Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 27/03/2003

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur le choix de certains viticulteurs d'apposer sur les étiquettes une expression en langue étrangère pour désigner l'origine des produits. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle va être la politique de son ministère afin d'inciter tous les producteurs à utiliser la langue française sur les étiquettes des produits renommés et ainsi concourir au prestige de notre pays dans le respect de notre langue.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 02/10/2003

L'attention du ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a été appelée sur le choix de certains viticulteurs d'apposer sur les étiquettes une expression en langue étrangère pour désigner l'origine des produits. Le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales partage le souci de l'honorable parlementaire quant au rayonnement de la langue française. Cependant, l'exportation est un débouché très important pour les vins produits en France. L'an dernier, elle a représenté 5,3 milliards d'euros, essentiels pour l'économie du vignoble français. Presque tous les principaux clients sont des pays non francophones : Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et Etats-Unis pour n'en citer que quelques uns. C'est pour cette raison qu'indiquer, dans la langue de ces pays, l'origine des vins, est une nécessité, quant elle n'est pas une obligation réglementaire. Le vin n'est pas un simple produit et les bouteilles qu'exportent les opérateurs français sont porteuses de toute une culture qui est propre à la France. A ce titre, et malgré l'emploi éventuel d'une langue étrangère pour en indiquer l'origine, les vins restent aussi les ambassadeurs de la langue française à l'étranger.

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