2. La France, avant-poste de l'Europe dans le Pacifique
La France est, par ailleurs, le seul pays membre de l'Europe directement présent dans le Pacifique et dans ses organisations régionales.
Fortement impliquée dans le financement du FED , la France a pris l'initiative d'un dialogue constructif avec la Commission Européenne sur la région Pacifique pour se faire l'avocat de la région, et également de ses collectivités du Pacifique. La mise en place du 10 ème FED pour la période 2008-2013 porte la marque de cette implication.
L'Union européenne, via la France, a conforté son aide aux pays ACP du Pacifique à travers le 10 ème Fonds Européen de Développement, pour faire reconnaître leur spécificité, y compris en matière de pêche.
Les nombreuses actions de coopération annoncées à Tonga doivent aussi être complétées par des relations bilatérales France-Forum en Europe.
M. ESTROSI a annoncé un projet de co-développement , qui permettra à la France d'accueillir les jeunes travailleurs du Pacifique afin d'y compléter leur formation et d'y travailler pendant une durée déterminée. Ils pourraient bénéficier d'une préparation à leur départ, notamment en matière linguistique, et d'une aide au retour à l'issue de leur séjour en France.
L'Union européenne a, d'autre part, un rôle actif à jouer à Fidji après le coup d'État de décembre 2006, notamment en vue de restaurer la démocratie.
La France, qui est représentée diplomatiquement à Fidji, s'est montrée très présente dans la concertation pour définir la position européenne, à savoir : fermeté dans l'objectif, accord sur le principe de sanctions limitées, mais aussi maintien du dialogue aussi longtemps que restent tenus les engagements pris. La France a donc approuvé les conclusions du Forum sur la situation à Fidji, et s'est félicitée de voir réaffirmé le calendrier de retour à la démocratie, avec l'objectif de tenir des élections dans les trois premiers mois de 2009.