ROYAUME-UNI
Le
seul organisme qui a pour mission générale d'examiner les
questions éthiques soulevées par les progrès de la
médecine et de la biologie est un organisme privé
créé en 1991, le
Nuffield Council on Bioethics
.
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I. LE NUFFIELD COUNCIL ON BIOETHICS
Le Nuffield Council on Bioethics est un organisme privé indépendant créé en 1991 par le conseil d'administration de la Fondation Nuffield. Cette fondation soutient des projets visant à améliorer l'instruction, le bien-être et la santé publique. Depuis 1994, le Nuffield Council on Bioethics bénéficie de crédits publics.
1) La composition du Nuffield Council on Bioethics
Le
Nuffield Council on Bioethics
est un
comité
multidisciplinaire
. Il est actuellement composé de seize membres
permanents et de deux membres temporaires.
Les membres du
Nuffield Council on Bioethics
sont essentiellement
recrutés dans les disciplines médicales, juridiques,
philosophiques, éthiques et théologiques. Le comité
comporte aussi un journaliste.
Les membres sont choisis et nommés par le comité lui-même,
à l'exception du président, qui est nommé par la Fondation
Nuffield. Le mandat est de trois ans, renouvelable une fois.
Afin de pourvoir rapidement les postes qui se libèrent, le comité
souhaite disposer d'un vivier de candidats. Il indique être
intéressé non seulement par les candidatures de médecins,
de scientifiques, d'enseignants, de juristes et de philosophes, mais aussi de
gestionnaires d'établissements de soins et de spécialistes des
médias.
2) Les missions du Nuffield Council on Bioethics
Ce sont
les suivantes :
- identifier et définir les questions éthiques
soulevées par les développements récents de la recherche
biologique et médicale, afin de répondre aux
préoccupations de la société ;
- examiner ces questions éthiques et en rendre compte, afin de
favoriser la compréhension du grand public et d'instaurer un
débat, le conseil se réservant la possibilité de faire des
suggestions à l'autorité chargée de la
réglementation du secteur ;
- publier des rapports et entreprendre toutes les démarches qu'il
juge appropriées afin de faire connaître ses travaux.
À ce jour, cinq rapports ont été publiés sur les
problèmes éthiques, ils traitent :
- du dépistage génétique (1993) ;
- de l'utilisation des tissus humains (1995) ;
- de la xénotransplantation (1996) ;
- des pathologies mentales et de la génétique (1998) ;
- des cultures génétiquement modifiées (1999).
II. LA HUMAN GENETICS COMMISSION
En décembre 1999, le gouvernement a institué la Human Genetics Commission . Cette commission est un organisme indépendant chargé de suivre les progrès de la génétique humaine et de conseiller le gouvernement . Elle succède à trois comités consultatifs spécialisés qui traitaient des questions éthiques relevant de différents domaines de la génétique humaine ( Advisory Committee on Genetic Testing, Advisory Group on Scientific Advances in Genetics et Human Genetics Advisory Commission ).
1) La composition de la Human Genetics Commission
Le
gouvernement a nommé les membres de cette commission le
20 décembre 1999 pour une durée de trois ans, en suivant une
procédure strictement contrôlée. Leur mandat est
renouvelable.
Cette commission est composée d'un président, d'un
vice-président et de quinze membres. La plupart sont d'éminents
médecins et cliniciens, des chercheurs, des juristes, ainsi que des
spécialistes de l'éthique. Cependant, tous ne disposent pas d'une
telle compétence. Ainsi, un journaliste siège actuellement
à la commission. Par ailleurs, le président de la
Human
Fertilisation and Embryology Authority
en est membre de droit. Les quatre
responsables en chef des services de santé pour l'Angleterre, le Pays de
Galles, l'Irlande du Nord et l'Écosse en font également partie,
afin d'y faire valoir la spécificité du territoire dont ils ont
la charge.
2) Les missions de la Human Genetics Commission
La
Human Genetics Commission
a pour mission d'analyser les progrès
de la génétique humaine et de conseiller les ministres
concernés sur les conséquences qu'ils peuvent avoir sur la
santé humaine et les prestations de santé, ainsi que sur leurs
implications sociales, éthiques, juridiques et économiques.
La mission principale de la commission consiste à conseiller le
gouvernement sur la recherche génétique et les prestations du
Service national de santé dans ce domaine, ainsi qu'à centraliser
les informations et à promouvoir le débat public sur le
développement et l'utilisation de la génétique humaine.
En 2001, la
Human Genetics Commission
doit élaborer des
recommandations sur l'informatisation, la protection et l'utilisation des
données génétiques personnelles. Elle a lancé une
consultation publique sur ce sujet, qui sera close le
28 février 2001.
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Le 5 juin 2000, le gouvernement a institué l' Agriculture and Environment Biotechnology Commission , qui est l'équivalent de la Human Genetics Commission pour les questions de biotechnologie ayant des conséquences sur l'agriculture et l'environnement.