Question de Mme MATHON-POINAT Josiane (Loire - CRC) publiée le 24/10/2002
Mme Josiane Mathon appelle l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie à propos du IXe sommet de la francophonie organisé à Beyrouth du 18 au 20 octobre prochain. Le contexte international lourd de menaces pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient devrait inciter la France à être active pour le dialogue entre les peuples et la coopération. La tenue du sommet de la francophonie pour la première fois dans le monde arabe souligne l'enjeu pour notre pays de promouvoir l'espace francophone comme un lieu d'échanges et de codéveloppement, utile à faire avancer la paix dans le monde. Le respect de la diversité des cultures inscrit à l'ordre du jour de ce sommet reporté depuis un an, en est l'occasion. Elle lui demande quelles actions la France entend proposer à ses partenaires privilégiés pour le développement solidaire de la francophonie ?
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Réponse du Ministère délégué à la coopération et à la francophonie publiée le 19/12/2002
Le XIe sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, qui a eu lieu à Beyrouth, du 18 au 20 octobre 2002, a été une incontestable réussite. La vocation politique de la francophonie a été confirmée. Les débats ont très largement porté sur le Proche-Orient, l'Iraq, la crise ivoirienne. La déclaration de Beyrouth, qui fait apparaître un consensus de la francophonie sur ces questions, reflète largement la position de la France. Par ailleurs, le sommet de Beyrouth a marqué la détermination des pays francophones à mettre en oeuvre la déclaration de Bamako sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone. Il a également permis l'engagement des francophones en faveur de l'élaboration, dans le cadre de l'Unesco, d'une convention internationale sur la diversité culturelle. Enfin, la rénovation des instruments et des méthodes des opérateurs de la francophonie va se poursuivre. Il a été convenu d'adopter un rythme quadriennal de programmation, d'élaborer un cadre stratégique décennal, de simplifier le fonctionnement des instances. Le plan d'action fait une large place aux idées françaises : nécessité d'approfondir la concertation entre francophones, aide aux pays du Sud dans les négociations et conférences internationales. La relance des politiques éducatives est apparue comme une priorité, y compris dans leur dimension universitaire. Le sommet de Beyrouth a ainsi offert l'occasion d'une véritable dynamisation de la coopération multilatérale francophone en vue du sommet de Ouagadougou, qui se tiendra à l'automne 2004 et sera consacré, comme le Président de la République française en a exprimé le souhait, au développement solidaire, dans le droit-fil du récent sommet de Johannesburg centré sur le développement durable. Enfin, il convient de rappeler que la programmation de l'opérateur principal de la francophonie, l'agence intergouvernementale, est très largement orientée vers le développement solidaire. En effet, sur un montant global de quarante-huit millions neuf cent mille euros consacrés aux programmes en 2002, les opérations promouvant le développement et la solidarité ont perçu sept millions cent cinquante mille euros ; l'éducation, la formation professionnelle ont reçu quatre millions euros ; la paix et l'Etat de droit ont eu une part de neuf millions quatre cent dix mille euros, etc. Ces efforts seront naturellement poursuivis et amplifiés en 2003.
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