- Appartenance politique :
- Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
- État civil :
- Né le 6 novembre 1914
Décédé le 24 novembre 1996 - Profession :
- Directeur de société
- Département :
- Seine-Saint-Denis
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
CATHALA (Charles)
Né le 6 novembre 1914 à Graulhet (Tarn)
Décédé le 24 novembre 1996 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis)
Sénateur de la Seine-Saint-Denis de 1968 à 1977
Né au coeur du département du Tarn, Charles Cathala est le fils d'un employé de banque. Après des études à la faculté de pharmacie de Paris, il s'installe dans la commune de Neuilly-Plaisance à l'Est de Paris et devient distillateur de 1944 à 1958. A partir de 1959, il occupe la fonction de président-directeur général de la société Île-de-France-Santé spécialisée dans la gestion de maisons de retraite et de repos pour les personnes âgées très dépendantes et les enfants lourdement handicapés. Membre du Mouvement républicain populaire (MRP), il s'engage en politique dès 1944 en devenant conseiller général du canton de Neuilly-Plaisance et conseiller municipal de sa commune. En 1947, il en devient le maire, succédant ainsi à René Renard qui a occupé cette fonction de 1945 à 1947.
Il se présente aux élections sénatoriales du 25 septembre 1968. Sur les cinq sièges à pourvoir dans cette terre de gauche qu'est le département de la Seine-Saint-Denis, trois sont obtenus par les communistes, Jacques Duclos en tête. La gauche non communiste, par l'intermédiaire du sénateur socialiste sortant Maurice Coutrot, également maire de Bondy, parvient à conserver son siège. Sur une liste qui affiche comme ambition la défense des communes qui échappent à « l'emprise du parti communiste », Charles Cathala réunit sur son nom 298 suffrages sur les 1 406 exprimés, ce qui lui permet d'être élu et de devenir sénateur de la Seine-Saint-Denis.
A son arrivée au Palais du Luxembourg, Charles Cathala s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP), qui compte à l'époque soixante-dix sénateurs, dont Alain Poher, président de la Chambre haute à partir de 1968. Le sénateur de la Seine-Saint-Denis siège à la commission des affaires sociales, au sein de laquelle il exerce la fonction de secrétaire en 1976 et 1977. Au nom de cette commission et fort de son expérience professionnelle, il rapporte, en 1971, le projet de loi relatif au régime des établissements recevant des mineurs, des personnes âgées, des infirmes, des indigents valides et des personnes accueillies en vue de leur réadaptation sociale et, en 1977, le projet de loi modifiant certaines dispositions du livre V du code de la santé publique relatives aux préparateurs en pharmacie et aux règles générales de la pharmacie d'officine. Il dépose à ces deux occasions de nombreux amendements afin de préciser et surtout d'améliorer l'efficacité de ces textes. Soucieux du sort des victimes de notre société, il intervient, le 1er décembre 1969, à l'occasion de la discussion du projet de loi de finances pour 1970 afin d'évoquer la situation des déportés politiques et le cas des internés de Kobierzyn, de Rawa-Ruska de Lubeck et des évadés d'Espagne. En 1975, il demande au ministre du commerce et de l'artisanat les mesures qu'il compte prendre concernant la hausse des loyers commerciaux liée à l'application de la loi du 12 mai 1965 et du décret du 3 juillet 1972. En 1975 et 1976, il est nommé membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes. Elu de l'agglomération parisienne, il n'oublie pas, en 1973, de relayer les demandes et les craintes de ses administrés concernant la construction de la branche Est du réseau express régional (RER). Enfin, quelques mois avant de quitter le Sénat, il dépose une proposition de loi tendant à créer un diplôme d'herboriste.
Lors des scrutins publics marquant les temps forts de la Ve République, il se montre favorable par son vote aux grandes mesures que constituent la loi portant création et organisation des régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973) ou encore la loi portant réforme du divorce (1975). Il vote cependant contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975).
En plus de ses responsabilités de sénateur, Charles Cathala continue à s'impliquer dans la vie politique locale. Constamment réélu conseiller général, il décide de ne pas se représenter aux élections cantonales de mars 1976. Fort de la confiance des Nocéens, il reste maire de Neuilly-Plaisance jusqu'aux élections municipales de mars 1977, date à laquelle il est remplacé par le communiste André Macé. C'est donc fragilisé qu'il aborde les élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Lors de ce scrutin, la gauche parvient à remporter les six sièges à pourvoir. La liste d'Union républicaine portée par Charles Cathala n'obtient que 117 voix sur les 1 559 suffrages exprimés. Après cette défaite, il décide d'abandonner toute activité politique et s'éteint dans sa 93e année.
Charles Cathala était titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, chevalier de la Légion d'honneur et des Palmes académiques.
Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (non réélu)
Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires sociales
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Charles CATHALA
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