PORTUGAL
Le
Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie
a
été institué par la
loi n° 14/90 du
9 juin
1990
.
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1) La composition du Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie
Outre
son président, choisi par le Premier ministre, le Conseil national
d'éthique compte
vingt membres
nommés pour
cinq
ans
:
- six représentent les principaux courants moraux et
religieux ;
- sept les sciences humaines et sociales ;
- sept la médecine et la biologie.
Les six représentants des principaux courants moraux et religieux sont
désignés, à la proportionnelle, par les différents
groupes politiques de l'Assemblée de la République.
Les sept personnalités choisies en raison de leur compétence en
sciences humaines et sociales sont désignées respectivement par
le ministre de l'Aménagement du territoire, le ministre de la Justice,
le ministre de l'Éducation, le ministre responsable de la jeunesse, le
conseil des recteurs des universités portugaises, l'ordre des avocats et
la commission nationale pour les droits des femmes.
Les sept qui siègent au titre de leur compétence médicale
ou biologique sont nommées respectivement par le ministre de la
Santé, le conseil des recteurs des universités portugaises,
l'Académie des sciences de Lisbonne, l'ordre des médecins,
l'Institut national pour la recherche scientifique, la Fondation pour la
science et la technologie et le Conseil supérieur de médecine
légale.
Le Conseil national d'éthique élit en son sein une
commission
exécutive permanente
de neuf membres. Présidée par le
président du Conseil, elle doit comporter trois membres appartenant
à chacun des trois groupes constituant le Conseil. La commission
exécutive joue essentiellement un rôle administratif, car le
Conseil ne peut pas lui déléguer ses principales
compétences.
2) Les missions du Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie
D'après la loi de 1990, il appartient au Conseil
national
d'éthique :
- d'analyser, de façon systématique, les problèmes
moraux soulevés par les progrès de la science dans les domaines
de la biologie, de la médecine, ou de la santé en
général ;
- de rendre des
avis
sur ces questions.
Un tel avis peut être sollicité par :
- le président de la République ;
- l'Assemblée de la République, à l'initiative de son
président ou d'un vingtième de ses membres ;
- les membres du gouvernement ;
- les autres autorités de nomination des membres du Conseil
national d'éthique ;
- les établissements publics ou privés dont les
activités médicales ou biologiques ont des implications d'ordre
éthique.
En règle générale, le conseil établit en
début de mandat la liste des sujets sur lesquels il a l'intention de
rendre des avis. Cette liste est modifiée en cours de mandat en fonction
de l'actualité et des demandes. Pour préparer ses avis, le
conseil peut procéder à toutes les auditions qu'il juge
nécessaires.
Au cours de l'année 2000, le conseil a émis deux avis. Ils
portaient sur la ratification de la convention sur les droits de l'homme et la
biomédecine, et sur le secret médical. Pendant l'année
2000, le conseil a également rédigé un document de travail
sur le génome humain.
Afin d'alerter les autorités sur les principaux problèmes
susceptibles de se présenter au cours des années suivantes, la
loi charge le Conseil national d'éthique de présenter
chaque
année au Premier ministre un rapport sur l'état d'application des
nouvelles technologies à l'homme
et sur leurs conséquences
éthiques. Ce rapport doit s'accompagner de recommandations. Le rapport
relatif à l'année 1999 abordait les points suivants : le
génome humain, les cellules-souches, le clonage, la procréation
médicalement assistée et la xénotransplantation.
Par ailleurs, la loi prévoit que le conseil établit un
rapport
annuel
d'activité, qu'il adresse au président de la
République, au président de l'Assemblée de la
République et au Premier ministre.
Enfin, dans le cadre de sa mission de
sensibilisation de l'opinion
publique
aux problèmes de bioéthique, le conseil peut
organiser des conférences. Ainsi, au cours de l'année 1999, il a
organisé un séminaire sur les personnes âgées dans
la société.