magistrats étrangers (1975) et la réforme de certaines professions judiciaires et juridiques (1976). Il intervient également en séance publique sur la situation des avocats et celle des magistrats. Evoquant le malaise de ces derniers, il déclare ainsi au cours de la discussion du budget de la justice pour 1976 qu'« une société qui a peur de ses lois et de ses juges est une société malade ».

Au Sénat, l'ancien président du conseil municipal de Paris continue aussi de suivre de près les sujets qui portent sur la capitale et sa région. Il rapporte en 1975 un texte réformant le régime administratif de la ville de Paris et un autre modifiant les dispositions du code électoral relatives à l'élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille. En séance publique, il prend la parole aussi bien à propos de l'aménagement du quartier de la gare Saint-Lazare en 1975 que de la création et de l'organisation de la région parisienne en 1976, année qui le voit devenir membre du conseil régional d'Ile-de-France. Jean Auburtin est par ailleurs désigné rapporteur par la commission des lois sur des textes portant sur des sujets aussi divers que le statut général des fonctionnaires, le code de la famille et de l'aide sociale (1975) ou le prélèvement d'organes (1976). Il se prononce contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et contre la loi portant réforme du divorce en 1975. Il vote en revanche pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973 et pour la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974. Après avoir représenté Paris au Palais du Luxembourg pendant cinq ans, Jean Auburtin choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Il se retire alors de la vie politique.

Outre L'Etat héritier tiré de sa thèse et publié en 1929, cet ami fidèle du général de Gaulle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'homme du 18 juin : Charles de Gaulle, soldat et politique dès 1945, Le Colonel de Gaulle en 1965 et Charles de Gaulle en 1966.

Officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre national du Mérite, Jean Auburtin s'éteint à l'âge de soixante-dix-sept ans.

Sénateur le 15 septembre 1972 (en remplacement de M. Albert CHAVANAC, décédé)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean AUBURTIN

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