Question de M. MAUROY Pierre (Nord - SOC) publiée le 06/02/2003
M. Pierre Mauroy appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les mesures envisagées par le Gouvernement, destinées à lutter contre les méfaits de l'alcool et à soutenir les associations de soutien et d'accompagnement des personnes en difficulté avec l'alcool. Il l'interroge sur sa volonté de poursuivre l'action volontariste conduite en la matière, en particulier par la mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (MILDT) et traduite par exemple par l'inscription de l'alcool et du tabac au tableau des drogues. Il souhaite par ailleurs relayer les préoccupations des associations actives dans ce secteur et qui ont trait à la fois à leurs capacités de financement mais aussi à certaines mesures telles le rétablissement du privilège des bouilleurs de cru ou l'abandon du projet des centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Il l'interroge donc sur les dispositions qu'il entend mettre en oeuvre afin de développer la politique de lutte contre l'abus d'alcool et d'assurer au mouvement associatif du secteur le soutien de l'Etat.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 24/04/2003
L'alcool est responsable de 45 000 décès par an et contribue à 14 % des décès masculins et 3 % des décès féminins. Pour faire face à ce problème, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées a mis en place une stratégie de lutte contre l'alcoolisme pour les années 2002 à 2004. Un des objectifs prioritaires de cette stratégie est de modifier les représentations sociales de l'alcool et de favoriser une consommation faible, en partenariat avec les associations spécialisées. Dans cette perspective, une réflexion sur l'encadrement de la publicité en faveur des boissons alcoolisées devrait être engagée. En effet, le renforcement des textes encadrant la promotion des boissons alcoolisées s'avère nécessaire en termes de protection de la santé publique et de prévention des risques liés à la consommation d'alcool, notamment chez les jeunes. Parallèlement, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a élaboré un programme de prévention de la consommation excessive d'alcool pour 2003-2004, dans le cadre des orientations définies par la direction générale de la santé. Ce programme a notamment pour objectif d'informer les jeunes sur les conséquences d'une consommation occasionnelle excessive. Il s'agit avant tout de souligner les risques auxquels ils sont directement exposés (accidents sur la voie publique, violence, rapports non protégés...). Par ailleurs, la politique de lutte contre l'alcoolisme s'est concrétisée au travers du financement renforcé au cours de ces dernières années des centres de cure ambulatoire en alcoologie. Enfin, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées a augmenté en 2002 le montant des subventions au profit des associations intervenant dans la lutte contre l'alcoolisme d'environ 10 % par rapport à l'année précédente (ce montant s'est élevé pour l'année 2002 à 708 888 euros).
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