Question de M. CHABROUX Gilbert (Rhône - SOC) publiée le 04/07/2002
M. Gilbert Chabroux attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le cancer colorectal. En effet, ce type de cancer est le plus fréquent des cancers digestifs. Il provoque, chaque année, le décès de plus de 15 000 de nos concitoyens. Reste que le taux de survie en cas de dépistage précoce avoisine les 85 % alors que ce même taux chute considérablement lorsque la tumeur est diagnostiquée tardivement. Parmi les méthodes de dépistage efficaces et outre la traditionnelle coloscopie existe le test " hémocult ". Cependant, cet examen demeure peu diffusé et donc peu utilisé. Aussi, dans un impérieux souci de santé publique et au regard du nombre de décès qu'occasionne chaque année le cancer colorectal, il lui demande quelle stratégie de dépistage et plus particulièrement quelle diffusion du test " hémocult " il entend mettre en oeuvre.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 31/10/2002
Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est particulièrement attaché à rééquilibrer la politique de santé pour mieux assurer la prévention, les soins et la réadaptation. Au vu des données épidémiologiques, la présence de sang occulte dans les selles devrait être observée chez environ 2 à 3 % des personnes de cinquante à soixante-quatorze ans participant à ce programme de dépistage, et conduira à leur proposer une coloscopie. A terme, ce dépistage organisé pourrait ainsi induire environ 70 000 coloscopies, et probablement mettre en évidence une lésion cancéreuse 1 fois sur 20, et de gros polypes précancéreux 4 fois sur 20. Ce chiffre de 70 000 actes est à mettre en regard des plus de 900 000 coloscopies actuellement réalisées en France chaque année. La pratique du dépistage organisé pourrait entraîner une diminution du nombre de coloscopies pratiquées, du fait d'une meilleure sélection des patients chez lesquels cet acte serait effectué. Cependant, il persiste de nombreuses difficultés structurelles à la mise en place de ce dépistage organisé. Les centres de décision sont trop dispersés, et cela nuit à l'efficacité du système. C'est pourquoi le ministre sera amené à proposer une nouvelle organisation des compétences dans le cadre de la loi pluriannuelle de programmation en santé publique que le Gouvernement souhaite déposer au premier semestre 2003.
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