Question de M. HOEFFEL Daniel (Bas-Rhin - UMP) publiée le 23/01/2003
M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire sur les conséquences fiscales des retraites du plan de retraite complémentaire proposé par le CREF/mutuelle retraite de la fonction publique. Les fonctionnaires qui avaient opté, dans les années 90, pour cette forme de complément de retraite, en raison de dévaluations successives du capital et d'augmentation des cotisations, ont souvent choisi le retrait du plan, malgré une perte importante de l'épargne versée. Cette somme qui leur est remboursée est imposable comme revenu exceptionnel, ce qui augmente encore les pertes de ces fonctionnaires. Il semblerait opportun de permettre à ces contribuables un dégrèvement fiscal sur ces revenus qui sont surtout une perte importante pour ces fonctionnaires. Il lui demande de bien vouloir indiquer quelles solutions sont envisagées face à cette situation.
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Réponse du Ministère délégué au budget et à la réforme budgétaire publiée le 27/02/2003
En application des dispositions combinées du 1° bis de l'article 83 du code général des impôts, du dernier alinéa du 6 de l'article 158 de ce code et de l'article 38 septdecies de l'annexe III au même code, les cotisations versées depuis le 1er janvier 1989 au régime de retraite complémentaire institué par l'Union nationale des mutuelles retraite des instituteurs et des fonctionnaires de l'éducation nationale et de la fonction publique (CREF) sont admises en déduction du revenu imposable et, corrélativement, la fraction des arrérages qui correspond à ces cotisations est imposable selon le régime des pensions. Dès lors, les sommes reversées aux sociétaires démissionnaires du CREF, nettes des pénalités de rachat et des frais de gestion, qui s'analysent comme le versement anticipé en une fois des prestations viagères qui auraient été perçues par les intéressés si le contrat était allé jusqu'à son terme, sont elles-mêmes imposables au titre de l'année du versement, selon le régime des pensions au prorata des cotisations versées depuis le 1er janvier 1989. Elles bénéficient donc à ce titre, dans les conditions de droit commun, des abattements spécifique de 10 % et général de 20 %. Cela étant, dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2002, le Parlement a adopté une mesure visant à atténuer l'imposition des sommes reversées aux sociétaires démissionnaires du CREF. Ainsi, l'article 46 de la loi n° 2002-1576 du 30 décembre 2002 prévoit la possibilité d'appliquer aux sommes perçues un système de quotient spécifique correspondant au nombre d'années ayant donné lieu à la déduction des cotisations, retenu dans la limite d'un plafond fixé à 10 ans. Ce dispositif est de nature à répondre aux préoccupations exprimées et se substitue à la mesure initialement retenue par l'administration fiscale qui visait à admettre l'application du système du quotient prévu à l'article 163-0 A du code général des impôts.
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