Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 06/02/2003

M. Marcel Vidal appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication à propos des programmes télévisés sous-titrés, destinés aux personnes souffrant d'un handicap auditif. L'évolution dans ce domaine est positive mais insuffisante. Dans un rapport remis récemment à votre ministère, il a été constaté que la France enregistrait un certain retard par rapport à ses voisins européens. Les associations représentatives des personnes sourdes et malentendantes se plaignent tout particulièrement de la dégradation du sous-titrage et du faible volume d'émissions sous-titrées, de la mauvaise qualité du sous-titrage sur les chaînes publiques, notamment celui du journal télévisé de vingt heures sur France 2. Si la préoccupation majeure affirmée par le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) est le souci de l'égal accès de tous les téléspectateurs aux programmes télévisés, il me serait agréable de connaître dans quelle mesure le Gouvernement participe activement aux moyens nécessaires à la réalisation de cet intérêt général poursuivi par le régulateur français de l'audiovisuel.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 13/03/2003

L'article 43-11 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la communication audiovisuelle issu de la loi du 1er août 2000 impose aux chaînes de télévision publiques l'obligation de favoriser l'accès des personnes sourdes et malentendantes aux programmes qu'elles diffusent. Pour répondre à cette obligation, les chaînes publiques ont d'ores et déjà engagé des efforts de rattrapage qui méritent d'être relevés. Ainsi, le volume de programmes sous-titrés sur France 2 a connu en 2001 une hausse de plus de 12,5 % par rapport à l'année précédente. Ce sont ainsi 1 712 heures de programmes qui ont été sous-titrées, soit près de 19,5 % du volume horaire de programmes. De même, France 3 est en progression avec 893 heures. Enfin, France 5 s'est fixé, à partir de 2002, un objectif de 1 800 heures de programmes sous-titrés sur deux ans, et à terme, le sous-titrage de l'ensemble de ses documentaires. Ces chiffres restent cependant trop faibles et le Gouvernement entend mener en la matière une action énergique, dans la ligne définie par le Président de la République, qui a fait de l'action en faveur des personnes handicapées l'une des priorités de son mandat. M. Jacques Charpillon, inspecteur général de l'administration des affaires culturelles, a effectué une mission d'étude destinée à évaluer les possibilités techniques et financières d'adaptation de l'ensemble des programmes télévisés aux attentes des personnes sourdes et malentendantes. Le rapport a été remis le 24 octobre 2002 au ministre de la culture et de la communication. Au vu de ce rapport, le ministre a décidé de mettre en place un plan de rattrapage du sous-titrage et il a d'ores et déjà écrit aux présidents des chaînes de télévision du service public afin de leur demander de formuler rapidement leurs propositions en ce sens. Dans les tout prochains mois, le Gouvernement prendra les mesures nécessaires qui répondront aux préoccupations exprimées ici par l'honorable parlementaire.

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