Le résumé

Parmi les économies avancées, la France se distingue par un taux d'emploi des seniors particulièrement faible : seul 60,4 pourcent des 55 64 ans travaillent, contre 75,2 pourcent en Allemagne. La faiblesse de ce taux d'emploi limite la production de richesse dans le pays et, par conséquent, pénalise le solde du système de retraite par répartition français.

Mme Sylvie Vermeillet, rapporteure spéciale des crédits de la mission « Régimes sociaux et de retraite » et du compte d'affectation spéciale « Pensions » de la commission des finances du Sénat, constate que la hausse du taux d'emploi des seniors pourrait permettre une amélioration de plusieurs milliards d'euros du solde du système de retraites, mais aussi du solde des finances publiques.

Le rapport propose ainsi des pistes pour accompagner le retour et le maintien en emploi des seniors, notamment de ceux qui ne sont ni en emploi ni à la retraite mais sont en bonne santé. En misant sur la formation des seniors et sur l'aménagement des emplois à l'approche de la fin de carrière, par exemple en développant le temps partiel et le cumul emploi-retraite, une telle évolution pourrait s'opérer.

La rapporteure sociale montre cependant que le taux d'emploi des seniors n'est pas l'unique clé pour revenir à l'équilibre du système de retraite par répartition. Assurer sa pérennité passe d'abord par le renforcement de l'adhésion des Français à ce système par une simplification des circuits financiers et un maintien de l'équité intergénérationnelle, ensuite par un retour de l'abondement du Fonds de réserve des retraites qui doit revenir à sa mission d'amortisseur des chocs économiques et démographiques.

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