CHAPITRE II - LE DÉFI ÉCONOMIQUE :
LE CHOIX DE LA MODERNISATION

L'économie marocaine en septembre 2016 montre une résilience notable dans un environnement international globalement défavorable. Les pays européens - Allemagne, Espagne et France en tête - investissent largement ce pays où la stabilité politique et le volontarisme économique des dirigeants envoient des signaux positifs dans une région marquée par l'incertitude, les troubles voire la guerre. En janvier 2016, la COFACE a d'ailleurs attribué au Maroc la double note A4 tant pour le « risque pays » que pour « l'environnement des affaires », plaçant aussi le Maroc au premier rang du continent devant l'Afrique du Sud.

Depuis l'avènement du Roi Mohammed VI en 1999, le Maroc est passé d'une économie émergente à une économie résiliente. Le pays, sous l'impulsion des autorités politiques et au premier chef du souverain chérifien, ont adopté une stratégie de développement permettant au Maroc de relever les défis économiques du XXI e siècle.

I. QUELQUES CHIFFRES

A. UNE CROISSANCE EN HAUSSE

Depuis 15 ans, le Maroc connaît une croissance économique en moyenne annuelle de 4 %, soit une nette accélération par rapport aux années précédentes (0,5 % à 2 %). Entre 2013 et 2015, le taux de croissance a avoisiné 5 % ; le Maroc est entré dans le cercle des pays émergents capables d'affronter les aléas des crises économiques comme celle de 2008. Avec ce taux, le Maroc se place devant la Tunisie et l'Algérie.

Dans le même temps, le PIB par habitant a doublé, passant d'une moyenne de 1350 dollars par habitant et par an à plus de 3 000 dollars.

B. SIGNES DE LA MEILLEURE SANTÉ ÉCONOMIQUE DU PAYS,
LA DIMINUTION DE L'INFLATION ET DU CHÔMAGE

Depuis 1999, l'inflation s'élève en moyenne annuelle à 1,6 % avec une décélération nette depuis 2009 ; ainsi le taux annuel est passé de 3,6 % entre 2005 et 2010 à un taux annuel de 1,3 % depuis 2010. Il est l'un de plus bas du Maghreb.

Le taux de chômage, même s'il reste à des niveaux élevés, connaît une diminution depuis 15 ans. Le taux de chômage global est passé en moyenne annuelle de 13,6 % à 9 % en 2015.

Il reste que pour absorber les 400 000 jeunes qui arrivent tous les ans sur le marché du travail, il faudrait un point supplémentaire de croissance.

On observe la même tendance s'agissant du taux de chômage urbain, qui a été ramené sur la même période de 21 % à 13 %. Cette moyenne plus élevée s'explique notamment par l'exode rural : les jeunes viennent en ville pour trouver du travail.

En effet, les marocains âgés de 15 à 29 ans sont les plus touchés avec un taux de chômage qui avoisine 30 %. On observe toutefois une tendance à la baisse depuis quelques années puisque, en 1999, ce taux était proche de 40 %. Ce mouvement se vérifie également pour les jeunes diplômés, dont le taux de chômage a baissé de plus de 10 points entre 1999 et 2015, passant de 29 % à 18 %.

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