CHAVANAC Albert

Ve République

CHAVANAC (Albert)

Né le 19 octobre 1909 à Saint-Hilaire-sur-Florent (Maine-et-Loire)

Décédé le 14 septembre 1972 à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Sénateur de Paris de 1968 à 1972

Fils d'un officier de carrière tué en 1915, Albert Chavanac entreprend très tôt de suivre les traces de son père, en étudiant au Prytanée militaire de la Flèche, puis au lycée Saint-Louis et à la faculté des sciences de Paris. Incorporé dans l'armée en 1930, nommé sous-lieutenant en 1931, il est obligé de quitter le service actif deux ans plus tard, suite à un accident de santé. Il y revient bientôt, s'engageant dès 1940 dans les Forces françaises libres et accédant au grade de chef d'escadron dans la première division française libre. Ses faits d'armes lui valent, entre autres, la croix de guerre 1939-1945 (7 citations), la médaille du combattant volontaire de la résistance, la médaille coloniale et le titre de compagnon de la Libération.

Après la guerre, il intègre le cabinet du général Koenig, commandant en chef en Allemagne, occupe les fonctions d'administrateur du gouvernement militaire puis de directeur adjoint de la sûreté de la zone d'occupation française en Allemagne. A la même époque, il entame une carrière politique. En 1949, il est chargé de l'organisation du RPF dans les départements du sud-ouest. Elu au conseil municipal de Paris le 8 mars 1959, il en devient président en avril 1965. Enfin, il est élu sénateur de Paris le 22 septembre 1968.

Au Palais du Luxembourg, il siège avec le groupe UDR et est affecté à la commission des affaires économiques. Le 15 décembre 1970, il est également nommé membre de la commission d'enquête parlementaire sur les conditions techniques, économiques et financières de conception, de construction, d'aménagement et de gestion des abattoirs et du marché d'intérêt national de Paris-La Villette. Il intervient le 18 mai 1971 dans le projet de loi modifiant la loi du 2 août 1960 tendant à limiter l'extension des locaux à usage de bureaux et à usage industriel dans la région parisienne. Enfin, le 4 mai 1972, il s'exprime en qualité de rapporteur sur la proposition de loi relative à la protection des consommateurs en matière de démarchage et de vente à domicile.

Il décède soudainement le 14 septembre 1972. Ses obsèques sont célébrées aux Invalides. Son éloge funèbre est prononcé par Alain Poher le 3 octobre 1972. Il était commandeur de la Légion d'honneur.