C. LA CRÉATION DU CENTRE DE LASER EUROPÉEN
Un des grands projets structurants pour la ville de Szeged, qui a mobilisé de nombreux acteurs et plusieurs universités européennes, porte sur la création d'un centre de recherche et d'application laser Extreme Lighting Infrastructure - Attosecond Light Pulse Source (ELI-ALPS), pour un budget total estimé à 245 millions d'euros et financé à 85 % par l'Union européenne.
Les physiciens de l'Université de Szeged travaillent depuis plus de trente ans déjà dans le domaine des technologies laser et des échanges ont lieu avec des centres de recherche français, de Prague et de Bucarest. La phase prévisionnelle est achevée, le permis de construire a été accordé et les travaux devraient commencer cet automne sur un terrain communal à 5 kilomètres du centre-ville, dont l'Université est maître d'ouvrage.
L'échéancier actuel, s'il est respecté, prévoit la construction du bâtiment principal avant le 31 décembre 2015, ainsi que la livraison d'une grande partie de l'infrastructure laser. Les autres matériaux laser devraient être acquis d'ici la fin de l'année 2017. Le réglage des différents paramètres avant la mise en exploitation devrait durer une année supplémentaire. Une société à but non lucratif, ELI-HU Nonprofit Kft. , sera chargée d'en assurer l'exploitation, sachant que son actionnaire majoritaire est l'État hongrois, et que la ville et l'Université de Szeged y sont représentées. Un commissaire, M. Nagy László, a été récemment nommé par le gouvernement pour faire avancer le dossier auprès des différents partenaires.
D'une part, il s'agit de mettre en place cette technologie pour les physiciens spécialisés et les chercheurs associés et invités pour des applications de grande précision et ultrarapide en physique de l'atome, chimie et biologie.
D'autre part, il est prévu la création d'un parc scientifique et technologique attenant au centre laser, accueillant sur une superficie d'une centaine d'hectares des entreprises dont le coeur de métier est proche de ce type de technologie, sur le modèle d'une technopole ou d'un pôle de compétitivité intégré. Les études d'impact de cet important investissement ont montré que cela répondait à une vraie logique de créer un parc scientifique, qui devrait générer de réelles retombées pour l'économie locale. Le Recteur de l'Université ambitionne d'en faire un haut lieu de coopération scientifique et universitaire international.