- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 14 septembre 1916
Décédé le 3 décembre 1984 - Profession :
- Employé
- Département :
- Nord
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
VARLET (Jean)
Né le 14 septembre 1916 à Bourbourg (Nord)
Décédé le 3 décembre 1984 à Dunkerque (Nord)
Sénateur du Nord de 1974 à 1983
Jean Varlet, fils du maire de Bourbourg (Nord) s'engage très tôt en politique en tant que militant de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) puis, sous l'Occupation, au sein de la résistance locale. Il est arrêté en septembre 1943 et déporté aux camps de Dora et de Bergen-Belsen. A la Libération, il s'intéresse au journalisme en tant que chef du bureau de Nord-Matin à Dunkerque puis devient employé de commerce.
Jean Varlet occupe des responsabilités de plus en plus importantes sur le plan local. En 1953, il fait son entrée au conseil municipal de Bourbourg. Réélu, il occupe les fonctions d'adjoint au maire puis de maire de la ville en 1965. En 1958, il devient conseiller général du canton de Bourbourg. Il devient ensuite vice-président du Conseil général, puis rapporteur du budget de l'assemblée départementale.
Très impliqué dans les affaires départementales, il participe à des syndicats intercommunaux et à la communauté urbaine de Dunkerque, où il dirige le syndicat mixte des transports. Il préside également la société anonyme d'Habitation à loyers modérés (HLM) du département du Nord. Il s'intéresse à l'organisation des maisons de retraite locale de Bourbourg, d'Hondschoote et du centre hospitalier spécialisé de Bailleul. Les questions scolaires le préoccupent également en tant que délégué départemental de l'éducation et défenseur de l'école publique. Il préside la fédération de l'arrondissement de Dunkerque des délégués départementaux de l'éducation nationale et de nombreuses associations locales, notamment la section d'arrondissement de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP).
Jean Varlet se présente aux élections sénatoriales le 22 septembre 1974 en troisième position sur la liste socialiste du Nord, derrière Victor Provo, maire de Roubaix, président honoraire du Conseil général du Nord et membre du Conseil régional, et René Debesson, sénateur sortant. Pierre Mauroy, alors député du Nord et président socialiste du Conseil régional du Nord, vient soutenir les candidats en rappelant les idées fortes soutenues par François Mitterrand au cours de la campagne présidentielle qui a eu lieu quelques mois plus tôt. Dans la profession de foi des candidats de la liste socialiste, on retrouve la volonté de rappeler les promesses du candidat à l'élection présidentielle mais aussi l'ancrage électoral local des candidats. Leur discours est orienté vers les questions sociales (prestations sociales, législation du travail, hôpitaux, écoles) et est fortement marqué par la crise économique et monétaire qui sévit alors. La liste socialiste arrive en tête des suffrages, obtenant trois sièges, alors que les autres partis se voient attribuer deux sièges : il s'agit de l'Union nordiste (liste dirigée par Pierre Carous et Maurice Schumann) et du Parti communiste qui gagne un siège au détriment du Parti centriste par rapport aux résultats des élections de 1965.
Jean Varlet rejoint le groupe socialiste du Sénat et siège à la commission des affaires sociales. Il n'intervient pas dans les débats sénatoriaux, mais il est cosignataire de propositions de loi concernant notamment la question des retraites, la pension des anciens combattants, la réforme du code du travail et du code électoral. Il adresse également une quinzaine de questions écrites aux différents ministères pour défendre des sujets locaux qui lui tiennent à coeur : la situation de l'emploi sur le port de Dunkerque, le manque de postes de non-enseignants dans l'académie de Lille et le personnel des établissements de l'aide à l'enfance, le prix de l'électricité pour la commune de Bourbourg et les communes environnantes de la centrale nucléaire de Gravelines, le financement du transport urbain par les collectivités territoriales.
Il est favorable à la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse ainsi qu'à la loi du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce. Il s'oppose en revanche à la loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes de février 1981. Il vote le projet de loi portant abolition de la peine de mort et s'abstient lors du vote de la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions du 2 mars 1982. Il est favorable à la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage du 13 juillet 1982. Son mandat prend fin le 2 octobre 1983 ; il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983. Il reste élu de sa commune jusqu'en 1983, année où son fils Olivier lui succède comme maire. Il demeure conseiller général du canton de Bourbourg de 1958 à 1983. Il se retire alors de la vie politique et meurt un an plus tard, à l'âge de soixante-huit ans.
Décrit comme un homme discret, courtois et sérieux, Jean Varlet est titulaire de la Médaille de la déportation avec barrette « Libération », chevalier des Palmes académiques, et promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le 22 avril 1984.
Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean VARLET
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