- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 7 septembre 1931
Décédé le 21 février 2000 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Gers
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
GARCIA (Aubert)
Né le 7 septembre 1931 à Toulouse (Haute-Garonne)
Décédé le 21 février 2000 à Toulouse (Haute-Garonne)
Sénateur du Gers de 1989 à 1998
Fils d'un électricien et d'une couturière, Aubert Garcia voit le jour le 7 septembre 1931 à Toulouse. Après avoir fréquenté l'école primaire de Vic-Fezensac, cité gasconne, il fait ses études à Toulouse, d'abord au lycée Pierre de Fermat puis à la faculté de médecine. Devenu docteur en médecine, il s'établit en 1959 à Castéra- Verduzan, petite station thermale du Gers peuplée de moins de 700 âmes. Il y exerce comme médecin de campagne durant quatre décennies. Militant à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) dès les années 1950, il s'engage dans la vie publique gersoise en se présentant aux élections municipales de 1965 à Castéra-Verduzan. Élu maire, il occupe le fauteuil de premier édile de ce village gascon pendant trente ans. Alors que sous son mandat la population s'accroît de plus de 200 habitants, Aubert Garcia s'efforce de relancer la station thermale et fait bâtir différents équipements touristiques dont une base de loisirs. Il dirige en outre la reconstruction du village, dévasté en juillet 1977 par une inondation provoquée par de très fortes précipitations qui ont fait déborder l'Auloue. Parallèlement à son mandat municipal, Aubert Garcia est élu conseiller général du canton de Valence-sur-Baïse en 1979. Vice-président du Conseil général du Gers de 1983 à 1992, il préside en outre la commission des finances du Gers de 1985 à 1992 ainsi que le comité départemental du tourisme et des loisirs de 1983 à 1992.
Fort de son implantation dans la vie politique gersoise, il se présente aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980 en deuxième position sur la liste du Parti socialiste conduite par le sénateur sortant Henri Tournan. Mais tout comme ce dernier, Aubert Garcia est battu : il ne reçoit que 282 des 729 suffrages exprimés au premier tour. Les deux fauteuils sénatoriaux sont alors remportés par le socialiste Abel Sempé et le divers droite Marc Castex. Aubert Garcia se présente de nouveau devant les grands électeurs gersois lors du renouvellement sénatorial du 24 septembre 1989. Deuxième sur la liste socialiste dirigée par le maire de Lectoure, Robert Castaing, il est élu sénateur du Gers : après avoir obtenu 363 des 743 suffrages exprimés au premier tour, il recueille 382 des 733 suffrages exprimés au second tour et devance de 32 voix Yves Rispat, président de la Chambre d'agriculture du Gers.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste dont il est le vice-président de 1992 à 1995. Il continue ensuite d'appartenir à son bureau bien qu'il se soit mis en congé de la fédération socialiste du Gers en raison de désaccords avec celle-ci. Il siège pendant toute la durée de son mandat à la commission des affaires économiques. De 1989 à 1997, il exerce les fonctions de rapporteur pour avis du budget des industries agricoles et alimentaires. À ce titre, il s'exprime sur la part de ces dernières dans la balance commerciale française, leur adaptation à la politique agricole commune et aux contraintes du GATT, le risque de mainmise de grands groupes étrangers ou l'insuffisance des dépenses de recherche-développement.
Élu du département le plus agricole de France, Aubert Garcia insiste particulièrement dans son rapport annuel sur la nécessité d'accorder des labels et appellations afin de mieux protéger la qualité des produits. Il intervient également au cours de l'examen des projets de loi sur les appellations d'origine contrôlée des produits agricoles et alimentaires en 1990, et sur la reconnaissance de leur qualité en 1993. Il prend aussi la parole à propos de l'agence de sécurité sanitaire des aliments en 1997. Il s'exprime par ailleurs sur des problèmes agricoles variés, tels que la vulnérabilité des agriculteurs aux calamités naturelles (1990), la lutte contre la pollution des eaux (1991) ou la culture des oliviers (1996).
Président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de 1986 à 1995, le maire de Castéra- Verduzan s'intéresse en outre aux questions qui concernent la gestion communale et la fonction publique territoriale. Il intervient ainsi au sujet du statut de cette dernière en 1990 puis de la coopération intercommunale dans le domaine du tourisme en 1992. Plus largement, l'élu gersois déplore l'excès de la centralisation française. Il s'exprime par ailleurs longuement au cours de la discussion du projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire en 1994.
Ses autres interventions en séance publique témoignent de la grande diversité de ses préoccupations, lui qui préside également le groupe sénatorial France-Portugal. Il prend ainsi la parole sur les discriminations de personnes en raison de leur état de santé ou de leur handicap, les effets nocifs de l'heure d'été (1990), la réforme hospitalière, la durée du service national (1991), la législation en matière d'assurance et de crédit, les assistantes maternelles, le développement du travail à temps partiel et de l'assurance chômage (1992), le don et l'utilisation des parties et produits du corps humain, la privatisation de la Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (1994), le supplément de loyer de solidarité (1996), la création de l'établissement public Réseau ferré national (1997) et celle d'une commission du secret de la défense nationale (1998).
Il vote par ailleurs la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, mais s'oppose à la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, et à la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998.
Alors qu'il a déjà perdu son mandat de conseiller général en 1992 (après avoir été battu aux élections cantonales par le divers droite Guy Philip), et qu'il a quitté son fauteuil de maire de Castéra-Verduzan en 1995, Aubert Garcia décide ne pas se représenter aux élections sénatoriales de septembre 1998. En quittant le Palais du Luxembourg, il se retire de la vie politique.
Victime d'une longue maladie, il s'éteint le 21 février 2000 dans un hôpital toulousain à l'âge de soixante-huit ans.
Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Aubert GARCIA
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