SÉANCE

du mercredi 11 octobre 2023

5e séance de la session ordinaire 2023-2024

Présidence de M. Gérard Larcher

Secrétaires : M. François Bonhomme, Mme Nicole Bonnefoy.

La séance est ouverte à 15 heures.

Le procès-verbal de la précédente séance, constitué par le compte rendu analytique, est adopté sous les réserves d'usage.

Hommage aux victimes de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël

M. le président.  - (Mmes et MM. les sénateurs ainsi que Mmes et MM. les membres du Gouvernement se lèvent.) Le 7 octobre au matin, le Hamas a déclenché une opération terroriste de grande ampleur sur le sol israélien, semant la désolation et la mort et engendrant un climat de terreur qui n'a d'égal que la cruauté dont les terroristes islamistes ont fait preuve à l'égard des victimes.

Pour Israël et les démocraties, à n'en pas douter, il y aura un avant et un après 7 octobre 2023, comme il y eut un avant et un après 11 septembre 2001 et un avant et un après la terrible année 2015 dans notre pays.

Rappelons-nous : pour nous, Français, le massacre du Bataclan trouve un écho singulier dans le massacre de jeunes Israéliens que la musique avait réunis.

Rappelons-nous : les rues de Paris parcourues par les terroristes s'apparentent étrangement aux rues et routes des villes et de certains kibboutz, aujourd'hui plongés dans un deuil profond.

Rappelons-nous : partout des assassinats, des otages et l'odieux chantage qui pèse sur leur vie.

Mais, en Israël, c'est toute une armée terroriste qui a déferlé, puissante, organisée et soutenue par des pays étrangers, donnant à cette attaque une ampleur inédite. Les massacres commis dans les kibboutz de Beeri et Kfar Aza ont un nom : des crimes contre l'humanité.

Rappelons-nous : en 2015, l'État d'Israël était au premier rang des soutiens apportés à la France. Le président de la Knesset m'avait écrit : « La France blessée fait saigner le coeur d'Israël. » Puisse la France être, aujourd'hui, la plus fervente aux côtés des Israéliens.

En cet instant, il convient de penser aux victimes israéliennes et à celles d'autres nationalités, notamment à nos compatriotes, à leurs familles et à leurs proches, à ceux qui sont portés disparus ou qui, enlevés, ont été violentés et pris en otage. Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les otages. Ceux qui les détiennent seront tenus responsables de leur vie.

Mes chers collègues, j'ai exprimé en votre nom à tous - oui, à tous - la solidarité du Sénat, en écrivant au président de l'État d'Israël, M. Herzog, et au président de la Knesset, M. Ohana.

Je souhaite que, d'un seul mouvement, nous manifestions ensemble notre détermination à nous tenir auprès du peuple d'Israël, meurtri, traumatisé, affaibli peut-être, mais valeureux, portant haut des valeurs qui sont les nôtres, celles de la démocratie parlementaire et de la liberté - un peuple, en un mot, inébranlable.

Je vous invite à observer une minute de silence. (Mmes et MM. les sénateurs ainsi que Mmes et MM. les membres du Gouvernement observent une minute de silence.)

Mme Élisabeth Borne, Première ministre.  - Alors que des attaques terroristes effroyables ont touché l'État d'Israël, au nom du Gouvernement, je redis solennellement ma solidarité et mon soutien au peuple israélien. Chaque jour, nous découvrons de nouvelles horreurs commises par les terroristes du Hamas. Chaque jour, le bilan s'alourdit.

Rien, jamais, ne peut justifier le terrorisme. Je pense aux victimes et exprime la compassion de la France à leurs familles et à leurs proches. J'ai une pensée particulière pour nos dix ressortissants décédés et les dix-huit dont nous sommes sans nouvelles.

Dans ce moment tragique, je sais l'émotion et l'angoisse qui saisissent nos compatriotes vivant en Israël et les Franco-Israéliens. Nous sommes avec eux et nos services diplomatiques mettent tout en oeuvre pour les accompagner.

Le Président de la République l'a dit avec force : nous sommes aux côtés d'Israël, pays allié de la France, qui vit un drame terrible.