Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 6 mai 1923
Décédé le 15 mars 2004
Profession :
Instituteur
Département :
Pas-de-Calais

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BARDOL (Jean)

Né le 6 mai 1923 à Equihen (Pas-de-Calais)

Sénateur du Pas-de-Calais en 1958

Jean Bardol, après l'obtention de son brevet supérieur, suit les cours de l'école normale d'instituteur, et exerce ce métier dès 1942. Il s'engage alors activement dans la résistance puis accomplit son service militaire de septembre 1944 à février 1946 ; il a alors le grade de lieutenant de réserve. Il obtient la Croix de guerre avec étoile d'argent.

Dès son retour à la vie civile, il se consacre à ses activités militantes comme secrétaire de la section communiste d'Outreau, et comme membre du bureau de la fédération communiste du Pas-de-Calais.

Cet engagement le conduit à être élu conseiller général du canton de Samer, le 14 octobre 1951, mandat qu'il ne conserve pas lors des élections d'avril 1958.

Mais il est élu, à 35 ans, sénateur du Pas-de-Calais le 8 juin 1958, seul de la liste présentée par le parti communiste, qui recueille 494 voix sur 2 978 suffrages exprimés ; membre de la Commission des affaires économiques et du plan, il s'inscrit au groupe communiste.

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Ve République

BARDOL (Jean)

Né le 6 mai 1923 à Équihen-Plage (Pas-de-Calais)

Décédé le 15 mars 2004 à Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais)

Sénateur du Pas-de-Calais de 1958 à 1973

Député du Pas-de-Calais de 1973 à 1981

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Élu sénateur du Pas-de-Calais en juin 1958, Jean Bardol se présente aux élections législatives du 23 novembre suivant sous l'étiquette du Parti communiste français (PCF) : il ne réunit que 6 091 voix sur 45 325 suffrages exprimés, au premier tour. En revanche, il est réélu sénateur le 26 avril 1959 : la liste du PCF dans le département remportant alors un siège avec 494 voix sur 3 132 suffrages exprimés, J. Bardol est réélu.

Il est ensuite reconduit lors des élections sénatoriales du 26 septembre 1965 : le sénateur communiste obtient 557 voix sur 3 304 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe communiste. D'abord membre de la commission des affaires économiques (1959-1963), il appartient ensuite à celle des finances (1963-1969 et 1970-1973) et à celle des lois (1969-1970).

Il est successivement rapporteur spécial du budget de l'imprimerie nationale de 1963 à 1967, puis de celui de la marine marchande 1968 à 1972. Le sénateur du Pas-de-Calais s'intéresse en effet tout particulièrement à l'industrie des pêches maritimes, essentielle pour l'économie de son département.

Les questions agricoles occupent également une part importante de son activité sénatoriale. En 1963, il dépose une proposition de loi visant à améliorer le statut des baux ruraux. Il s'exprime fréquemment lors de la discussion de textes législatifs sur des sujets intéressant les agriculteurs, à l'instar des projets de loi d'orientation agricole (1960), portant sur le remembrement des propriétés rurales (1960), les groupements agricoles d'exploitation (1961), la définition des exploitations agricoles types (1963) ou l'organisation d'un régime de garantie contre les calamités agricoles (1964).

Au sein de la Seconde chambre du Parlement, J. Bardol se fait également l'avocat des mineurs : en 1959 et 1960, il appelle à l'instauration d'un salaire prenant en compte les difficultés et les dangers de leur travail. En 1962 et 1963, il plaide en faveur de l'octroi d'une allocation aux mineurs silicosés.

À partir de sa nomination à la commission des finances en 1963, il se spécialise sur les questions fiscales. Il prend notamment la parole au cours de la discussion du projet de loi portant réforme des taxes sur le chiffre d'affaires en 1965, puis de celui portant simplifications fiscales en 1970. Il est l'auteur de nombreux amendements aux projets de loi de finances. La plupart de ces amendements visent à obtenir un allégement de l'impôt sur le revenu, à instaurer un nouveau calcul de l'impôt sur les sociétés et à supprimer les avantages fiscaux des sociétés. Il cosigne d'ailleurs, en 1972, une proposition de résolution déposée par le groupe sénatorial communiste afin de créer une commission d'enquête sur les procédés frauduleux employés par des entreprises pour échapper à l'imposition et sur la législation permettant l'évasion fiscale.

Il prend également part aux dépôts de deux autres propositions de résolution : la première en mai 1968 pour créer une commission d'enquête parlementaire sur la crise de l'Université et les événements survenus à Paris, la seconde en 1971 pour créer constituer une commission de contrôle parlementaire sur le fonctionnement du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage. 

Au cours de ses mandats parlementaires, il vote en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, ainsi que de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967. Il se prononce contre la loi portant création et organisation des régions en 1972.

Son mandat sénatorial prend fin le 1er avril 1973. Après plusieurs candidatures infructueuses, il a en effet été élu député du Pas-de-Calais aux élections législatives du 11 mars 1973.

Parallèlement à sa carrière parlementaire, J. Bardol exerce des mandats locaux. En 1971, il est élu maire de Saint-Étienne-au-Mont. Réélu ensuite à trois reprises, il administre cette commune située dans la périphérie de Boulogne-sur-Mer jusqu'en 1990.. Déjà conseiller général du canton de Samer de 1951 à 1958, il retrouve ce mandat de 1982 à 2001.

Il s'éteint le 15 mars 2004 à Saint-Martin-Boulogne à l'âge de quatre-vingts ans.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Hardy-Hémery (Odette), « Jean Bardol », dans Le Maitron. Dictionnaire biographique ouvrier du mouvement social : https://maitron.fr/bardol-jean-charles-auguste/, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 7 octobre 2024.

Mémoires écrites par Jean Bardol

Un train de sénateur, trois quarts de siècle de la vie du pays, du Pas-de-Calais, du Boulonnais, Pont-de-Briques, SARL Mémoires de militants, 1999.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er avril 1973 (Élu député)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean BARDOL

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