Question de M. BAYLET Jean-Michel (Tarn-et-Garonne - RDSE) publiée le 25/09/2003

M. Jean-Michel Baylet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les difficultés rencontrées par les producteurs de pommes français, quant à l'exportation de leurs récoltes. En effet, la faiblesse du dollar face à l'euro et la suppression des plans de campagne dans le budget de l'office national interprofessionnel des fruits, des légumes et de l'horticulture (ONIFLHOR) pénalisent fortement la production hexagonale, et semblent ainsi justifier le maintien d'un dispositif de soutien aux exportations maritimes. Car la France, premier exportateur mondial de pommes avec 800 000 tonnes par an, doit faire face à une concurrence toujours plus forte sur le marché, Le renforcement et le développement d'un système d'appui aux exportations paraît donc nécessaire afin de garantir l'équilibre de cette filière, et plus particulièrement les revenus des producteurs. En conséquence, il lui demande ce que le Gouvernement envisage sur cette question.

- page 2876


Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 18/12/2003

Les caractéristiques particulières des pommes françaises de cette campagne (petit calibre, faible coloration des Galas notamment) et la présence plus massive de pommes en provenance de l'hémisphère Sud ont suscité l'inquiétude de la filière pour l'écoulement des produits français sur le marché intérieur ou à l'export qui constitue un débouché important. Dès les premières ventes de pommes de la variété Gala, qui inaugurent la campagne pour cette espèce fruitière, alors que des difficultés effectives sont apparrues, des réunions de travail avec les professionnels du secteur de la pomme ont été organisées pour anticiper, autant que faire se peut, les difficultés rencontrées. Une première aide de 250 000 euros à été débloquée pour accompagner les projets d'exportation et ce malgré les actuelles contraintes budgétaires. En amont de cette aide débloquée en urgence, le secteur de la pomme ainsi que celui du kiwi ont pu bénéficier d'une aide de la Communauté européenne et de l'Etat dans le cadre du programme de promotion Promeurop 2003-2006. L'aide globale pour ce projet présenté par l'interprofession, de plus de 19,5 millions d'euros sur trois ans, est d'un montant encore jamais atteint. Par ailleurs, la Commission européenne a renouvelé pour trois ans son accord pour le programmpe Eurotel de promotion de la pomme sur les pays tiers, à hauteur de près de 3 millions d'euros dont 2,1 millions débloqués par les pouvoirs publics. Ce type de soutien à la promotion des produits est de nature à favoriser la consommation et à prévenir les difficultés de marché. Un premier bilan en cours de campagne sera réalisé dans les prochaines semaines afin d'analyser si des difficultés persistent dans ce secteur. D'ores et déjà, en fonction des variétés, on constate une évolution satisfaisante. Les inquiétudes de début de campagne semblent s'atténuer. Il convient toutefois de rester très vigilant sur l'évolution de cette campagne.

- page 3639

Page mise à jour le