D. LA MOBILISATION SPONTANÉE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
1. Les professionnels du secteur de la santé
De nombreux médecins, infirmiers et aides-soignants se présentent spontanément dans les centres hospitaliers pour prêter main-forte à un personnel médical débordé.
D'autres apporteront leur aide aux forces de l'ordre et aux organisations mobilisées pour l'évacuation des blessés. Certains assisteront l'armée dans les interventions par hélicoptère dans les zones reculées.
a) Secteur privé
Les hôtels de la capitale disposant de grands terrains dégagés vont ouvrir leurs portes aux civils en quête d'un endroit où passer la nuit. Des tentes sont installées, des couvertures sont distribuées, de l'eau et de la nourriture sont mises à disposition des refugiés. Les opérateurs téléphoniques publics ou privés vont assurer la gratuité des appels nationaux pendant plus de dix jours. Skype offrira la gratuité des appels vers et depuis le Népal pendant plus d'un mois.
b) Volontaires civils
Des volontaires se pressent eux aussi de manière spontanée dans les camps et les hôpitaux pour apporter leur aide. Souvent jeunes (20-30 ans), ils seront impliqués dans des tâches diverses : gestion de la circulation aux abords des hôpitaux, de la distribution d'eau et de bâches dans les camps, ou même, installation de chambres mortuaires improvisées dans les hôpitaux.
c) Mise en place d'unités de coordination d'aide d'urgence
La mobilisation de la société civile est immédiate et spontanée. La société civile jouera un rôle crucial dans les premières semaines suivant le séisme. Dès le dimanche 26 avril, des unités de coordination d'aide d'urgence se mettent en place aux quatre coins de la ville. La mobilisation est considérable et le souci de mettre en place des actions concrètes et efficaces, omniprésent.
Des actions de collecte de fonds s'organisent (souvent via des sites de financement participatif), ainsi que des collectes de matériaux de première nécessité (bâches, tentes, denrées alimentaires, médicaments, purificateurs d'eau).
De nombreux acteurs impliqués dans l'entraide apporteront une aide précieuse en mettant à disposition leur véhicule, leur jardin (pour stocker les matériaux collectés), leur ordinateur, et bien avant tout, leur temps.
Des équipes s'organisent et commencent à partir dans les districts les plus affectés dès le 27 avril. Des mécanismes de coordination entre les différentes unités sont mis en place afin d'éviter les « doublons » et d'échanger du matériel si besoin.
Facebook et les autres réseaux sociaux joueront un rôle extrêmement important dans l'échange d'informations et la coordination.
Preuve de l'efficacité et de leur professionnalisme, les missions internationales qui arriveront dans les jours qui suivent iront les rencontrer pour obtenir des informations sur la situation dans les villages et éventuellement leur donner du matériel à distribuer.