- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
- État civil :
- Né le 27 juin 1931
Décédé le 28 septembre 2021 - Profession :
- Agriculteur
- Département :
- Aisne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
GIROD (Paul)
Né le 27 juin 1931 à Boulogne-Billancourt (Seine)
Décédé le 28 septembre 2021 à Droizy (Aisne)
Sénateur de l'Aisne de 1978 à 2008
Né le 27 juin 1931 à Boulogne-Billancourt, Paul Girod obtient un diplôme d'ingénieur agronome. En 1954, il reprend l'exploitation agricole de son oncle à Droizy, dans l'Aisne. En mai 1958, il est élu maire de ce petit village situé près de Soissons. Réélu ensuite à douze reprises, il demeure maire de Droizy sans discontinuer durant soixante-trois ans, jusqu'en 2021.
Il est également conseiller général du canton d'Oulchy-le-Château de 1972 à 2001. Durant dix ans, de 1988 à 1998, il est président du conseil général de l'Aisne. En cette qualité, il est également président délégué de l'assemblée des présidents de conseils généraux en 1993 et 1994. Paul Girod exerce par ailleurs le mandat de conseiller régional de Picardie de 1973 à 1988. Il détient la vice-présidence du conseil régional de 1985 à 1988, date à laquelle il démissionne afin de respecter la loi sur le cumul des mandats. Il est aussi président de l'Union des maires de l'Asine de 1977 à 2013. Adhérent de l'Union pour la démocratie française, il est délégué général des adhérents directs de cette formation de 1984 à 1990.
Le 7 mai 1978, il devient sénateur de l'Aisne : suppléant de Jacques Pelletier depuis 1971, il le remplace au Sénat après sa nomination comme secrétaire d'État à l'Éducation dans le troisième gouvernement de Raymond Barre.
Paul Girod est ensuite réélu sénateur à trois reprises. Deuxième sur la liste de la majorité dirigée par Jacques Pelletier aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980, il est reconduit dès le premier tour avec 860 des 1 671 suffrages exprimés. Puis aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989, à la tête d'une liste d'union de la droite, il est de nouveau réélu au premier tour, avec 911 des 1 695 suffrages exprimés. Enfin, lors du scrutin sénatorial du 27 septembre 1998, il se présente en candidat isolé et obtient sa réélection au second tour avec 949 des 1 678 suffrages exprimés, après avoir recueilli 785 des 1 687 suffrages exprimés au premier tour.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit successivement aux groupes de la Gauche démocratique (1978-1989), du Rassemblement démocratique européen (1989-1995), du Rassemblement démocratique et social européen (1995-2022) et de l'Union pour un mouvement populaire (2002-2008). Il siège au sein de deux commissions : celle des lois (1978-1989 et 1995-2002), dont il est secrétaire de 1979 à 1983 et vice-président de 1983 à 1989, et celle des finances (1989-1995 et 2002-2008), dont il est vice-président de 1989 à 1995.
De 1995 à 2001, il est vice-président du Sénat.
Durant ses mandats sénatoriaux, Paul Girod est également président de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes (2004-2008), membre de la délégation pour l'Union européenne (2004-2008), juge suppléant de la Cour de justice de la République (1997-1998), membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (2001-2002), du conseil d'administration de l'établissement public Autoroutes de France (1989-1995), du conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de sécurité (2004-2008) et du Conseil national de sécurité civile (2005-2008).
Très actif, il se voit confier la charge de rapporter de nombreux textes au Sénat. En 1981, après la démission du socialiste Edgar Tailhades, il est le rapporteur de la loi Badinter portant abolition de la peine de mort. Précisant que la commission des lois « n'a pu déterminer une attitude claire et nette » sur ce texte, Paul Girod estime préférable de « s'en remettre à la sagesse du Sénat, et aussi à la conscience de chacun de ses membres1 ». Après avoir lui-même hésité, il vote en faveur des dispositions du texte. Rapporteur pour avis du budget de la sécurité civile de 1980 à 1987 puis en 1995, Paul Girod est aussi rapporteur spécial du budget de l'administration centrale et sécurité (1989-1993), du budget des services communs de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer (2002), du budget de l'urbanisme et du logement (2002-2004), du budget des charges communes (2004-2005), ainsi que des comptes spéciaux gestions du patrimoine immobilier de l'État et participations financières de l'État (2005-2007).
Durant ses mandats de sénateur, il se fait surtout l'inlassable défenseur de la décentralisation, de l'autonomie financière des collectivités locales et de l'aménagement du territoire. Il rapporte des textes législatifs sur la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'État (1982 et 1983) ; les relations financières et les transferts de compétences entre l'État et les collectivités locales (1983) ; les sociétés d'économie mixte locales (1983) ; les compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique de la Réunion (1984) ; la dotation globale de fonctionnement (1985) ; diverses dispositions relatives aux collectivités locales (1985 et 1986) ; l'amélioration de la décentralisation (1987) ; la fonction publique territoriale (1987) ; l'administration territoriale de la République (1991) ; la réforme de la dotation globale de fonctionnement (1993) ; les mécanismes de solidarité financière entre collectivités locales (1996) ; le fonctionnement des conseils régionaux (1997 et 1998) ; le statut des sociétés d'économie mixtes locales (2000 et 2001) ; la création et le développement des entreprises sur les territoires (2000).
Il dépose également des propositions de loi sur le transfert aux départements de la responsabilité de l'élimination des déchets des ménages (1992), sur diverses mesures prioritaires en matière de finances départementales et locales (1993) ou sur la participation des collectivités locales au capital des sociétés financières (1998).
À plusieurs reprises, il se voit confier des rapports sur des textes relatifs à la la Corse : sur le statut de l'île en 1982, l'élection de son Assemblée (1984), le statut de sa collectivité territoriale (1991), son statut fiscal (1994), l'élection des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse (1998) et le projet de loi relatif à la Corse (2001).
Paul Girod rapporte aussi des textes sur des sujets très variés : le défaut de déclaration de la disparition de produits explosifs (1979), le faux monnayage (1980), l'élection des députés (1985), la protection des enfants martyrisés (1985), le fonctionnement des assemblées parlementaires (1989), la sécurité (1994), l'institution d'une prestation d'autonomie pour les personnes âgées dépendantes (1995), la lutte contre les exclusions (1998), l'élection des sénateurs (1999) et la réforme des tribunaux de commerce (2002).
Lors des scrutins publics, il vote en faveur de la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, de la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, de la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, de la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, de la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, de la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, de la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, de la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005, de la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes en 2008 et de la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008. Il ne prend pas part au vote de la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999.
Il préside plusieurs groupes d'amitié sénatoriaux : France-États-Unis, France-Slovaquie, France-Autriche et France-Croatie.
Non candidat aux élections sénatoriales du 21 septembre 2008, il met un terme à sa carrière parlementaire. Ses trente ans de mandat lui valent d'être élevé à la dignité de sénateur honoraire. En 2020, il est réélu maire de Droizy, pour un douzième mandat, devenant le plus ancien maire de France.
Il exerce cette fonction jusqu'à son dernier souffle, rendu le 28 septembre 2021 à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur.
1 : Journal officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 29 septembre 2021, p. 8560.
Hommage lors de la séance du 7 juillet 2021. Journal officiel n° 74 du 8 juillet 2021, p. 6517.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Devenu Sénateur le 7 mai 1978 (en remplacement de M. Jacques PELLETIER, nommé
membre du Gouvernement)
Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)
Vice-président du Sénat
Vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des
comptes économiques de la Nation
Vice-Président de la commission des lois constitutionnelles, de législation,
du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul GIROD
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