- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
- État civil :
- Né le 4 mars 1921
Décédé le 28 juillet 1980 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Pyrénées-Atlantiques
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LABEGUERIE (Michel)
Né le 4 mars 1921 à Ustaritz (Basses-Pyrénées)
Décédé le 28 juillet 1980 à Toulouse (Haute-Garonne)
Député des Basses-Pyrénées de 1962 à 1967
Sénateur des Pyrénées-Atlantiques de 1974 à 1980
Michel Labèguerie voit le jour le 4 mars 1921 à Ustaritz, petite cité située sur les bords de la Nive, qui fut pendant six cents ans la capitale du Labourd, l'une des sept provinces basques. Toute sa vie, il restera très profondément attaché au Pays basque dont il ne cessera de défendre avec ferveur la culture et la langue.
Après d'excellentes études secondaires, il étudie à la faculté de médecine de Bordeaux. Appartenant à la classe 1941, il n'est pas en âge d'être mobilisé lorsqu'éclate le second conflit mondial. Cela ne l'empêche pas de s'engager dans la Résistance : il est membre du Réseau « Nicolas » qui, dirigé par le colonel David Bruce, appartient à la direction des services stratégiques américains.
Il s'installe après la Libération à Cambo-les-Bains comme médecin. Son souci d'être au service de tous lui confère un rayonnement qui le conduit naturellement à entrer dans la vie politique. Ce démocrate-chrétien se présente ainsi aux élections législatives du 18 novembre 1962 dans la troisième circonscription des Basses-Pyrénées, à Mauléon. Candidat de l'Union des intérêts locaux du Pays basque intérieur, il recueille 18 649 voix sur 32 545 suffrages exprimés, contre seulement 8 274 voix pour le député sortant Alexandre Camino, maire indépendant de Cambo-les-Bains. Très nettement élu dès le premier tour, Michel Labèguerie fait alors son entrée au Palais-Bourbon. A l'Assemblée nationale, il s'inscrit au groupe du Centre démocratique. Il siège au sein de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Ce médecin intervient d'abord sur des sujets qui relèvent de sa spécialité, notamment en 1964 sur la vaccination antipoliomyélitique et l'usage des stimulants lors de compétitions sportives. Il prend également la parole sur des sujets aussi variés que la radiodiffusion, les forêts françaises, la taxe intérieure sur l'essence (1963), l'aménagement de l'espace rural (1964) ou les problèmes de l'hôtellerie et du tourisme (1965).
Il se représente aux élections législatives des 5 et 12 mars 1967 dans la troisième circonscription des Basses-Pyrénées, sous l'étiquette du Centre démocrate dont il est le secrétaire départemental fédéral. Au premier tour, il n'obtient que 13 626 voix sur 39 720 suffrages exprimés, alors que le candidat gaulliste Michel Inchauspé, maire-adjoint de Saint-Jean-Pied-de-Port, en recueille 19 385. A l'issue du second tour, Michel Labèguerie perd son siège de député, il est battu par Michel Inchauspé qui a notamment bénéficié d'un soutien appuyé du Premier ministre Georges Pompidou. Il ne remporte que 17 004 voix sur 38 918 suffrages exprimés contre 21 914 pour son adversaire.
Michel Labèguerie conserve cependant ses deux mandats locaux récemment obtenus. Il a en effet été élu conseiller général du canton d'Espelette en mars 1964, et sera par la suite reconduit à chaque élection. Il est par ailleurs devenu maire de Cambo-les-Bains en mars 1965. Constamment renouvelé dans ces fonctions jusqu'à sa mort, il s'emploie activement à relancer le thermalisme dans cette petite station pyrénéenne. Il assure ainsi la reconversion de Cambo des soins des maladies d'origine tuberculeuse vers ceux des maladies cardiaques. Il s'attache également à développer le tourisme et la culture dans cette petite ville de 4 000 habitants. Il fait notamment rénover la villa basque d'Arnaga, propriété d'Edmond Rostand.
Outre ses responsabilités politiques locales, il ne cesse de défendre les traditions basques. Musicien de talent, il en fait la promotion dans ses chansons populaires à succès qui narrent l'histoire, les souffrances et les joies du peuple basque. Estimant que c'est dans l'uniformisation des cultures que réside le ferment de tous les séparatismes, il est également le président fondateur de l'Association culturelle Euskalzaleen Biltzarra qui vise à développer la culture et la langue basques.
Après avoir échoué à reconquérir son siège de député de Mauléon lors des élections législatives du 23 juin 1968 puis du 4 mars 1973, il se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974, comme candidat isolé dans les Pyrénées-Atlantiques. Après avoir recueilli 451 voix sur 1 349 suffrages exprimés au premier tour, il est élu au second tour avec 815 voix sur 1 310 suffrages exprimés.
Il entre donc au Palais du Luxembourg en qualité de sénateur des Pyrénées-Atlantiques. Il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès. Parallèlement à sa carrière parlementaire, il occupe d'importantes fonctions au sein du Centre des démocrates sociaux (CDS) créé en 1976. Nommé secrétaire national à la santé, puis conseiller national et membre de droit du comité directeur du CDS en 1977, il devient coprésident de la fédération des Pyrénées-Atlantiques de l'Union pour la démocratie française (UDF) en 1978 et président de la fédération du Pays basque en 1980.
Membre de la commission sénatoriale des affaires sociales, il fréquente avec assiduité le Palais du Luxembourg. Il se soucie particulièrement des problèmes de la famille. Rapporteur des textes sur l'institution du complément familial (1977), sur l'institution du congé parental d'éducation (1979) et sur l'amélioration de la situation des familles nombreuses (1980), il ne cesse de déplorer la dénatalité française. Il est du reste nommé vice-président de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques en 1980. Il plaide inlassablement pour que les femmes aient les possibilités de choisir entre l'activité professionnelle et la vie au foyer, et prend souvent la parole au sujet des conditions de travail des femmes enceintes salariées. En 1974, il se prononce contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse. Il vote en revanche en 1975 pour la loi portant réforme du divorce.
Défenseur de tout ce qui améliore la situation des plus défavorisés, il rapporte en 1979 le projet de loi sur l'aide aux travailleurs privés d'emploi. Il intervient également au sujet de la prévention des accidents du travail, du bilan sanitaire des déportés du travail, des pensions de retraite des anciens prisonniers de guerre ou de la représentation du quart-monde. Il est d'ailleurs élu en 1980 président du nouveau groupe sénatorial d'études des problèmes du quart-monde. En outre, ce médecin se préoccupe au Sénat des questions qu'il connaît bien : équipements sanitaires, vaccinations, études médicales ou auxiliaires médicaux.
Victime d'un grave malaise cardiaque au début du mois de juillet 1980, Michel Labèguerie ne survit pas à l'intervention chirurgicale qu'il doit subir à Toulouse : il s'éteint à l'âge de cinquante-neuf ans. Il est inhumé dans le petit cimetière d'Ustaritz, sa ville natale.
Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 28 juillet 1980 (décédé)
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel LABEGUERIE
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