Le résumé

Depuis qu'il détient les principaux leviers du pouvoir, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dit MBS, a engagé son pays dans une ambitieuse entreprise de modernisation économique et sociale, incarnée dans le programme « Vision 2030 », lancé en 2016. Huit ans après, les changements sont considérables. Ils sont destinés, dans une vision cohérente articulant tous les secteurs de la société, mais excluant toute ouverture politique, à débarrasser l'Arabie saoudite du carcan wahhabite et pétrolier qui, dans la vision du prince, l'a empêchée de se projeter dans le XXIe siècle.

Mais ces changements affectent également la façon dont le royaume se projette dans la région et le monde. Après une aventure militaire malheureuse au Yémen, après le boycott raté du Qatar, après l'ostracisme consécutif à l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, l'Arabie saoudite a retrouvé sa place dans le concert des nations et entend peser dans les principaux dossiers régionaux - la question israélo-palestinienne en tête - mais aussi mondiaux, comme le conflit russo-ukrainien où elle se pose en médiateur.

Quelles sont les conséquences de ce réveil ? La France peut-elle tirer son épingle du jeu dans les grands projets économiques et culturels (le site d'al-Ula notamment) lancés par le royaume, face à une concurrence exacerbée ? Comment faire fructifier, politiquement et économiquement, la relation bilatérale en tirant parti des convergences entre nos deux pays ?

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