Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - UMP) publiée le 05/06/2003
M. Serge Mathieu demande à M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer comment il analyse les récentes déclarations du P-DG de la SNCF, le 23 avril 2003 à Montpellier, indiquant, face à une manifestation de syndicalistes, que les deux jours de la grève nationale avaient coûté 40 millions d'euros à l'entreprise, soit " 1 000 emplois à plein temps pendant une année ". Si ces chiffres sont confirmés, il y a lieu de s'interroger sur le fonctionnement et les dérives du service public de la SNCF.
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Réponse du Ministère de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer publiée le 16/10/2003
La SNCF évalue les pertes financières du conflit des mois de mai et juin 2003 à un montant de l'ordre de 250 millions d'euros de pertes pour l'entreprise et de 30 millions d'euros pour le groupe. Aux incidences financières des pertes de recettes, des demandes de remboursement des voyageurs et des pénalités dues aux clients pour le fret viennent s'ajouter les effets sur l'image de l'entreprise. La répercussion sur l'équilibre financier de l'entreprise sera donc considérable à court comme à moyen terme. Lors de ce conflit, comme lors des précédents qui ont perturbé l'activité ferroviaire, la SNCF a, il convient de le souligner, mis en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour limiter les effets de ces mouvements sociaux sur les trafics envisagés. Ainsi, un programme de " trains vitaux " pour le fret a été mis en place. Il a permis d'assurer la circulation d'en moyenne 200 trains par jour. Dans le domaine du transport de voyageurs, la SNCF s'est efforcée de mettre en place dans chaque région des plans d'urgence préétablis, permettant ainsi de donner une information la plus fiable possible la veille de chaque jour de grève. L'entreprise publique prend des mesures d'économies de gestion urgentes et revoit sa stratégie à moyen terme, en particulier dans le secteur du fret ferroviaire. Elle travaille parallèlement à reconquérir la confiance de sa clientèle et à restaurer un climat social plus propice au développement du transport ferroviaire.
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